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Billet de blog 7 octobre 2015

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OURANOS ou les trois fonctions de la religion dans l’État, de Jean Monod

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Lettre à nos amis lecteurs que révoltent ces temps de pillages troubles et tragiques à la fois...

Vous refusez au moins autant que nous ces titans de l’ultra-libéralisme qui dévorent nos enfants, les enlèvent, les expulsent, les enferment, les abandonnent, les persécutent, les torturent avec les jeunes, les habitants, les travailleurs, les femmes de tous les continents, et les font mourir de faim, de froid ou de désespoir. C’est sans frontières que les populations ont besoin de tous et de chacun. Les images, les témoignages, la parole, mais aussi les écrits portent ces luttes. En nous. Une des formes de ces luttes est muette et discrète, elle consiste à tenir coûte que coûte, vaille que vaille, et aider à se maintenir digne et droite une pensée lucide, juste et forte dressée, même nue, même fragilisée, face aux prétendues fatalités des systèmes dominants actuels.

Voilà notre situation...

 Auteurs, lecteurs, illustrateurs, maquettistes, nous avons tous besoin d’outils et d’énergies toujours recommencés.  Tenir. Jusqu’au prochain titre, seulement tenir... Tous. Et vous et nous. Il ne s’agit pas d’une coquetterie ou d’une lubie littéraire de notre part, mais d’une réelle nécessité pour les éléments que nous sommes, afin de continuer à vivre debout. Ensemble. Sans dépendre d’aucune subvention et encore moins de prêts dits conventionnels, en réalité ultra-conditionnés par les lois de la grande distribution, et nous ne parlerons même pas ici de ces plus ou moins douteuses collectes présumées « solidaires » qui ne font jamais que le jeu des seules banques.

L’achat d’un titre ou deux de notre catalogue par chacun de nos amis peut aider à tenir.

La publication d’OURANOS ou les trois fonctions de la religion dans l’État, collection ÉCLIPSES dirigée par Jean Monod est une réelle nécessité pour les militants des droits humains, pour la presse d’idées libre et pour nos sociétés que les doctrines dominantes maintiennent aliénées.

 « L’État est la conscience des soumis » !... Car nos aliénations s’entretiennent de peurs sourdes, certes, alimentées entre nous, mais qu’ont cependant fabriquées les instances au pouvoir. À coups de précarité, de pauvreté et de mesures sécuritaires, les pouvoirs en place nous privent de notre conscience propre, de notre lien aux autres, de notre indépendance de pensée. De notre esprit. Ce fameux sens spirituel, personnel et libre, dégagé des rites, des rituels et des pratiques des clans, des sectes et des Églises. Voilà ce qu’avec nous dit en substance Jean Monod.

Une véritable religion d’État se construit donc sous nos yeux avec les murs qui enferment les peuples. Dans tous les pays, les maîtres de l’armement sont en même temps les maîtres des organes d’informations (Dassault et Lagardère, s’il faut les nommer, en fRance). L’ignorer ou le nier c’est collaborer de fait aux horreurs des génocides et des ethnocides, des écocides en cours. Là-dessus, une multitude de forces armées et tout un arsenal de lois liberticides viennent prolonger une série multiséculaire de mensonges et d’omissions par lesquels l’histoire officielle a de longue date travesti notre actualité et notre histoire[1].

Lire le livre de Jean Monod est un sursaut sain et salutaire. Il y va de la transformation des approches et des points de vue par lesquels nous abordons ces questions. Bref, je le redis, c’est une réelle nécessité, intellectuelle et morale. Résolument pré-révolutionnaire.

Comme éditeur, j’ai eu la primeur de lire ces pages que m’a confiées leur auteur, je me dois de faire connaître ces informations à tous ceux que j’aime, à tous les amis et aux amis de mes amis lecteurs. Je cours le risque financier. Vous pouvez m’aider à le dépasser en vous impliquant dans cette lecture à partager autour de nous. Favorisez l’achat du livre. Facilitez-en la lecture.

Si chacun de vous achète le livre, le lit, le diffuse, en parle autour de lui et en reprend au moins quelques grandes lignes pour le faire connaître, ce livre aura la chance d’exister dans le cadre si étroit des gens qui s’informent des luttes qui sont nôtres pour des sociétés autonomes ; ABC’éditions pourra équilibrer ses budgets et mieux continuer son activité éditoriale ; la relation directe tant désirée entre auteurs et lecteurs s’en trouvera améliorée malgré les difficultés.

ABC’éditions est son propre diffuseur. Autant dire que je n’ai que vous, amis lecteurs, pour engager le second titre et la publication du prochain volume de Perséphone captive d’Hadès. Il nous faut sortir de l’enfer, de l’enfermement. Face à la sclérose qui menace, la contribution de chacun s’impose pour satisfaire cette nécessité intellectuelle et morale des temps présents. Échapper aux lois du marché.

Le 13 juillet dernier, la signature du troisième mémorandum à Bruxelles par Tsipras montre à quel point la direction des partis ne récupère jamais les énergies populaires que pour mieux servir aux pouvoirs dominants l’obéissance pieds et poings liés de leurs peuples face aux menées ultra-libérales qui maintiennent les rennes du pouvoir.

À l’heure où s’effondrent les espérances aux partis de gauche, la participation de chacun à des projets d’information s’impose comme la dernière alternative possible au nom des peuples sans frontières... et pour eux ! C’est une dernière chance, un sursaut de courage et de dignité face à l’écrasement des autorités financières sous lesquelles nous croulons tous, les uns après les autres. C’est par là que nous pourrons en sortir : par les solidarités élémentaires entre gens qui portent d’autres programmes que ceux des puissances institutionnalisées et des systèmes en place.

 Il s’agit de nous tous. Ceux qui engageront un peu de temps et quelques euros à l’achat, à la lecture et à la diffusion de cet ouvrage primordial en conforteront sa réelle importance historique. C’est certain. Le courage de la vérité. Michel Foucault dans sa dernière conférence parlait à ce sujet de Parrésia. Ici, la conscience du vrai est plus que jamais d’actualité, décisive, même, et, on ne peut en douter, pour l’avenir très proche. Vous et nous en déciderons par la suite que nous saurons accorder à ces belles pages et à l’ordonnancement de telles pensées qui font l’honneur de la part humaine dans cette société.

Merci à tous.                                                         

Jean-Jacques M’µ pour www.abceditions.net

Gourdon, le 5 octobre 2015


[1] Non, les ancêtres en métropole ne sont pas Gaulois, mais d’origines plurielles ;

non il n’y a pas eu découverte d’un nouveau monde, mais conquête de pays habités, en Afrique comme aux “Amériques” ;

non, il n’y a pas eu révolution démocratique, mais instauration progressive au pouvoir d’une bourgeoisie industrielle à travers un exode rural qui, au long du 19e siècle, va transformer l’asservissement de la main d’œuvre de terrien à ouvrier ;

non il n’y a pas eu abolition de l’esclavage, mais remplacement d’un mode de fabrication par un autre mode de production, plus industriel, déclaré « moderne » (sic), etc.

Dans ce livre, Jean Monod confirme notre volonté de se réapproprier réellement l’histoire, à partir des récits, des écrits et des omissions, des points aveugles. Jean Monod, avec nous, refuse l’histoire mythifiée, la sacralisation des États.

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