En revenant sur comment Mediapart a traité les événements en Israël et Palestine depuis le 7 octobre dans « Gaza : que faisons-nous pour empêcher la catastrophe ? », Carine Fouteau, présidente et directrice de la publication de Mediapart, écrit :
« Alors que nous avons tenté d’embrasser la complexité des enjeux, le débat public français s’est immédiatement fourvoyé dans une alternative toxique : d’un côté, refuser de qualifier de « terroristes » les massacres du Hamas et rappeler le contexte colonial dans lequel ils ont été perpétrés vous identifiait comme suppôt du Mal ; de l’autre, refuser de saluer la « résistance » palestinienne et l’« héroïsme » du Hamas vous transformait en « allié objectif » de l’occupant.»
Cela me mets en colère ! C'est faux. Il n'a jamais été difficile de tenir un discours médiatique anti-palestinien en France et plus généralement en occident. Ceux qui n'étaient pas anti-palestiniens ont été censurés, traînés dans la boue, privés de temps d'antenne et de publication, le déchaînement était partout. La pression médiatique et politique n'a jamais été sur ceux qui « qui refusaient de saluer la résistance » et « l'héroïsme du Hamas » ce passage est révisionniste et honteux ! C'est une pure réécriture de l'histoire et le parallèle décrit est tout simplement fantasmé. Ne pas critiquer la riposte sanglante d'Israël a été très bien toléré pendant très longtemps et l'est encore aujourd'hui. La réponse militante pro-palestinienne en France a été très limitée par rapport à beaucoup d'autres pays. Ceux qui refusaient la moindre critique des actions d'Israel n'ont pas eu à subir les foudres médiatiques et je n'ai pas lu d'auteur sommant de saluer l'héroïsme du Hamas sous peine d'être qualifié d'allié objectif de l'occupant. C'est encore une fois du "bothsidism" outrancier. Cette fausse équivalence n' honore pas Mediapart. Le Hamas n'a pas été héroïque et il a pratiqué le terrorisme de masse contre des civils qui n'est pas de la résistance. Qui vous a sommé de dire qu'il l'a été ?
Comment pouvez-vous publier de telles énormités ?
Mediapart, comme tous les media occidentaux, n'a pas réagi assez rapidement aux violences israéliennes ni compris assez vite ce qui se passait à Gaza. Ce n'est pas un crime de presse et c'est compréhensible. Mais écrire de telles bêtises pour, peut-être, se justifier est déplorable. Elles ne seraient compréhensibles que si l'auteure vivait et écrivait depuis l'Iran ou le Yémen. Je doute que ce soit le cas et Mediapart reste une publication franco-française.
La rédaction est-elle d'accord avec les propos de la directrice de publication ? Un journaliste peut-il publier une opinion dissidente ?
Le texte comporte d'autres problèmes mais je laisse au lecteur le soin de se faire une idée.
Quoi qu'il en soit, ce papier de Carine Fouteau augure bien mal de l'avenir de la qualité de publication de Mediapart. On ne peut pas être directrice de publication et écrire n'importe quoi...