Jean-Lucien HARDY (avatar)

Jean-Lucien HARDY

retraité de la fonction publique internationale

Abonné·e de Mediapart

630 Billets

0 Édition

Billet de blog 30 janvier 2025

Jean-Lucien HARDY (avatar)

Jean-Lucien HARDY

retraité de la fonction publique internationale

Abonné·e de Mediapart

Trump traite les gazaouis comme du bétail, forçant les réactions des pays arabes

En proposant que la zone de Gaza soit "nettoyée" et que les gazaouis soient déplacés en Égypte ou en Jordanie avec les pays arabes qui financeraient des maisons pour les déplacés, Trump indique qu'il est en phase avec les génocidaires encouragés par son prédécesseur à la Maison Blanche. 22 pays arabes lui ont répondu: "Seulement dans tes rêves !"

Jean-Lucien HARDY (avatar)

Jean-Lucien HARDY

retraité de la fonction publique internationale

Abonné·e de Mediapart

Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Donald Trump's plans to 'clean out' Gaza Strip branded 'ethnic cleansing' | LBC © LBC
'Only In Your Dreams...': Trump Faces Arabs' Anger; 22 Nations Revolt Against 'Gaza Cleansing' © Times Of India

Mon analyse pragmatique et cynique (30 janvier 7h15)

Sachant que Trump ne fait pas dans la dentelle diplomatique, mais utilise la provocation et le cynisme en guise de pré-négociation, il est permis de penser que c'est un coup de poker et que Trump lui-même ne croit pas au déplacement des gazaouis.

Force est de constater qu'il a réussi à forcer les pays arabes à se mobiliser pour manifester leur solidarité par rapport aux Palestiniens, tant il est vrai que l'on observait un silence assourdissant de la majorité des pays arabes (sauf l'Algérie) face au génocide de Gaza.  A l'unisson, ils ont répondu : "Seulement dans vos rêves !" 

Trump aura beau jeu de rétorquer: "Ok ! Si vous avez un meilleure plan et des tonnes d'argent pour reconstruire Gaza, allez-y ! C'est pas mon problème !" Une telle réponse sera implicite, même si Trump ne dit rien. En affichant une solution extrême, Trump pourrait bien forcer les pays arabes à s'organiser pour trouver et assumer une autre solution que le déplacement des gazaouis.

Par la même occasion, Trump donne l'impression de faire plaisir à Israël, l’État terroriste chéri par son gendre juif et par ses amis juifs ou anti-arabes. A Netanyahou, il pourrait répondre: "Bibi, tu as entendu : j'ai aimablement proposé ton idée extrémiste pour se débarrasser des gazaouis, mais manifestement les pays arabes n'en veulent pas. Désolé fils de pute ! Tu n'as pas le vent en poupe!"

Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.