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Billet de blog 24 janvier 2024

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Bande dessinée d'Angoulême : encore raté pour Catherine Meurisse !

Le 51e Festival international de la bande dessinée d'Angoulême débutte jeudi 26 janvier pour quatre jours de grand-messe de la BD. Ouverture du bal avec le traditionnel Grand Prix, qui revient cette année à l'anglaise Posy Simmonds. Catherine Meurisse échoue sur le podium pour la 5e fois...

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Après les noces d'or du 50e anniversaire en 2023, le FIBD (Festival international de bande dessinée d'Angoulême) est attendu au tournant. La 51e édition est lancée depuis le 25 janvier à 18h, depuis la Hall 57 près de la gare, par la proclamation du Grand prix. En présence de l'ambassadeur du Canada (pays invité d'honneur) Il revient cette année à l'autrice britannique Posy Simmonds, dessinatrice de presse outre-Manche connue en France depuis le succès de Gemma Bovery en 1999. Absente pour recevoir son prix, la vénérable autrice (78 ans) parvient difficilement à faire oublier le cinquième échec de Catherine Meurisse, déjà sur le podium en 2023. Il ne doit pas manquer grand chose pourtant à l'Académicienne des beaux-arts (première femme autrice de bande-dessinée à y entrer) pour décrocher le fameux Graal.

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- Catherine Meurisse au Musée du Papier au 47e FIBD - © FS

L'âge, peut-être ? C'est en tout cas l'alibi avancé par le jury (qui a voté sous contrôle d'huissier, précise-t-on dans le communiqué de presse officiel), qui indique récompenser une autrice pour "son travail et son talent". Il est également précisé chaque année que le Grand prix récompense "un auteur pour l'ensemble de son œuvre" ce qui sous-entend un certain âge. Or Catherine Meurisse n'a "que" 43 ans, Posy Simmonds 78... La valeur n'attend pourtant pas le nombre des années, puisqu'en 2023, Riad Sattouf a décroché le Grand prix à l'âge de 44 ans. Est-ce parce que Catherine Maurisse n'a rien publié cette année ? On ne saura pas, on se perd en conjectures et hypothèses... En tout cas, elle n'est pas revancharde. Tout au plus probablement provisoirement résignée. Sur son compte Instagram, elle poste un message respectueux pour la lauréate : "rude, très rude concurrence !".

On se consolera en relisant le très bel album paru l'année dernière (la Jeune femme et la mer) en évitant l'amertume. Et on songera avec délice à la belle exposition (Chemin de traverse) au Musée du Papier en janvier 2020, dernière édition du FIBD avant l'effondrement covid-19.

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Vous connaissez mal Posy Simmonds ? Voici de quoi réviser un peu : née en 1945 dans le Berkshire, diplômée de la Central School of Art & Design de Londres après un an d’études à la Sorbonne, Posy Simmonds rejoint le Guardian comme illustratrice en 1972. Elle y fait la première partie de sa carrière, développant son art graphique et narratif. En 1999, Gemma Bovery, son premier magnum opus, lui vaut la notoriété internationale. Membre de l’ordre de l’Empire britannique, couronnée en 2022 par le Grand Prix Rodolphe-Töpffer, la Bibliothèque publique d’information du Centre Pompidou lui consacre, après celles de Claire Bretécher, Catherine Meurisse, André Franquin, Riad Sattouf, Chris Ware, une grande rétrospective intitulée « Dessiner la littérature » jusqu'au 1er avril 2024. Elle vit et travaille à Londres.

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Des expos à voir vite, d'autres non :

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- Hiroaki Samura (à l'espace Franquin) -

Pour une fois, le festival de bande dessinée va jouer les prolongations pour certaines expositions, et c'est heureux pour les Angoumoisins qui n'auront pas à se précipiter et se fondre dans la foule (souvent très compacte) des quatre jours du FIBD !

Si la star du manga Hiroaki Samura ne restera accrochée sur les murs de l'Espace Franquin que jusqu'au 28 janvier (elle vaut le détour), L'Art de courir par Lorenzo Mattotti restera au Musée des Beaux-Arts jusqu'au 10 mars prochain. Elle s'inscrit dans le programme de l'Olympiade culturelle, en lien direct avec les JO de Paris 2024. On pourra aussi admirer "Moto Hagio, au-delà des genres", au Musée jusqu'au 17 mars.

Pas besoin de courir non plus pour voir la rétrospective Riad Sattouf, mis en scène par la journaliste de France-Culture Caroline Broué : elle est visible au Vaisseau Moebius jusqu'au 5 mai 2024. Originale et "immersive" dans l'univers de la super-star Grand prix 2023, réalisateur du film Les Beaux gosses avec Vincent Lacoste, l'expo Riad Sattouf : l'Arabe du futur, œuvre monde s'adresse aussi bien aux initiés qu'à ceux et celles qui ne le connaissent que partiellement.

Illustration 3
- Riad Sattouf, l'Arabe du futur, oeuvre-monde - © FS

Il faudra faire vite pour admirer le travail de Nine Antico (Chambre avec vue) à l'Hôtel Saint-Simon (24 au 28 janvier). Ainsi que Bergères Guerrières du couple d'auteurs Jonathan Garnier et Amélie Fléchais aux Chais Magelis (quartier jeunesse). Idem pour la rétrospective des 50 ans du concours de BD scolaire, imaginé et inventé par le professeur agrégé d'arts appliqués Dominique Bréchoteau, dont il fut 35 ans l'animateur principal (quartier jeunesse, Chais Magélis).

Illustration 4
- Nine Antico, "Chambre avec vue", à l'Hôtel Saint-Simon - © FS
Illustration 5
- Bergères guerrières - © FS
Illustration 6
- Exposition sur la BD canadienne, devant l'hôtel-de-ville - © FS
Illustration 7
- Concert de dessin, avec Zelba, à la Halle 57 pour la proclamation du Grand prix et l'ouverture officielle - © FS

F.S.

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