Récemment, Mediapart a publié plusieurs contributions à un débat autour de LFI, suite à la publication d’un premier texte de Samuel Hayat (chercheur en sciences politiques), à propos de l’émission Compléments d’enquête de France 2, diffusée le 24 avril 2025 qui dressait un portrait à charge de Jean-Luc Mélenchon, obsédé par l’Élysée et maître de LFI incontesté et incontestable, sous peine d’exclusion.
Samuel Hayat ne reprenait pas à son compte ce point de vue et, tout en gardant un regard critique sur ce mouvement, notait que ses « formes de militantisme sont fonctionnelles, adaptées tant au présidentialisme de la Ve République qu’aux logiques médiatiques et aux mutations de l’engagement militant ». Et il concluait qu’à son corps défendant, l’émission de France 2 révélait « que LFI constitue encore le principal pôle structurant à gauche sur la scène politique nationale ».
Hendrik Davi (député « Écologie et social » des Bouches-du-Rhône, ancien membre de LFI), lui répond en insistant sur quelques désaccords. Le premier est l’idée, défendue par Hayat, que LFI serait efficace. Si c’est indéniable concernant le rôle de LFI dans toutes les luttes sociales et la bataille idéologique (ce que seraient bien en peine de revendiquer les autres formations politiques de gauche visant l’élection présidentielle[1])[2], l’efficacité s’arrêterait à ce niveau de lutte mais n’apparaît pas aux élections locales, ni aux relations avec le mouvement associatif en général et les syndicats en particulier.
Il note ensuite que si les deux dernières campagnes présentielles « ont été des succès indéniables pour la gauche radicale, elles ont été des échecs pour la gauche dans son ensemble »[3]. Et si c’est le cas « c’est d’abord et avant tout, que le programme politique qu’il (JLM) porte répond à une attente » (souligné par HD) étant en rupture avec la gestion du système capitaliste qu’avait faite les gouvernements socialistes précédents, à quoi il ajoute un mécanisme de vote utile pour empêcher Marine Le Pen d’être en finale, dont il doute qu’il se reproduise en 2027 si Mélenchon était le candidat restant face au RN. C’est une question essentielle sur laquelle je reviendrai à la fin.
Sa deuxième interrogation porte sur la nature de l’organisation LFI, « mouvement gazeux » plutôt que parti. On a dit plus haut que Samuel Hayat considérait que LFI faisait partie des « formes de militantisme (qui) sont fonctionnelles, adaptées tant au présidentialisme de la Ve République qu’aux logiques médiatiques et aux mutations de l’engagement militant », ce qu’Hendrik Davi confirme en écrivant que le fonctionnement « gazeux » de LFI est « une réponse fonctionnelle à la progression de l’idéologie néolibérale dans la société et à gauche » (souligné par HD), parce que nous sommes « passés de la construction d’organisations sur le long terme à la consommation politique » (souligné par HD).
Ce qui ne me semble pas de l’ordre d’un désaccord avec Samuel Hayat et est tout à fait légitime, puisque la question des formes organisationnelles qui soient adaptées aux évolutions sociétales est une question centrale pour une action politique efficace. Autant elle ne se posait pas au siècle précédent, où la forme-parti était plus que dominante[4] autant elle est cruciale aujourd’hui, tant la droitisation du monde se développe et impose une réaction à la hauteur. Henrik Davi pose la question en se demandant s’il est « possible au XXIème siècle de construire des partis de masse qui fonctionne démocratiquement ? Existe-t-il une base sociale qui souhaite ça ? » (souligné par HD). C’est une formulation possible mais elle reste focalisée sur la forme-parti et il le dit lui-même en se demandant si « le démantèlement du monde ouvrier par le stade néolibéral du Capital n’a pas durablement rendu obsolète le modèle des partis du XXème siècle ».
Mais il ne répond pas à ses propres questions et se centre sur le lien entre charisme du leader et fonctionnement du collectif où il agit. Samuel Hayat pense que le charisme émerge du collectif, ce que ne conteste pas Hendrik Davi mais lui considère que le charisme peut se construire sur d’autres bases que sur l’autoritarisme, sinon « il y a un moment où le leader charismatique se coupe de la réalité, car l’autoritarisme produit du mensonge dans l’entourage du leader » (souligné par HD).
C’est un fait que le fonctionnement des institutions de la Ve République, conduit à penser l’élection présidentielle, comme « la rencontre d’un homme[5] et d’un peuple » comme l’a dit De Gaulle, ce qui met la question du charisme du candidat dans l’équation et demande de se positionner.
Roger Martelli apporte sa contribution au débat dans Mediapart et Regards. Dans la première, il revient sur cette interrogation quant à la forme organisationnelle adaptée à notre temps. Il pense que si LFI a su occuper l’espace politique de gauche délaissé par le PS, cette occupation reste relative. Ce qui est évident, mais la question n’est pas de dominer la gauche de manière absolue, mais de l’unir. Et la relativité de l’occupation de l’espace politique par LFI ne doit pas être vue comme un défaut de l’organisation en soi, mais comme le reflet d’une gauche diverse, s’opposant sur de nombreux points, qui définit le contexte réel dans lequel cette unité doit se construire. Sur ce point, tant l’action de LFI, (trop) souvent emprunte de la certitude d’avoir raison contre tous, que celle des autres forces politiques de gauche (dont celle du PS qu’on a souvent du mal à qualifier de gauche), ne créent pas les conditions les plus favorables à cette union. Mais le plus important lui semble être de ne pas adopter la thèse des deux gauches irréconciliables et de ne « jamais oublier que c’est en se rassemblant que la gauche peut être majoritaire et que le mouvement critique peut se raccorder à une perspective politique potentiellement majoritaire ».
Dans la seconde, s’il pense que « Jean-Luc Mélenchon est une personnalité de premier plan de la gauche française, dont La France insoumise est une composante à part entière », il conteste l’idée que l’efficacité du mouvement impose d’accepter ses défauts, au nombre desquels il compte le manque de démocratie interne. Il note que le PCF dans sa période stalinienne présentait la même caractéristique qui lui a finalement coûté sa perte d’influence, pourtant très grande à son zénith.
En particulier, il remet en cause l’importance centrale, qui en vient à conditionner toute l’action du mouvement, de l’élection présidentielle qui n’est seulement qu’un moment de toute vie démocratique. Je partage ce point de vue, qui implique de ne pas fonder trop d’espoir sur les transformations que l’on peut attendre de la seule prise du pouvoir par les urnes. La victoire de Lulla au Brésil prouve, s’il en était besoin, les difficultés d’un pouvoir progressiste isolé au sein d’un océan favorable au capital à mettre en œuvre une rupture réelle avec le fonctionnement du capitalisme[6].
Une autre caractéristique de LFI qui était également partagée par le PCF dans sa grande époque c’est la conviction d’avoir raison sur tout, contre tous ceux qui pensent autrement. Cela le conduit à « oublier quelque peu la gauche et sa nécessaire unité, face au fascisme montant ». Et s’il est évidemment nécessaire de travailler à une rupture systémique, et d’en faire un « pôle structurant de la gauche », il faut tenir compte de toutes les autres forces de gauche qui sont moins radicales.
Ces contributions diverses, souvent plus convergentes que la façon dont elles se positionnent, tournent finalement toutes autour de quelques questions centrales. L’union de la gauche est leur dénominateur commun et le débat porte essentiellement sur la meilleure façon d’y arriver, et aucune d’elles ne met LFI au pilori. L’efficacité des stratégies et des tactiques de chaque organisation, les objectifs à poursuivre qui concernent surtout le degré de rupture que l’on doit viser et le rôle des individus qui se proposent d’incarner cette rupture, telles sont les quelques points clés sur lesquels je souhaite ajouter quelques réflexions[7].
Puisque que LFI est au cœur de ces discussions, c’est en partant du titre que j’ai donné à ce billet de blog, LFI est-elle utile ? indispensable ? infréquentable ? que je souhaite proposer ma contribution au débat.
En préliminaire, je tiens à préciser que je me situe ici dans le cadre des élections telles qu’elles structurent la vie politique en France. Personnellement, je doute qu’une simple victoire électorale, fût-elle l’élection présidentielle, si importante en France dans les institutions de la Ve république, engendre une véritable rupture. Celle d'une « sortie »[8] du capitalisme n'est pas à l'ordre du jour, et a peu de chances d'être obtenue à la suite d'une telle élection. Ce qui ne veut pas dire qu'il faille se désintéresser de ces moments électoraux où les idées s'affrontent davantage et avec plus de force que dans la vie quotidienne. Mais le fait même de la fièvre électorale, soigneusement entretenue par les médias aux ordres, participe davantage d'une conception de la politique spectacle que d'un temps ou les équilibres entre forces sociales peuvent changer. Elle agit comme une soupape de sûreté qui permet de savoir quand relâcher la pression du cours de la politique ordinaire. Trois mois de campagne où les abcès se crèvent (un peu), et quelques années de business as usual.
Bien que la « sortie » du capitalisme ne soit pas dans l’équation, il reste le niveau de rupture qui est nécessaire à des changements non marginaux dans la vie quotidienne de chacun, pouvoir d’achat, inégalités diverses (et nombreuses), rapport au travail, crise environnementale, … Et sur ce plan, la division de la gauche (qui est le fait incontournable dont il faut partir et qu’il faut surmonter), se manifeste clairement avec la position de LFI et de ses alliés au sein du NFP, qui proposent un réel programme de rupture avec le néolibéralisme et celle du PS (ou pire, de Place publique), repris par ses vieux démons d’une gestion vaguement (très vaguement), sociale du capitalisme.
Ne pas écarter une partie de la gauche est absolument nécessaire dans une logique de victoire électorale, car comment imaginer recueillir une majorité avec une minorité de suffrages fussent-ils radicaux. Maintenir la radicalité de cette rupture est ce sur quoi on ne doit pas céder aussi bien comme objectif que comme critère d’efficacité, mais pour qu’une rupture ait lieu il faut d’abord être élu. En ce sens, LFI comme les électeurs du PS, sont tous les deux indispensables. Car de la part de ses chefs, c’est mal parti et tenter de convaincre Hollande du temps perdu. Le congrès qui vient de s’achever à Nancy n’augure d’ailleurs pas de changement radical de sa ligne politique « d’union de Ruffin à Glucksmann », obsédé qu’il a été par sa phobie de LFI et son « oubli » de son soutien de fait au gouvernement Bayrou et donc à Macron.
Du même coup, LFI ne peut pas être déclarée infréquentable comme l’a décidé la direction du PS et elle est aussi utile pour la même raison d’efficacité à l’aune du critère de la conquête du pouvoir par les urnes. Même si pour ma part, je trouve le programme de rupture du NFP bien timoré[9]. Mais le déchaînement à son encontre, tant du pouvoir en place, avec Macron allant jusqu’à refuser le résultat des législatives, que du PS quittant le NFP, montre la faiblesse présente de la gauche qui travaille à la rupture. Déjà, dans sa version actuelle il est agité par la droite et l’extrême droite comme une horreur absolue, on imagine ce que donnerait une version encore plus « radicale ».
Car de toute façon, il ne s’agit pas de convaincre les électeurs de droite, mais d’abord les abstentionnistes, de loin les plus nombreux et qui pour beaucoup font de l’abstention une position politique qui manifeste la méfiance accumulée petit à petit dans le corps électoral au fil de la vie politique traditionnelle[10].
L’autre condition d’une victoire électorale de la gauche (qui pour l’instant recueille autour de 30% des voix), c’est évidemment de rassembler ceux qui votent pour l’instant en éparpillant leurs voix sur plusieurs candidatures. Pour cela, je ne vois pas comment il serait possible de gagner les élections, et même d’être au second tour, s’il y a de nombreux concurrents qui se disputent les suffrages. Non seulement il n’y aura aucune chance de rassembler ceux qui votent déjà, mais encore moins de convaincre les abstentionnistes de revenir aux urnes.
C’est ici qu’intervient le « charisme » d’un candidat, quels que soient les critères par lesquels on le définit. Et c’est là qu’on retrouve le débat autour de Jean-Luc Mélenchon et du fonctionnement autoritaire de LFI.
Jean-Luc Mélenchon a déjà fait la preuve de sa capacité à rassembler, avancent ceux qui le soutiennent envers et contre tout. Mais pas un nombre suffisant de suffrages disent ses détracteurs, en particulier à cause de sa personnalité clivante (mégalomanie supposée, dictateur en herbe)[11] et du fonctionnement peu démocratique de LFI, du moins tel qu’il est mis en avant par ceux qui refusent de le voir se (re)présenter[12].
Je n’ai pas de solution miracle pour surmonter ces obstacles. Pour ma part, j’ai toujours dit que, bien que n’étant pas un groupie de Jean-Luc Mélenchon (je connais son parcours en Essonne où je vis depuis toujours et ça me rend méfiant), je voterais pour lui sans hésitation au second tour s’il était le représentant de la gauche face à n’importe quel autre candidat. Et, dans l’état actuel du paysage politique en France, aussi au premier tour ou pour n’importe quel autre candidat estampillé LFI (dont je ne suis pas adhérent), car c’est malgré tout le mouvement qui me paraît le plus proche d’une volonté de rupture constamment réaffirmée avec le néolibéralisme.
Mais je dois bien reconnaître que nombreux sont ceux autour de moi qui avaient voté pour Jean-Luc Mélenchon aux dernières élections et qui proclament qu’ils ne le feront plus jamais, même en cas de confrontation avec le RN (alors que beaucoup avaient voté Macron en 2017 et en 2022 pour écarter le risque RN).
J’ai du mal à estimer si ces réfractaires sont de plus en plus nombreux, et obèrent donc sérieusement la possibilité d’une victoire électorale, mais je crains que ce ne soit le cas. Et le battage médiatique critique autour de LFI ne peut que contribuer à faire croître ces réfractaires irréductibles. Sans doute LFI ferait-il bien de prendre au sérieux cette évolution d’une partie de l’électorat qui avait voté NFP aux dernières élections.
Il reste un dernier point dans la discussion qui peut faire douter des intentions de LFI de construire une société où l’émancipation des individus soit au programme, c’est celle qui est donnée par son fonctionnement interne. N’est-ce pas une preuve de l’éthos dictatorial qui marquerait la VIe république qu’elle nous propose ?
Dans son article de Regards, Roger Martelli note qu’on « ne peut pas contester la logique d’un système qui pousse à la concentration des pouvoirs et à l’autoritarisme et offrir de soi-même l’image de ce que l’on récuse dans la société ».
Mais y a-t-il une transposition inéluctable du fonctionnement d’un mouvement à celui de la société dans son ensemble ? N’est-ce pas donner trop de poids aux individus qui le représentent, fussent-ils « charismatiques » ? Il est sûr que les institutions de la Ve république ont favorisé cette personnalisation du pouvoir et permis au président de l’incarner. Mais dans l’objectif affirmé d’une refonte des institutions pour une VIe république, les cartes seraient rebattues et le poids du président élu ne pourrait être que transitoire et soumis au débat. Soupçonner LFI et Jean-Luc Mélenchon de vouloir imposer leur domination, ou son pouvoir personnel, n’est-ce inscrire ce raisonnement dans la logique des institutions présentes alors qu’il s’agit justement de s’en débarrasser. Bien malin est celui qui pourrait dès à présent préjuger de l’issue de cette refonte.
Et y répondre par le refus de voter pour la seule perspective de rupture ouverte par le NFP sous le prétexte qu’elle serait nécessairement synonyme de dictature mélenchonniène, c’est faire peu de cas du mouvement de masse qui est le seul à pouvoir porter cette rupture et des réactions qu’il ne manquerait sans doute pas d’avoir s’il se sentait trahi une nouvelle fois[13].
Le penser c’est suspecter les électeurs votant sincèrement à gauche d’être incapables d’initiative et se résigner à accepter le train-train ordinaire de la vie politicienne.
Une suspicion historiquement démentie par l’émergence des révolutions que personne n’avait prévu.
[1] Car les partis dits d’extrême gauche (NPA, Ligue communiste, Lutte Ouvrière, …) ne participent pas à la compétition électorale pour gagner mais pour faire entendre la « voix des travailleurs et des travailleuses ». Le peu de succès de leur stratégie depuis des décennies devrait d’ailleurs les inciter à la revoir sérieusement.
[2] Et d’autant plus qu’elles se rapprochent du centre.
[3] Évidemment il n’en attribue pas la responsabilité à Jean-Luc Mélenchon mais à François Hollande et au PS, auxquels il pourrait d’ailleurs ajouter les Verts et le PCF (les seules voix de PCF auraient permis la présence de la gauche au second tour).
[4] Les débats portaient surtout sur les rapports entre partis et syndicats.
[5] Il ne pouvait être question pour De Gaulle que cette rencontre puisse se faire entre un peuple et une femme, mais je crains que la plupart des politiques actuels ne soient d’accord avec lui sur ce point.
[6] Ce que la montée des extrêmes droites dans le monde entier vient illustrer.
[7] Des réflexions qui sont évidemment à discuter et qui sont juste une contribution parmi d’autres, dont celles des trois intellectuels qui sont au départ de ma décision de donner mon avis.
[8] Sur la « sortie » du capitalisme, je renvoie à mes deux billets de blog, ici et là.
[9] Il est « amusant » de noter qu’en cherchant désespérément à se maintenir, au prix d’un déni de la démocratie électorale et de la légalité constitutionnelle, pour imposer l’idée qu’il n’y a qu’une seule politique possible, il manifeste la même dérive autoritaire qu’il reproche à LFI. Mais en pire. Car avec lui, l’autoritarisme ne se contente pas d’exclure mais d’utiliser la force répressive de la police pour blesser et mutiler des manifestants.
[10] La montée de l’abstention est un des indicateurs les plus évidents de la perte d’influence des partis politiques et LFI qui veut s’en distinguer en étant un « mouvement » ne renverse pas la tendance.
[11] Cette notion de « personnalité » censée être une caractéristique innée possédée par l’individu est pour le moins discutable. On ne naît pas avec une « personnalité » déjà acquise à la conception, mais qui se construit au fur et à mesure de son inscription dans les rapports sociaux existants dans la société où l’on voit le jour. Toutes les sociétés tendent à développer les « personnalités » dont elles ont besoin pour perdurer. Les sociétés féodales ont parfaitement réussi à le faire en maintenant la stabilité des statuts qui la constituaient. On était seigneur ou serf de père en fils et religieux par vocation, jusqu’à ce que la transformation des rapports sociaux par le capitalisme vienne bousculer cet ordre qui semblait naturel. Et ces mêmes « personnalités » sous le capitalisme évoluent selon le même processus. Les mouvements féministes, impensables au 19ème siècle, sont aujourd’hui en pleine expansion depuis que les femmes sont entrées en masse dans la production.
[12] Si le fonctionnement des autres partis politiques, de quelque bord qu’ils soient, était scruté avec autant d’attention que celle dont fait l’objet LFI, je suis sûr qu’on y trouverait bien des dysfonctionnements. Il n’en reste pas moins que c’est pour l’instant LFI qui concentre les critiques et on ne peut pas faire comme si elles n’existaient pas et ne seraient pas un obstacle à l’union.
[13] Une trahison bien pire que celles auxquelles le PS nous a malheureusement habitué, car elle serait justement le fait de la dernière force électorale déclarant vouloir une rupture. Si c’était le cas, la victoire de l’extrême-droite serait inévitable et sans doute durable.