Les épidémiologistes, les virologues sérieux ont alerté depuis longtemps sur les conditions de développement de virus dans des salles non aérées, non ventilées ou les occupants ne portent pas convenablement et durablement le masque. Et donc l’école, le collège et le lycée sont des lieux de propagation intense. Tous ceux qui les fréquentent le savent pertinemment : pas de déflecteur de CO2, pas de purificateur d’air, une aération parfois impossible, mais surtout difficile par ces temps de grandes froidures…

Le chaos est donc venu : des classes se vidant au fur et à mesure, des enseignants tombant malades, et parmi eux peut-être des gens très fragiles malgré leur vaccin à jour, ou ramenant dans leur famille avec des gens fragiles ce virus délétère.
« Il faut garder les écoles ouvertes, il faut garder les écoles ouvertes, il faut garder les écoles ouvertes ! »
Le grand sinistre de l’éducation nationale répète comme un mantra ou comme une incantation cabalistique ces quelques mots qui, quand on y réfléchit bien perdent tout sens.
Car in fine, avec les élèves présents dans leur classe, comme ce ne sont pas toujours les mêmes (les uns partant les autres revenant), quand on ne sait pas si le cours suivant aura lieu, quel enseignant peut construire un apprentissage convenable ? Mais veut-on d’une école ouverte ? Ou pour reprendre les tristes propos d’une députée LREM : qui va garder les enfants si l’on ferme les écoles ?
Il s’agit donc de cela : non pas de l’avenir de nos élèves mais de maintenir coûte que coûte les parents au travail… nous avions compris !
« Il faut garder les écoles ouvertes, il faut garder les écoles ouvertes, il faut garder les écoles ouvertes ! »
Le grand sinistre de l’éducation nationale répète comme un mantra ou comme une incantation cabalistique ces quelques mots qui, quand on y réfléchit bien perdent tout sens.
Chaque jour meurent dans nos hôpitaux entre 250 et 300 personnes : c’est proprement hallucinant. Ces morts aujourd’hui ne sont que la résultante de ce qu’il se passait juste avant les congés de Noël, ou déjà les classes commençaient à se clairsemer. Demain, le chaos d’aujourd’hui va se traduire concrètement par des familles endeuillées, par des opérations pourtant urgentes qui n’auront pas lieu et qui handicaperont voire pire d’autres malades. Le choix d’une « école ouverte » sans aucune protection, sans organisation réelle avec un protocole sanitaire qui n’en est plus un mais qui n’est juste qu’un affichage de communication, nous l’avons compris n’est pas un choix sanitaire. Il n’est pas non plus un choix pour les élèves et pour leurs parents. Notre grand sinistre de l’éducation nationale n’a que faire d’une école républicaine. Sa présence en ouverture d’un meeting (ce n’est pas parce que la Sorbonne a été louée que c’est un colloque ! ) de tout ce que comptent des penseurs réactionnaires et fascisants contre le pseudo « wokisme » et contre la recherche « décoloniale », son soutien à demi-mots du dossier nauséabond du Figaro magazine contre les enseignants qui osent développer des thèses antiracistes, contre l’homophobie…, montrent que les valeurs de sinistre Sir sont loin des idéaux d’égalité et de fraternité qui fondent notre république.
Depuis son arrivée en 2017, il n’a eu de cesse que de détruire tout ce qui pouvait encore préserver la qualité d’un enseignement. Et contrairement à ce que l’on lit ici ou là, le chaos de ces derniers jours n’est pas dû à une incompétence mais un choix idéologique comme le rappelle Paul Devin dans son dernier billet.
« Il faut garder les écoles ouvertes, il faut garder les écoles ouvertes, il faut garder les écoles ouvertes ! »
Le grand sinistre de l’éducation nationale répète comme un mantra ou comme une incantation cabalistique ces quelques mots qui, quand on y réfléchit bien perdent tout sens.
Et qu’importe si la qualité de l’enseignement dans l’école publique se dégrade d’année en année. Quand on diminue le nombre de postes dans l’enseignement public étonnamment l’enseignement privé sous contrat ne subit pas les mêmes restrictions, au contraire.
Il serait donc temps de faire le bilan de ces 5 années de ce grand sinistre de l’éducation nationale. Bien sûr son livre programmatique L'École de demain : Propositions pour une Éducation nationale rénovée, de 2016, nous renseignait parfaitement de son idéologie réactionnaire et ultraconservatrice. Il a commencé son mandat par essayer de flatter d’une part les parents d’élèves de la classe moyenne et supérieure et d’autre part le corps enseignant en jouant sur la corde de tous les poncifs « anti-pédagogistes » : « Le retour aux savoirs fondamentaux ! ». Mais qui peut être contre ? Avec une coloration pseudo scientifique…
Dans le même temps, les premiers mois ont été consacrés au mépris des corps intermédiaires. Sa stratégie de communication par voie de presse, ou en direct avec les enseignants (par vidéos notamment) était une façon de dire, voyez si tout va mal c’est que finalement il y a trop d’étages dans cette maison, nous allons nous parler directement. Et j’ai entendu à l’époque dans les salles de profs (dont certains avaient voté Macron par peur de Fillon) des enseignants pas mécontents d’un ministre qui semblait vouloir revenir sur certaines réformes qui secouaient un peu leurs certitudes pédagogiques.
Je reviendrai dans mes prochains billets sur quelques-unes de ces réformes qui montrent que notre grand sinistre de l’éducation nationale n’est pas du tout incompétent mais qu’au contraire a une vision très claire de comment s’y prendre pour démanteler le service public d’éducation.
Mais aujourd’hui « l’école ouverte » sans autre protection qu’il nous laisse maltraite les enseignants, les élèves, leurs parents et contribue à une explosion épidémique dans les conséquences sanitaires ne lui seront pourtant jamais malheureusement attribués.
Donc tous en grève ce jeudi 13 janvier 2022 !