C'est peu de dire que nous ne savons pas grand chose de ce foutu SRAS-cov-2. L'hypothèse du passage de l'animal à l'homme n'a rien d'étonnant : à force de détruire les espèces porteuses de virus, il faut bien que ces derniers cherchent à se recaser ; alors pourquoi pas sur nous qui nous multiplions à tire-larigot ? Mais l'hypothèse d'une erreur de manipulation dans un laboratoire de pointe qui travaillait sur ce genre de virus est tout aussi plausible, nous n'en saurons rien. Sauf qu'après avoir tenté de cacher l'épidémie, les chinois sauf erreur de ma part nous ont gracieusement offert son séquençage sans le breveter : peut-être avaient-ils quelque chose à se faire pardonner ? Quoiqu'il en soit profitant de nous trouver sans défense face à lui, il s'est fait un plaisir de nous coloniser avec la même énergie que nous mettons à voyager, avec la même furie que nous mettons à nous toucher, échanger, ne faire en fait qu'une masse unique et grouillante au sein de laquelle il s'est régalé à prospérer.
Un point toutefois que la recherche n'a pas clairement établi : si les contacts humains sont clairement une source d'autant plus évidente de contamination que le virus se joue de nous en colonisant des porteurs sains, autant de chevaux de Troie disséminant sans que l'on puisse les démasquer, qu'en est-il des objets ? Aux températures actuelles dans nos contrées, le virus peut rester contaminant de quelques heures à quelques jours (papier, bois, coton, billets) et jusqu'à 4 semaines sur certaines surfaces comme l'acier (portes, barres de métro, smartphone) Dès lors comment le confinement des personnes ou la réduction de leurs interactions suffirait-elle à juguler la pandémie, si les objets continuent à circuler (dans les containers, dans les camions de transport routier, des grossistes aux détaillants etc) : à quoi sert de laisser passer une frontière à un voyageur PCR négatif, si sa valise n'est pas testée, s'il donne dans la journée du linge à laver atterrissant dans des mains non gantées ? Et quid des mouvements contaminants du vent, et de l'eau ?
Du reste à une heure où l'on magnifie - avec quelle intransigeance - la scienceet ses certitudes sans lesquelles rien ne saurait être validé, ni le confinement sous ses différente formes ni le couvre-feu n'ont fait scientifiquement la preuve de leur efficacité : même s'il ne s'agit peut-être que d'une coïncidence liée à d'autres éléments, les pays où l'on a le plus confiné sont parmi ceux qui comptent le plus de victimes. Et ces mesures ont été appliquées de façon uniforme, j'allais dire aveugle : on sent certes confusément que cette paralysie de nos mobilités peut être bénéfique, mais pourquoi ne pas avoir testé comparativement diverses zones, les unes sous confinement strict, certaines tout ouvert, d'autres ne fermant ici que les entreprises, là les écoles, ailleurs les commerces, autre part les spectacles et le sport ? Recherche, recherche ...
Quant à la diffusion mondiale du SRAS, elle n'est étudiée sauf rares exceptions peu médiatisées que de façon quantitative en termes de cas (impossibles à comparer puisque variant en fonction du nombre de tests) ou en termes de décès. Signalons à cet égard cette intéressante étude
https://www.frontiersin.org/articles/10.3389/fpubh.2020.604339/full
qui montre l'appétence du virus pour les pays située entre 25 et 65° de latitude Nord, en clair que le virus, c'est quand même gonflé, s'est attaqué à des pays riches. Et d'autant plus que ceux-ci regorgent de vieux, de préférence obèses, diabétiques ou porteurs de comorbidités.
On retrouve au plan thérapeutique le même déficit en recherche : si les médecins réanimateurs pourtant sevrés en capacités d'accueil (pas un lit de réa créé) ont vite trouvé des parades efficaces (corticoïdes, anticoagulants), tout autre traitement a été proscrit, au profit dans un premier temps de thérapeutiques chères et toxiques dans le cadre de conflits d'intérêts manifestes, au profit des seuls vaccins dans un second temps. Plus grave, la recherche ici a été bâclée, les précautions habituelles de mises sur le marché ayant été supprimées au mépris de toute prudence (règlement européen 1043/2020, ch 17), tandis qu'étaient ainsi promus des vaccins totalement expérimentaux, mal testés, mal présentés et potentiellement dangereux tant au plan individuel (Vaccins « ADN » de même principe que les thérapies géniques) que collectif par risque de création de mutants par recombinaison (vaccins « ARN » et ADN ») avec le matériel génétique d'autres virus « de passage » présents dans notre organisme au moment de la vaccination.
En même temps chacun sait dans quel contexte d'autres thérapeutiques prometteuses ont été sciemment sabotées (et l'on ne peut ici ne pas invoquer encore des conflits d'intérêt) après l'article du Lancet du 22 mai dernier. Et ce déni a été d'une telle violence que ceux qui en ont été les porteurs ne peuvent même plus aujourd'hui se dédire : lire ici ce très intéressant article de Laurent MUCCHIELLI : https://blogs.mediapart.fr/laurent-mucchielli/blog/090221/un-effet-de-cliquet-bloque-l-arbitrage-par-les-statistiques-de-la-guerre-raoult-veran. Et pourtant, quand on voit de quels espoirs étaient porteurs ces traitements (voire d'autres) qu'aurait-on risqué à les tester par exemple dans un certain nombre d'ehpad à titre préventif au plus fort des contaminations ? À 4,17 euros le traitement, rien, si ce n'est sauver des vies. Recherche, recherche ...
Quant au suivi, là encore la recherche aurait eu son mot à dire : on ne sait rien aujourd'hui de l'immunité collective acquise ; alors que l'on a testé par millions dans le vide puisqu'on n'isolait pas, nous aurions pu consacrer ne serait-ce qu'une journée de tests à faire non des PCR mais des sérologies sur un vaste échantillon représentatif pour avoir une idée de cette immunité naturelle. Et si certaines études récentes (suivi du personnel médical, Toulouse) mettent en évidence une permanence d'anticorps chez les personnes ayant médicalement guéri de la covid (à 98%) avec un très faible taux de porteurs résiduels (3%) il y a peu d'études identiques à ma connaissance à grande échelle sur le suivi des patients. Dommage, puisque le statut de patient guéri semble ici pour l'obtention d'une immunité collective au moins si ce n'est plus efficace que les dangereux vaccins que l'on nous propose (non qu'il soit inimaginable de les proposer, mais au moins que nous soyons clairement informés de leurs dangers potentiels, ce qui à l'évidence n'est pas le cas).
Recherche thérapeutique interdite, capacités hospitalières en deshérence, pas de recherche épidémiologique, pas d'expérimentation comparée de stratégies possibles, pas de recherche de suivi des malades, mais la parole jupitérienne, le seul repère qui vaille, mélodramatiquement mise en scène (« je me recueille pour vous, bon peuple, je vous dirai sous huitaine ce qui est bon pour vous ») nous offre le graal : des vaccins sortis du chapeau … et le passeport vaccinal pour trier le bon grain de l'ivraie, les complotistes des patriotes, les progressistes des grincheux. Un passeport vaccinal qui serait réservé aux seul vaccinés (les riches des pays riches pour faire court, adieu la noble solidarité nationale et les vaccins biens communs de l'humanité) sans réelle certitude ni de leur immunité ni de leur non contagiosité et interdit à la fois à ceux qui ont des contre-indications, à ceux qui n'en ont strictement aucun besoin, à ceux qui ne peuvent se le payer et à ceux qui par civisme (et non par parti-pris idéologique) s'opposeraient à se faire vacciner par les produits actuels en attendant des techniques vaccinales éprouvées (vaccins chinois, Sanofi): injuste et inefficace, on voit mal comment il pourrait être accepté.
On voit par là qu'un surcroit de recherche de bon sens libérée de dogmes et de conflits d'intérêt ne serait pas moins utile à la santé publique que de multiplier - et de s'en vanter!- des contrôles policiers aussi imbéciles qu'infantilisants.
Frédéric PIC
PAU