Aujourd'hui tous les média généralistes reprenaient en boucle les déclarations de Retailleau sur le thème « la police va débloquer à tour de bras ». "Protect and Serve" dit-on aux US, ici c'est « Gaze et Nasse » et « Matraque et Casse ». Qu'importe le droit de manifester, les manif dans les villes grandes et moyennes se finissent systématiquement de manière expéditive par un barrage de gaz lacrymo qui se voit à l'œil nu depuis la lune, sans qu'il y ait besoin de la moindre provocation. Le droit de rassemblement et de protestation ? Ben, non parce-que ça pourrait bloquer une infime partie de l'espace public. L'interdiction d'empêcher temporairement la circulation des véhicules à moteur semble être la règle suprême dans la Constitution qu'utilisent le gouvernement et le conseil éponyme. Les media ont l'air d'être au diapason, les citoyens, eux, doivent suivre à la baguette ou se prendre des coups de bâton.
Sur toutes les ondes, le sinistre de l'intérieur périmé et ses minions, comme le préfet de police de Paris, ont prévenu. Les ordres sont de s'en prendre violemment aux manifestants dont se sera la faute. Ce ne sera pas de la faute du pouvoir ni de celle des CRS et autre forces répressives ce sera celle des black blocs, hein. Bien pratique, l'action préventive préméditée. Le droit constitutionnel de manifester, de se rassembler ? Comme toutes les contraintes constitutionnelles sur le pouvoir, il a sauté, le conseil constitutionnel mérite bien son surnom : « le con. con., chien-chien de Macron ». Et, encore une fois, la droite détruit la république et pave une voie royale pour l'extrême droite, son alliée. Celleux à qui ça ne rappelle rien n'ont pas lu Le monde nazi de Johann Chapoutot, Christian Ingrao et Nicolas Patin ni Les irresponsables du premier auteur.
Isola, censurée
précédents billets : ° La Guerre c'est la Paix
° Assassinats politiques et non-violence
° Netanyahou a raison
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