Il s'agit bien de création de valeurs. Dans tous les domaines, économique évidemment, mais aussi bien culturel, artistique et symbolique, car tout marche ensemble.
La création de valeur par le travail, l'initiative, l'innovation... et bien sûr l'éducation et la formation, enfin quoi, toutes ces sortes de choses qui témoignent de la volonté et de la vitalité d'un pays, du dynamisme de sa jeunesse, de la qualité de son éducation et de ses dispositifs de formation, de sa confiance en l'avenir et de ses capacités à "le prendre en main par soi-même".
Si non... c'est la mendicité, et de la mendicité à la démoralisation puis à la décadence il n'y a qu'un pas.
C'est donc celui qu'ont décidé de franchir, une fois de plus (car c'est une longue et vieille histoire dans nos provinces reculées) et comme un seul homme, nos chers élus aveyronnais de tous bords, au printemps 2015, en concluant en grand secret un accord avec le ministère de la défense pour le transfert au camp miltaire du Larzac de la 13ème demi brigade de la légion étrangère (13ème DBLE).
En "grand secret" car il s'agissait bien sûr d'éviter toute contestation publique qui puisse faire reculer le ministère devant le risque d'une nouvelle "affaire Larzac", avant que son accord soit irrévocablement obtenu.
Belle leçon de démocratie (retour à LARZAC, la décomposition 1- la démocratie).
Belle manoeuvre clientéliste surtout.
Car depuis l'annonce publique faite en juillet 2015, il nous pleut par ici des millions d'euros savez-vous ? Au total nous en sommes actuellement à 250 (voir Larzac, la décomposition 2- les gros sous). Et rien ne nous interdit d'en espérer beaucoup plus encore vu la vélocité du compteur (ou peut-être du conteur... va savoir ?).
Tellement en tout cas qu'on se demande bien qui pourrait ne pas en profiter ?
Et qui pourrait avoir le culot de ne pas dire merci ?
Merci mon bon maître.
Dans l'allégresse générale donc, tout le monde écarquille les yeux et se frotte les mains devant cette manne qui va tomber du ciel.
Nos élus sont des dieux. Non de dieu !
Et ils ne se lassent d'ailleurs pas de nous le répéter : "c'est une aubaine... inespérée !" entonnent-ils tous en choeur.
Et quelle aubaine !
Y'a plus qu'à tendre la main.
On se demande en attendant où sont les 130 millions d'euros promis (en complément des 120 millions amenés par l'armée) au titre des collectivités territoriales. En tout cas, pas dans les pôches du département (c'est à dire des contribuables aveyronnais) à en croire la présentation officielle de son budget 2016 et des châpitres "Grandes infrastructures..." et "Solidarités territoriales".
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Peut-être dans celles des contribuables locaux ?
Il faudrait sans doute demander au maire de la Cavalerie, ou à celui de Millau ??? (1)
Mais, suis-je bête... 130 millions, c'est sur plusieurs années !
Et tout le monde va contribuer !
Et il ne faut pas oublier les 120 millions du ministère !
Plus les 22 millions annuels que représentera environ, nous dis-t-on encore, la solde de nos chers militaires.
Chic, on va pouvoir tendre la main longtemps, si ça se trouve même les deux à la fois.
Nous voilà sous perfusion pour quelques années.
C'est bien la moindre des choses, surtout que tout bien réfléchi... en effet tout le monde va contribuer : les contribuables locaux, les contribuables départementaux et les contribuables nationaux.
A mon avis y'en a même qui vont contribuer 3 fois.
De véritables héros, vous-dis-je !
Bon... on l'aura compris, il n'y a rien à discuter, il n'y a qu'à se remplir les pôches, tant que ça coule. On verra bien après.
Oui mais justement, après se décide maintenant.
Et les 130 millions que les collectivité territoriales doivent soit-disant investir pour accueillir la 13ème DBL, elles ne les mettront pas ailleurs. Elles ne les mettront pas en particulier dans des programmes d'incitation au développement de nouvelles filières, dans le soutien aux porteurs de projets innovants et à la recherche, dans le développement culturel, scolaire et des formations supérieures etc. etc... toutes choses qui seraient l'avenir réel du territoire. Comme de tous les territoires, en tous temps et en tous lieux, selon les sagesses gracieusement dispensées par l'histoire des nations.
("Et même celle des civilisations !" ajoute Maurice, éminent spécialiste.)
En lieu et place, la perfusion.
Comme d'hab. et comme à l'hosto.
On ne soigne pas le malade, on le maintien.
Ce que l'on appelle un cercle vicieux.
Politique à la petite semaine.
Politique opportuniste à courte vue.
Electoraliste, clientéliste... et sans projet, le contraire d'une vraie politique.
La routine dans nos contrées décidément bien reculées.
C'est un peu comme dans les DOM, ou dans les TOM. Ces néo-colonies asservies à coups de largesses hypocrites, tellement asservies qu'elles ne peuvent même plus nourrir l'espoir de "vivre un jour de leurs propres ailes" et qu'il faut bien les maintenir sous assistance respiratoire.
Perfusés comme des malades.
Addicts, incapables de décrocher.
Condamnés à vivre de l'aumone de la république.
Une république elle même à deux doigts de la faillite.
Les lendemains vont chanter... comme parait-il le font les alouettes devant un miroir.
Après le Parc Naturel Régional des Grand Causses : parc à brebis, parc à militaire, parc à personnels d'entretien des unes et des autres et parc à touristes l'été, nous aurons le Parc Naturel Régional des Grands Couillonnés.
Rassurons nous toutefois, ça ne va pas nous changer beaucoup. Une tradition vous dis-je.
Mais, c'est une autre histoire... exemplaire (à venir prochainement).
Ciao !
(1) Pendant ce temps, il y a en un qui a fait encore mieux, c'est l'état.
Au moment où, nous dit-on, il a décidé de mettre 120 millions sur le Larzac, au même moment, au printemps 2015, il octroyait 30 millions d'euros à la ville de Châlons en Champagne à titre de dédommagement compensatoire au départ de sa garnison par dissolution du régiment qui y était stationné.
Et la ville de Châlon se retrouve avec des casernes vides pendant qu'il faut rénover les vieux barraquement du Larzac.
Coût des opérations 150 millions sans préjudice de recherches plus approfondies...
Ajout du 28/05 : du nouveau sur le front
Ajout du 23/06 : pour une petite illustration "Légion étrangère : Les chefs d’entreprises réunis"