La victoire imprévue de Hamon aux primaires du PS avait ouvert une fenêtre quelques semaines avant improbable, celle de 3 candidats portant au minimum les mêmes préoccupations même si les solutions proposées pouvaient différer en partie, à savoir l'urgence écologique et sociale, mais aussi la possibilité que répondre à l'urgence écologique permettait de répondre à l'urgence sociale, par la création d'emplois non délocalisables qu'elle implique. Puisque cette union entre ces 3 candidats ne se fera pas, pour des raisons analysées dans la partie 1 :https://blogs.mediapart.fr/godefroy/blog/270217/puisquunion-gauche-il-ny-aura-pas-je-vais-voter-13, il me faut donc maintenant décider quel candidat écologiste et de gauche je vais soutenir.
Comme expliquer dans le second billet ( https://blogs.mediapart.fr/godefroy/blog/280217/puisquunion-gauche-il-ny-aura-pas-je-vais-voter-23), le choix est en fait entre l'abstention et Jean-Luc Mélenchon.
Mon hésitation repose sur un potentiel désaccord sur politique européenne.
Je suis convaincu en effet que la résolution des problèmes écologiques mais aussi sociaux ne peut se faire qu'au niveau européen.
Alors bien sur, vous allez me dire mais le fonctionnement actuel de l'UE va à l'encontre de la résolution de ces mêmes problèmes. En effet, mais c'est la résultante des choix de chaque état-nation qui la composent.
Prenons l'exemple du sacro-saint principe de la concurrence libre et non faussée. Libre, c'est effectivement le côté libéral. Mais, non faussée, si les mots ont un sens, cela veut que les différents concurrents sont dans des conditions relativement proches et donc notamment un niveau de garanties sociales et un environnement fiscal équivalents.
C'est donc l'UE qui ne respecte pas ses propres principes, tout simplement parce qu'elle est dirigée par des gouvernements nationaux d'inspiration libérale.
La solution n'est donc pas de dynamiter l'Europe, mais au contraire plus d'Europe avec une harmonisation sociale et fiscale. Pour cela, il faut effectivement réformer les traités.
Cela tombe bien: c'est le plan A de Mélenchon et de la FI. Eh bien j'en suis d'accord. Et actuellement, seuls 2 états ont le poids suffisant pour le faire: l'Allemagne et la France. Passons sur le cas allemand puisque nous parlons des élections françaises. Seuls Hamon et Mélenchon le proposent. J'ai déjà expliqué pourquoi je ne peux voter Hamon. Reste donc Mélenchon.
Mais il y aaussi le plan B. Eh bien oui, quand on entame des négociations, il faut bien, si l'on veut être crédible, expliquer ce qui se passera si un accord n'est pas trouvé. C'est l'objet du plan B.
Je me prépare donc à voter pour Mélenchon et son plan A et en faisant le pari que le plan B n'aura pas à s'appliquer.