Jacques Mallet

chercheur en biologie

Paris

Sa biographie
Neurobiologiste, Directeur de recherche émérite CNRS, depuis 2012, et depuis 2013, « Adjunct » professeur à l’Université de Californie à San Francisco. Ingénieur chimiste de formation, j’ai pu grâce à une bourse du Ministère des Affaires étrangères et une bourse Fulbright faire des études à l’université1 de Harvard, où j’ai obtenu un doctorat en chimie organique physique. Au cours des années 1970, les progrès spectaculaires de la génétique moléculaire m’ont incité à créer un laboratoire à l'Université d'Orsay où j’ai choisi de m'intéresser à la régulation de l'expression des neurotransmetteurs, dont certains dérèglements peuvent conduire à des troubles neurologiques ou psychiatriques. A partir de 1984, je poursuivais mes recherches au Centre d'Etude du Système Nerveux du CNRS à Gif-sur-Yvette. Depuis fin 1995, mon laboratoire s’est installé à l’Hôpital de la Pitié-Salpêtrière. J’ai rejoint début 2011, l’Institut du Cerveau et la Moelle Epinière (ICM). J’ai été parmi les pionniers de la biologie moléculaire du système nerveux. Mon équipe a effectué en 1982 le clonage du gène codant l’enzyme tyrosine hydroxylase, enzyme limitant dans la synthèse des catécholamines. Ce fut le premier clonage d’un gène du système nerveux. Les travaux de mon équipe dans le domaine de la biologie moléculaire des neurotransmetteurs ont eu un impact majeur sur la recherche en psychiatrie génétique. L’expérience acquise dans ces domaines a amené m’a amené à coordonner en 1990 le premier réseau européen de génétique en psychiatrie sous l’égide de la Fondation Européenne pour la Science, initiative suivie par un programme similaire lancé par le « National Institute for Mental Health (NIMH) ». L’identification et la caractérisation des cibles thérapeutiques associées aux gènes/loci qui ont été découverts font l’objet de nombreuses études, en particulier dans le cadre de partenariat industrie/ICM. Les travaux portent également sur l’établissement de modèles animaux pertinents et sur l’analyse de réseaux de gènes impliqués dans les pathologies psychiatriques et prennent en compte les aspects environnementaux et épigénétiques. Les recherches engagées par notre équipe, dès les années 1980 sur le transfert de gène dans le système nerveux ont véritablement ouvert la voie de la thérapie génique dans le cerveau et offraient un outil précieux d’étude de la cellule nerveuse et du fonctionnement cérébral (un exemple d’application est celui de l'optogénétique). Parmi les résultats qui ont fait date, citons la possibilité de transfert direct d’un gène à l’aide de vecteurs adénoviraux (1993), puis la preuve de principe qu’une maladie neurodégénérative, comme la maladie de Parkinson (1997) pouvait être traitée par transfert de gène. Les travaux les plus récents sont centrés sur le développement de vecteurs sécurisés applicables en clinique humaine. C’est cet aspect de recherche translationnelle qui m’a amené à partager mon temps entre Paris et San Francisco. Nos travaux récents sur la sérotonine ont conduit à la découverte de « l’effet maternel », qui constitue une nouvelle forme d’épigenèse. Son équipe a démontré que le développement de plusieurs organes (cerveau, hématopoïèse, cœur) était en partie contrôlé par la sérotonine d’origine maternelle. C’est la première fois, aussi surprenant que cela puisse paraître, qu’est mise en évidence sur le plan expérimental l’action d’une hormone d’origine maternelle sur l’ontogenèse précoce chez les mammifères. Le cas de la sérotonine maternelle n’est probablement pas unique. Ces travaux constituent une étape majeure dans l’étude des interactions entre facteurs génétiques et facteurs de l’environnement dans les maladies complexes, et ont des implications majeures dans la compréhension des maladies psychiatriques et métaboliques. Ces travaux qui touchent également aux problèmes de nutrition et d’obésité devraient avoir des implications majeures en santé publique. Elevé par des grands-parents instituteurs, j’ai toujours attaché beaucoup d’importance à l’enseignement : enseignement de troisième cycle, cours d’été internationaux, enseignement à l’école Polytechnique pendant 12 ans, et surtout au laboratoire où une cinquantaines d’étudiants ont effectué une thèse de science sous ma direction. Très attaché à mes origines de la Haute Auvergne, je ne peux qu’avoir développé un sens aigu de la protection de l'environnement et du développement durable. J’ai obtenu plusieurs prix tels que le Grand Prix du Commissariat à l’énergie Atomique et le prix de la Fondation de Physiologie Lucien Dautrebande (Belgique). Je suis membre de plusieurs académies européennes et fait partie de l’Académie des Sciences. J’ai publié plus de 400 articles internationaux et ai déposé de nombreux brevets. Je suis membre de nombreux comités de lecture de revues internationales, et j’ai co-créé le journal « Neuriobiology of Disease ». J’ai été, pendant 25 ans, consultant scientifique neurosciences auprès de la société Sanofi-Aventis (initialement Rhône-Poulenc). J’ai fait partie (où fait encore partie) de Comités scientifiques d’Instituts de recherche, tel que l’Institut Riken à Tokyo, et d’Associations telles que France Alzheimer et Rétina France. .
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