Après "Faut-il avoir peur de La France Insoumise ?" qui dévoilait les ressorts irrationnels de nos phobies inconscientes.
Après "Faut-il kiffer la Macronie ?" qui mettait à nu nos inhibitions les plus secrètes face à l'appel du succès.
Cette nouvelle enquête d'Olive "Mais alors qu'est-ce qu'on peut faire ?" conclu le tryptique investigatoire consacré au drame qui se noue présentement avec l'agonie de la Vème république en Répoutéguie-Roumégousie.
Une agonie faut-il le dire, susceptible de trainer en longueur et de finir dans des soubresauts aussi pénibles que douloureux, avec de possibles accès de violence qui ne peuvent hélas être exclus à l'heure où nous reprenons l'antenne.
Alors rejoignons sans plus tarder notre envoyé spécial.
Bonjour Olive vous êtes en compagnie de Maurice à proximité immédiate des lieux, que pouvez-vous nous dire ? Qu'elle est précisément la situation ? à l'heure où nous parlons.
- Bonjour Jean-Claude, exactement nous sommes à proximité de Maurice sur les lieux de la situation précise où le drame se noue et je vous propose d'écouter sans plus tarder le témoignage de notre témoin... bonjour Maurice, approchez-vous du micro s'il vous plaît... voilà merci... alors Maurice que pouvez-vous nous dire sur le noeud et la situation du noeud à l'heure où nous sommes ?
- Ça dépend... si c'est un noeud coulant ou un noeud plutôt raide ?
- Oui, bon... euh... je crois que nous avons un petit souci avec Maurice... reprenons..., Maurice, la France Insoumise nous fait peur, nous ne pouvons pas kiffer la Macronie, à l'approche des législatives on ne sait plus à quel saint nous vouer, la question se pose donc : qu'est-ce qu'on peut faire ?
- Déjà, le mieux, c'est de laisser les saints tranquilles.
- Oui, bon... on va pas recommencer, Maurice ne tournez pas autour du pot, pas de langue de bois et répondez franchement à la question, qu'est-ce qu'on peut faire ?
- Roger dit que le mieux serait qu'on sorte de la France. Il est pour une Répoutéguie-Roumégousie indépendante et souveraine... ça se discute... En même temps, il faut bien constater que ça se discute souvent le soir, à des heures où Roger vacille un peu. Et surtout quand le Raymond l'a un peu chauffé avant.
- Pourquoi, qu'est-ce qu'il en dit lui, "le" Raymond ?
- Ah Raymond il est absolument contre ! Lui il est contre une Répoutéguie-Roumégousie indépendante et souveraine. Catégoriquement. Et il est à fond pour une Répoutéguie-Roumégousie souveraine et indépendante. La souveraineté d'abord... pour décider... si on est indépendant, ou non. Parce que si on est d'abord indépendant... alors ça veut dire qu'on est souverain par force. On n'a pas le choix. Or si, justement la souveraineté c'est quand on a le choix. Donc, on peut pas être indépendant par exemple et décider qu'on n'est pas souverain. Par contre quand on est souverain on peut très bien décider de ne pas être indépendant. Voilà... alors bien sûr ça fait des débats de fond, et des fois on s'attarde un peu. A la fin c'est flou. Mais après on dort bien. C'est déjà ça.
- Bien... on le voit la situation est à la fois confuse et très tendue. Dans ces conditions on ne voit pas très bien ce qui pourrait sortir de positif de la prochaine échéance électorale.
Nous avons d'une part le parti des vainqueurs, ou qui s'y croient, une Macronie conquérante, complètement assujettie à la grande truanderie internationale du lucre, du négoce et de la compétition, sans pitié pour les vaincus. Totalement inkiffable par les gens paisibles et bienveillants comme nous.
Et d'autre part le parti des vaincus, ou qui s'y croient, complètement chahutés entre les indépendantistes farouchement souverains et les souverains farouchement indépendantistes, mais tous essentiellement farouches, d'une farouchitude effrayante pour les gens paisibles et bienveillants comme nous.
Et nous ne savons toujours que faire ! C'est une angoisse.
Chers amis, au terme de notre enquête diligenté avec diligence et avec Olive, un constat s'impose, après l'extinction des dinosaures l'offre politique reste indigente, et en dépit d'une forte demande latente le marché est complètement anémique. On attend donc avec anxiété l'évolution des indices à l'ouverture des prochaine séances de cotation à l'assemblée nationale ; un nouvau crash n'est pas à exclure.
En Répoutéguie-Roumégousie le club des petits bricoleurs est désormais le seul motif sérieux d'espoir avec l'ouverture prochaine de son tout nouveau FabLab à vapeur.
Avec un pincement au coeur nous levons nos verres et lui souhaitons le plus bel avenir.