Le texte du Traité sur la stabilité, la coordination et la gouvernance ( TSCG en cliquant ici ) a été signé le 2 mars 2012 par 25 des 27 États membres de l’Union européenne. Le Royaume-Uni et la République Tchèque ne l’ont pas signé. Il devrait entrer en vigueur dès le 1er janvier 2013.
Des économistes dont Patrick Artus ou Christian Stoffaës, alertent sur les efforts insoutenables que devront faire les États signataires pour retrouver l’équilibre budgétaire. Les ménages et entreprises seront les premières victimes de la rigueur budgétaire. Une baisse de la consommation s’accompagnera mécaniquement d’un ralentissement de la croissance économique, déjà faible, et donc d’une baisse des rentrées budgétaires. Quant au partenariat entre États, Christian Stoffaës y voit plutôt une « surveillance multilatérale sourcilleuse ».
Voilà la solution ! La Survie de l’espèce ! (Paul Jorion & Grégory Maklès)
A y regarder de plus près, on en n’est pas loin. Parce que ce Traité qui sera voté par le PS, l’UMP, le Modem, EELV et implicitement par tous les consentants biens sages chez eux, mène à cela.
Malgré les slogans piteux, malgré les promesses fumeuses, on ne fait pas l'Europe sous la contrainte de professionnels kidnappant alternativement les institutions.
On ne fait pas l'Europe sans une véritable adhésion des peuples qui demandent le respect.
On ne fait pas l’Europe sans une adhésion des cœurs, à l'opposé de l'agrégation des réflexes de privilégiés, de l'agrégation des cupidités, des égoïsmes.
Hélas, le divorce est consommé depuis longtemps. C'est l'état de mort cérébrale.
Jean-Marc Ayrault disait le 6 février 2008 : «Eh bien moi je ne veux plus de cette Europe obscure, de cette Europe honteuse . Je veux une Europe au grand jour. Une Europe sincère et populaire. Une Europe dont on soit fier. C’est à force de dissimuler l’Europe, de la rendre incompréhensible qu’on a fini par en détourner notre peuple. C’est en masquant la réalité de ses acquis et de ses insuffisances qu’on a construit la défiance envers elle. Les représentants du peuple ne sont pas les censeurs du peuple» ( ici ).
Aujourd'hui, ces propos sonnent comme une claque, comme une posture pour attraper le gogo, comme le « produire en France » bien vite oublié. Depuis 2008, le chômage des jeunes a augmenté de 50 % en Europe. Un jeune sur quatre en France n’a pas de boulot (plus d’un sur deux en Grèce et en Espagne). Sans compter tous les précaires, nous avons 1,5 millions de stagiaires non payés, nouveaux esclaves des temps modernes. PAYER POUR AVOIR DU TRAVAIL, un comble !
Le changement c’est maintenant pour ne rien changer. Après le « travailler PLUS pour gagner PLUS » on a maintenant « Simuler PLUS pour conserver PLUS ».
Les états ne seront que des chambres d’enregistrements à 0.5% d’endettement près. Leurs seules prérogatives seront de faire de beaux discours d'inaugurations, de beaux discours d’enfumage et de mettre des gerbes de fleurs sur les monuments aux morts. Un jour on nous dit "Mon ennemi , c'est la finance", le lendemain même à la city de Londres: "Je ne suis pas dangereux".
Aucune latitude !
L’évasion fiscale, les paradis fiscaux, le chantage à la délocalisation, l’émigration choisie chez le mieux-disant, seront les épées de Damoclès pour tous ces valets de chambres d’enregistrements pitoyables.
Pour une gestion optimum, seule valeur vénérée de tous, tout doit se faire au profit des créateurs de richesses, avec du fric, pour le fric; le sang et la vie du veau d’OR !
Tout doit être contrat « client-fournisseur » du coup de foudre simulé et directement contractualisé jusqu’au SOMA, via les câlins au lit. C'est le règne de l'hypocrisie, des contrôles, flicages, notations, audits ISO et retours d’expériences (REX).
Sur une échelle de 0 à 10, vous ais-je bien rendu heureux ?
Sur une échelle de 0 à 10 quel est votre désespoir ? Vous ais-je bien parlé ? Vous ais-je bien soigné ? Vous ais-je bien gouverné ? Vous ais-je bien TOUT ?
Vu votre résultat, vous vous êtes mis en position de prendre la porte! Désolé, je n’y suis pour rien! Au suivant!
On mettra ainsi un point final aux liens sociaux, à cette générosité absurde et incontrôlable d’un autre temps, au dépassement de soi, au bénévolat du XX siècle. Ils nous unissaient pour gérer nos biens communs. Ils nous permettaient de nous dépasser, de faire de la vraie création, de nous rendre heureux.
On fera appel à de généreux donateurs extérieurs sans aucun contre-partie, à l'exception de défiscalisations méritées. Ainsi, un petit pays du golfe va aider les banlieues françaises pauvres à créer des entreprises en contribuant à un fonds de 50 millions d'euros qui sera approuvé par le nouveau gouvernement socialiste.
- Après, on pourra sûrement demander un petite rallonge pour s'occuper également de la "petite-enfance" privatisée.
- Après, on pourra demander une autre petite rallonge pour s'occuper énergiquement de nos vieux dépendants.
- Après...
Par appels d’offres, seuls les actionnaires payant des impôts, ayant un domicile et un compte en banque bien fourni, pourront choisir ces syndics privés, ces gestionnaires sortant de grandes écoles spécialisées. Adieux la gabegie, vive le bon profit juteux comme la gestion de l’eau qui actuellement profite au Marché, comme demain le grignotage des parties juteuses de notre Sécurité Sociales laissant dans les 0,5% ci dessus la gestion des exclus !
Seuls seront admis pour une bonne pluralité démocratique, les tendances « socialistes », « Socio-démocrates », « libéraux » et « Ultra-libéraux » qui concourent toutes quatre au même objectif « Ne rien faire pour que cela change ».
Le TSCG lui met un coup fatal, on n’osera plus lever le petit doigt sous peine de sanctions énormes, voire de blocus économique, d’asphyxie totale.
Donner l'illusion du changement, alors au lieu de trouver de vrais emplois avec de vraies usines, ils abolissent le chômage.
Une heure de travail par mois suffira pour faire un vrai emploi flexible comme en Allemagne.
Au lieu combattre l'exploitation de la femme, le proxénétisme et la misère sexuelle de bien des gens malheureux, ils interdissent la prostitution en offrant des outils en plastique. Voilà le changement !
La gestion administrative des individus sera déléguée aux banques qui ont déjà tout sur eux (carte d'identité, suivi de consommation, etc..).
( Le financement des retraites sera excédentaire puisque les morts de la crise qui auront payés pour rien comme en Grèce avant l'âge légal de 67 ans, seront plus nombreux que la petite minorité qui profitera du pactole ) Aujourd’hui un de nous deux mourra.
La santé et l’éducation sont déjà largement privatisées. Seul reste à la charge du syndic privé - contractualisé tous les cinq ans par des assemblés générales d’actionnaires - , la gestion des « Réserves à Sauvages », des pauvres et des exclus insoignables et inéducables. En les droguant de faux bonheurs, de télé-média-cul, les faire survivre sans les tuer, voilà l’objectif !
La gestion des emplois, les sécurités intérieures et extérieures, etc.. seront attribuées, par appel d’offres également, à des entreprises multinationales aux mercenaires redoutables bien plus efficaces que des fonctionnaires incontrôlables.
A part, la gestion de la coquille vide de la démocratie pour l’illusion et la tranquillité des masses, tout doit être privatisé.