Déjà utilisée par moi à plusieurs reprises dans diverses circonstances, je ne parviens pas à me souvenir à qui je dois ou ai emprunté cette question. Elle est dans ma tête peut-être depuis les années 1980 1990 et remonte de temps à autre à la surface, en association avec certaines circonstances ou événements et synthétise bien toutes les interrogations que je ou on peut avoir au sujet du monde politique et peut-être médiatique.
Il y a actuellement, au moins dans certaines sphères médiatiques trop peu nombreuses à mon goût, un débat au sujet des négociations commerciales UE-USA. Les seuls cas de figure où j'ai vu ce sujet abordé par la TV c'est sur le canal des chaînes parlementaires, dans le cadre de "Parlement Hebdo" où la question était posée à N. Bricq de savoir ce que nous pouvions attendre et redouter de ces négociations et une autre fois, effleuré, à l'occasion des émissions de Public Sénat réalisées en direct quelques après-midi depuis le salon de l'agriculture. L'Europe est-elle cette chose "intouchable" ou si peu intéressante que de tels sujets soient ignorés des principaux medias audiovisuels d'information? Quelques personnes disposant des contacts et de la position pour obtenir des informations sur les aspects de forme et de conséquences s'efforcent de rendre compte. Suite à lecture de certains "blogs" et à quelques bribes recueillies antérieurement, peut-être à cause des limites de mes capacités de compréhension, j'avoue ne pas très bien savoir à quoi m'en tenir.
Quelques sources d'informations "locales":
http://blogs.mediapart.fr/blog/raoul-marc-jennar
Le commentaire qui me vient en premier lieu est que l'actuel Gouvernement français fait preuve avant tout d'une carence de communication, de l'ordre de l'intérêt commun (le sien, le notre), en laissant planer l'incertitude sur son degré d'information et de participation au sujet de ces négociations, je considère qu'il pourrait et devrait nous en témoigner honnêtement, potentiellement habilement à l'approche des élections européennes. En second lieu, compte tenu de toutes les implications que semblent receler ces négociations USA UE, j'estime que nos dirigeants révèlent (jusqu'à preuve du contraire) une carence dans la perception qu'ils ont de leur responsabilité morale vis-à-vis des citoyens soit en acceptant d'être en retrait, soit en acceptant ce qui semble se dessiner. Peut-être d'ailleurs est-ce une généralité au regard de ce qui passe hors instances nationales.
D'une manière plus générale, je n'ai pas une opinion négative figée et définitive de l'homme ou de la femme politique, je pense même avoir pesé ce qu'implique l'engagement, le potentiel personnel que cela demande, expression orale, énergie, mobilisation, "convictions", tolérance à de multiples expositions, adversité, vicissitudes de l'appréciation et de la suspicion "populaires" et médiatiques etc., tout ce qui accompagne le statut de "personne publique". Je n'ai pas non plus idéalisé la notion de responsabilité comme impliquant une totale abnégation, excluant toute place à la satisfaction et au "plaisir" personnels que l'on peut trouver à exercer une responsabilité publique au même titre que ce que l'on peut trouver dans une vie professionnelle ordinaire. Là ou je suis plus sensible et me heurte au côté obscur de la notion de pouvoir c'est quand l'opinion personnelle, la conviction, opère sans réserve ni distance dans le champ ou elle peut trouver son exutoire. Il y a en quelque sorte une progressivité, des paliers d'exigence de conscience et de responsabilité, du militantisme de base jusqu'au sommet de l'Etat et aux ministères ou un seul homme tient en quelque sorte dans sa main le destin de millions d'autres quand il prend des engagements qui ne sont pas soumis à l'appréciation et contradiction d'au moins une chambre parlementaire. Malheureusement je suis tenté de penser que dans le cadre clivant par définition de partis politiques et de majorités disciplinées, le contre-pouvoir ou le garde-fou que l'on pourrait espérer, ce qui pourrait faire la force d'une critique et d'une décision pluraliste, ne semble pas véritablement en place.
J'ai entendu récemment une femme politique, jeune, dire qu'elle avait décidé d'entrer dans le jeu de la politique pour défendre et faire passer ses idées. Je n'aime pas du tout cette conception de "jeu de la politique". Quelles que soient les idées que l'on défend j'estime que cela ne supporte pas à haut niveau la notion de "jeu" qui dans mon interprétation est synonyme de "fait dans le dos", potentiellement de manipulation, même si c'est pour "la bonne cause". C'est la question de la transparence sur les objectifs qui sont poursuivis.
Je suis presque satisfait de tout ce que je viens d'écrire, si simplement cela peut contribuer à "secouer le cocotier" au sujet des accords d'échange UE USA je me contenterai de ce "petit plus" au simple plaisir d'écrire et de m'exprimer ou de tenter de le faire. Les blogs de Mediapart sont ainsi bien faits que l'on peut ajouter retrancher corriger, donc je m'en tiens à cela pour le moment