Les Faucheurs Volontaires continuent à se mobiliser contre le glyphosate qui est la substance active présente dans les herbicides la plus utilisée au monde. Ces dernières années, ils ont multiplié des actions en France en déversant de la peinture sur des bidons de désherbants toxiques en Ardèche ou encore en marquant des récipients d’herbicides contenant du glyphosate en Ariège.
Pour rappel, le glyphosate est classé depuis 2015 comme un cancérigène potentiel pour l’homme par le Centre international de recherche sur le cancer (Circ). Et il est aussi suspecté d’être un perturbateur endocrinien qui influencerait le fonctionnement hormonal. Pour information, cette substance active qu'est le glyphosate était dans un herbicide produit exclusivement par Monsanto à partir de 1974 et vendu sous la marque Roundup.
En 2017, le "tribunal Monsanto" (mobilisation internationale de la société civile pour juger l'entreprise américaine Monsanto) a plaidé pour la reconnaissance de l’écocide : "Les activités de Monsanto maltraitent les droits fondamentaux à un environnement sain, à l’alimentation, à la santé ou encore à la liberté de la recherche scientifique, est-il écrit. Sans surprise, la firme est épinglée pour la commercialisation de produits toxiques contenus, notamment, dans le Roundup, l’herbicide le plus vendu au monde, à base de glyphosate." Lire aussi ce reportage de Mediapart effectué en 2016 : "A La Haye, la société civile juge Monsanto pour «écocide».
Des Faucheurs Volontaires avaient déjà fait analyser leurs urines et toutes contenaient du glyphosate à des taux supérieurs à la quantité autorisée dans l'eau potable. Au total, une centaine de citoyens à travers la France ont déjà pratiqué ces analyses d’urine "pour rechercher des traces de glyphosate, principal marqueur de notre ingestion quotidienne de pesticides" explique le collectif. Lire cet article de 2016 de France Info, "Pesticides : du glyphosate dans l'urine des députés européens" et celui-ci de 20 Minutes de 2017 : Glyphosate: Des résidus d'herbicide retrouvés dans les urines de 30 personnes, selon une ONG.
Maintenant les Faucheurs Volontaires ariégeois passent à la vitesse supérieure et souhaitent avec cette nouvelle campagne collecter jusqu'à 120 000 € pour financer l’analyse des urines des personnes volontaires via un crowdfunding en ligne : "Nous estimons à 120 000 € les analyses auprès 1 500 citoyens. Chaque personne analysée financera en partie ou en totalité (en fonction de ses moyens) son analyse envoyée dans un laboratoire spécialisé."
Dominique Masset, Faucheur Volontaire ariégeois explique : "Nous voulons avoir un maximum d’urines collectées qui seront envoyées à un laboratoire. Notre objectif est ensuite que certains volontaires, dont le prélèvement sera effectué sous contrôle d’un huissier, portent plainte contre les responsables, de ceux qui fabriquent jusqu’aux décideurs qui autorisent ces produits." Ces plaintes pour "mise en danger de la vie d’autrui, tromperie aggravée ou atteinte à l’environnement" viseront nommément le président et membres du conseil d’administration des groupes qui commercialisent le glyphosate ou encore les membres de la commission européenne.
Car si les Faucheurs Volontaires remportent des victoires, ils se retrouvent aussi régulièrement au tribunal ("Je ne suis pas un voyou, ni un délinquant, je suis un militant, un lanceur d'alertes!"). Donc, mobilisons-nous pour informer sur la dangerosité du glyphosate et organisons la riposte contre les responsables de cet empoisonnement massif !
Plusieurs réunions publiques sont organisées en Ariège jusqu’au 26 avril.
Le site des Faucheurs Volontaires :
http://www.faucheurs-volontaires.fr
Pour plus d'informations :
Glyphosate : un cancérogène que vous avalez dès le petit déjeuner
Glyphosate : ce qu'il faut retenir des révélations du "Monde" liées aux "Monsanto Papers"
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