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Billet de blog 27 avril 2009

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Un air de folie.

Dites-moi qui sont les plus fous ? Ceux qui sont aux pouvoirs ou ceux qui ont permis aux fous qui ont un grain, d’arriver au pouvoir ?

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Dites-moi qui sont les plus fous ? Ceux qui sont aux pouvoirs ou ceux qui ont permis aux fous qui ont un grain, d’arriver au pouvoir ?

Nous sommes entrés dans un cercle vicieux, un cercle de folie. La bêtise génère la bêtise et le plus machiavélique des fous manipule les autres fous. On en perd la raison.

Notre conformisme naturel et le lavage de cerveaux médiatique ne sont, en aucun cas, des excuses valables.

L’Histoire est amnésique et malhonnête. Sous des accents de fatalité, elle cajole toujours, avec émotion, les pauvres peuples martyrisés par les dictatures. On parle bien souvent des drames engendrés par ces fous au pouvoir mais jamais de la responsabilité antérieure des citoyens. Les citoyens sont-ils des veaux décervelés, ensorcelés, conditionnés et élevés en batterie avec de la bouillie médiatiques ?

Malheureusement, il est très difficile de se déjuger. En 44, les résistants de la dernière heure en étaient le meilleur exemple. Pétain fascinait et la haine du communisme aveuglait. Le contraire est vrai également. Hélas, on se détermine, on se construit trop souvent par opposition et non par réflexion. On ne veut pas voir les coups tordus inacceptables. L’irrationnel prime sur la raison. Est-ce par orgueil de soi ? Est-ce notre instinct grégaire et conformiste ? Si la majorité pense ainsi, elle doit avoir raison. Mes craintes et mes peurs sont forcément stupides et infondés. Et puis enfin, cette majorité parle tellement bien. Elle est tellement fraternelle. Elle nous réchauffe le cœur avec des mots à nous, des mots d’amour ; Travail-Travailleurs, Famille-Education, Patrie-Identité nationale, Jaurès, Môquet, dérive soixante-huitarde, solidarité, justice, dompter le capitale, Refondation du capitalisme, fin des paradis fiscaux . Que demander de mieux ?

Pourtant, un amoureux, disant toutes les heures « Je t’aime mon amour » tout en agissant à contre sens, possessivement, voire violemment, éveille rapidement le soupçon. Les politiciens, eux, doivent être alors les meilleurs dragueurs manipulateurs, les meilleurs charmeurs cyniques et les meilleurs ‘Don Juan’ de la planète pour hypnotiser collectivement des millions d’individus. Ils sortent des mêmes écoles de manipulations (oh! pardon ! de Com., de stratégie et de management) - Sésame pour plumer le client consommateur ou le citoyen électeur.

Il y a un MAL bien plus considérable et impardonnable encore.

Le fait, sans voir sa propre bêtise, d’avoir raison à soi tout seul ou en petit groupe et de haïr encore plus férocement ses alliés que l’adversaire commun. Aucun doute n'est permis. La sauvegarde du passé est vitale. La survie de ces idées, de la maison de ses idées, devient irrationnelle. Est-ce vraiment sérieux de voir à gauche du PS, le NPA, LO, la Gauche, les Verts, etc.. ?

L’Histoire regorge d’émiettements et d’éparpillements suicidaires – D’abord se compter et montrer à l’Histoire, à l’Eternité que l’on avait raison quitte à vivre 500 ans de moyen âge ou un cataclysme nucléaire. Ils ne peuvent concevoir que leur bêtise peut avoir une fin définitive.

(billet : http://www.mediapart.frhttp://blogs.mediapart.fr/blog/jean-mezieres/100908/la-deroute-d-alesia-en-2007-ap-jc )

La faille tant espérée se produisit lors du suicide collectif des ultra-gauches par sectarisme idéologique maladif, cause de la dispersion de ces tribus minoritaires, arborant chacune leur drapeau avec orgueil, pensant détenir LA vérité. Cet événement historique fut amplifié par des attaques ubuesques, infructueuses et désordonnées de la cavalerie éléphantesque de la gauche majoritaire, fin 2006. Au final, on assista au repli miséreux sur Alésia de ces guerriers au passé prestigieux, ce qui fut le prélude d'une déroute annoncée.

En effet, face aux milliers de soldats en guenilles pleins de bons sentiments mais hélas sous équipés, épuisés et mal entraînés ; on vit la prodigieuse machine de guerre et la stratégie diabolique de Rome se mettre en ordre de marche, forte de moyens financiers exorbitants, et installer un siège autour de l'oppidum. Les catapultes financières et sondagières, les balistes médiatiques et communicatives, les doubles lignes de défenses impressionnantes laissèrent peu de chance de succès

En face, tapant sur leur bouclier avec leur glaive, les légions de l’Empire sont pliées de rire. En semant la zizanie et en muselant toutes expressions contradictoires, elles ne feront qu’une bouchée de ces hordes de gueux partant dans tous les sens.

Comment voulez-vous vous ranger sous telle bannière ou tel parti sans être ridicule ?

(billet : http://www.mediapart.frhttp://blogs.mediapart.fr/blog/jean-mezieres/100908/a-bas-la-dictature-des-partis )

L'heure de la rébellion a sonné pour le citoyen, chair à élections, qui n'a que deux coups dans sa votation.

Rassurez-vous, messieurs les dictateurs politiques, un grand nombre de votants reste discipliné. Même s'ils sont persuadés de la défaite et quel que soit le commandant : illuminé, irresponsable, ces soldats iront quand même donner leur vie et celle de leurs enfants, par idéologie ou par automatisme, sur le champ de bataille électorale.

Par contre, nombreux sont les votants qui ne veulent plus qu'on les emmène à l'abattoir. En effet, pour ces soldats citoyens, les souffrances des défaites passées sont trop lourdes et les magouilles politiciennes débiles et puériles sont impardonnables. Avant d'aller à la bataille, ils souhaitent être convaincus du bien fondé et de la justesse de la démarche, de l'honnêteté et de l'intégrité du chef. Ils refusent de suivre un chef ou une chef devenue une marionnette manipulée par des forces obscures. En deux mots, ils ne veulent plus être le jouet de l'Histoire.

Signé : un fou anonyme

Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.