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Billet de blog 14 janvier 2019

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Désolé, il n'y a plus rien à débattre.

Il n'y a que des décisions à prendre. Et peut-être, débroussailler un nouveau chemin vers "LA" démocratie ???

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Illustration 1

L'enfumage des Griveau, Castaner, Macron et compagnie avec leur "grand débat" n'a que trop duré ; la volonté ultra-répressive affichée contre l'ultra-violence prétendue des gilets jaunes par le père fouettard Edouard Philippe, et les leçons "d'une morale de l'effort" de Macrounet, trahissent une incompréhension totale de la situation... jusqu'au retour à coups de provocations vicelardes vers un état policier d'un autre âge, si ce n'est de sinistre mémoire.

***

Un nouveau chemin vers la démocratie ???

L'autre soir, samedi 12/01, après une belle journée parmi les gilets jaunes quelle surprise !
Je tombe au hasard de mon zapping sur ce pauvre Mahjoubi invité chez Ruquier, et celui-ci, alors que j'envisageais ce billet depuis quelque temps déjà , lui disant ce que tous les gens un peu d'aplomb pensent : "mais on le sait déjà ce qu'ils veulent les gilets jaunes... qu'est-ce qu'il va apporter de plus ce débat ?... ISF, pouvoir d'achat, RIC..." (15'15" de cette vidéo).

Et c'est parfaitement vrai. Il n'y a plus rien à débattre pour l'immédiat, à défaut des premières décisions qui s'imposent comme preuves de bonne volonté. "Bonne volonté", l'expression est en l'occurrence risible et pourtant...

Mais, cette évidence qu'il n'y a, dans l'immédiat, "rien à débattre" et "qu'il n'y a que des décisions à prendre" suggère une hypothèse implicite troublante.

Rapprochée de "l'appel de Commercy", et de la situation vécue par la Belgique en 2010-2011, elle semble indiquer qu'un nouveau modèle démocratique pourrait être en gestation à travers "la crise des gilets jaunes". Nouveau modèle démocratique schématiquement fondé, sur l'articulation d'un dispositif de délibération citoyenne renouvelé et d'une administration publique en charge d'appliquer les décisions.

Autrement dit, des citoyens maîtrisant le processus décisionnel et des fonctionnaires.
Et point barre. Avec déclinaisons aux différents échelons territoriaux utiles, dans une sorte d'architecture fédéraliste cimentée par les principes fondamentaux d'une nouvelle république.

L'invitation à la controverse est séduisante. Parfaitement spéculative mais séduisante.
Je l'aborderais personnellement à partir d'une conviction : il ne peut y avoir de démocratie véritable qu'à l'échelle de la communauté d'appartenance de l'individu citoyen, une communauté vécue au quotidien, qui est aussi la seule communauté possible de "reconnaissance" de chacun de ses membres par tous les autres.
On imagine aussitôt la communauté de vie, la communauté de travail, la communauté d'étude...

Qu'en dites vous ?

PS: au passage je recommande le fort bien titré billet du jour de Vingtras : La lettre et le néant

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