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Billet de blog 16 avril 2019

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Incendie au QG

Hier soir, à l'heure de Jupiter moins quelques dizaines de minutes, c'est d'un tout autre QG que le toit et sa charpente sont partis en flammes. Et Jupiter a du remettre au lendemain son office.

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On ne compte plus les cabanes et cahutes, ces abris pompeusement appelés QG par leurs bâtisseurs en Gilet Jaune, incendiées au bord des ronds-points depuis maintenant 5 mois.

Illustration 1
Illustration 2

Hier soir, à l'heure de Jupiter moins quelques dizaines de minutes, c'est d'un tout autre QG que le toit et sa charpente sont partis en flammes. Et Jupiter a du remettre au lendemain son office.

Illustration 3

Que les esprits autoproclamés vertueusement respectueux se rassurent, je déplore comme eux le désastre que nous impose ce sinistre.
Mais les raisons de nos déplorations sont probablement aussi variées que nous mêmes sommes divers ; pour ma part je bornerai mon iconoclastie de circonstance aux limites du préjudice patrimonial matériel. Et ne saurais donc protester à l'encontre du projet de reconstruction.

En revanche quelques montées de moutarde intuitive m'ont chatouillé les narines dès le prononcé ému et jupitérien de cette promesse de reconstruction faite sur les lieux au devant des caméras.
Et la suite est à la hauteur.

Voilà que tous les gougnafiers se précipitent.

Tous ces voyous et bandits de grand chemin dont les fortunes ne doivent, par un subtil effet de siphon, qu'à la ruine de nos comptes publics, viennent à la queue leu leu, comme à la communion, sans l'ombre de la moindre décence déposer leurs offrandes fallacieuses, en quête d'honorabilité indue autant que d'exonérations fiscales ajoutées et injurieuses.

Le coût des travaux de reconstruction pourrait s'élever nous dit-on à plusieurs centaines de millions d'euros.
Et quand bien même ce serait un milliard ! Ce ne serait après tout qu'1% du montant annuel de la fraude et de l'évasion fiscale annuelle.

On en mettrait 2 pour cent que ce serait encore un prix de misère pour une telle absolution.

Les indulgences...

Et la suite s'impose.

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