Une évolution dans le billet "Choisir la relation plutôt que la violence" m'incite à ouvrir un autre billet avec le commentaire du 30/10/2013, 10:21 | Par Vivre est un village reprenant un extrait du document
http://josiane.blanc.pagesperso-orange.fr/fichiers_pdf/initiation_revolte.pdf
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Méditer est un acte courageux : on y croise des obstacles, régulièrement, du premier jour au dernier. Des expériences chargées d’affectivité, des désirs ou des craintes primitives peuvent surgir des profondeurs de l’inconscient. Méditer n’est-ce pas apprendre à se dépassionner ?
Le terme méditation (du latin meditatio) désigne une pratique mentale ou spirituelle. Elle consiste souvent en une attention portée sur un certain objet de pensée (méditer un principe philosophique par exemple, dans le but d'en approfondir le sens) ou sur soi (dans le but de pratique méditative afin de réaliser son identité spirituelle).
La notion de soi revêt des sens multiples allant de la réalité de ce qui est (la chose en soi) à l'image que l'on se fait de sa propre individualité (l'ego, le moi), en passant par la réalité individuelle (le soi (psychologie)). De nombreux auteurs et traducteurs d'ouvrages de spiritualité ont pris le parti d'utiliser une majuscule pour distinguer le sens fondamental exploré notamment dans la philosophie indienne et qui renvoie vers la réalisation d'une unité d'un ordre supérieur dans lequel le soi individuel et global se confondraient.
La chose en soi (Ding an sich) est un concept kantien signifiant la réalité telle qu'elle pourrait être pensée indépendamment de toute expérience possible. Bien que proche du noumène, elle n'est pas à confondre avec celui-ci.
En effet, le noumène, en tant qu'objet hypothétique d'une intuition non sensible, quand il est pris au sens de chose en soi, ne l'est qu'en tant qu'il est aussi envisagé autrement que comme phénomène. Le noumène est l'autre du phénomène et c'est, pour Kant, un "concept négatif" qui permet de donner une justification à la limitation de la connaissance sensible. Kant précise que, le phénomène n'étant rien par lui-même ni en dehors de notre mode de représentation, il implique inévitablement une relation à un objet, indépendant de la sensibilité, d'où
...le concept d'un noumène, concept qui n'est donc pas du tout "positif" et ne signifie pas une connaissance déterminée d'une chose quelconque, mais seulement la pensée de quelque chose en général où le sujet transcendantal fait abstraction de toute forme de l'intuition sensible. Pour qu'un noumène signifie un véritable objet, distinct de tous les autres phénomènes, ce n'est pas assez que le sujet de la connaissance affranchisse sa pensée de toutes les formes de l'intuition sensible, il lui faut encore avoir une raison d'admettre un autre mode d'intuition que le mode sensible, dans lequel puisse être donné un objet de ce genre, car autrement sa pensée serait vide, quoique exempte de contradiction. (Critique de la Raison pure, chapitre Du principe de la distinction de tous les objets en général en phénomènes et noumènes)
La chose en soi, par elle-même, contient donc le noumène au sens positif, c’est-à-dire en tant qu'objet d'une intuition possible — intuition non sensible mais intellectuelle et intuition dont l'entendement humain est incapable — est la condition de toute représentation en tant que phénomène. La chose en soi est la chose telle qu'elle se présente hors des déterminations d'espace et de temps et des catégories de l'entendement. À la différence du noumène, elle entretient pourtant une relation avec le phénomène en tant qu'elle en est le fondement (et non la cause, car le concept de causalité ne vaut que pour les phénomènes).
La réalité est l’ensemble des phénomènes considérés comme existant effectivement par un sujet conscient. Ce concept désigne donc ce qui est perçu comme concret, par opposition à ce qui est imaginé, rêvé ou fictif1. Si son usage est initialement philosophique, particulièrement dans sa branche ontologique, il a intégré le langage courant et donné lieu à des usages spécifiques, notamment en science.
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30/10/2013, 10:51 | Par Vivre est un village en réponse au commentaire de Vivre est un village le 30/10/2013 à 10:21
Méditer est un acte courageux : on y croise des obstacles, régulièrement, du premier jour au dernier. Des expériences chargées d’affectivité, des désirs ou des craintes primitives peuvent surgir des profondeurs de l’inconscient. Méditer n’est-ce pas apprendre à se dépassionner ?
Bonjour Josiane,
Comme promis, je me plonge dans tes écrits, tout en reconnaissant qu'il m'a fallu un peu plus de temps que prévu pour rentrer dans ton texte, ou plutôt prendre les tobogans successifs qui mènent au lac de cette mine de sel du salzkammergut http://fr.wikipedia.org/wiki/Salzkammergut de ta pensée 😉.
Pour y arriver, il m'a fallu prendre le chemin wikipedia méditation-identité spirituelle-chose en soi-existant -dassein
Dassein
Le fait d'introduire la notion d'existence témoigne déjà de l'écart qui n'a cessé de se creuser entre la traduction littérale de Dasein par « être-là », qui concerne l'ensemble des choses présentes, ou réelles, et le développement conceptuel qu'en ont fait Hegel et plus tard Martin Heidegger tout particulièrement.
Après avoir emprunté le toboggan du dassein, je me suis retrouver sur la page de cette question de la négation du réel de la part d'Edwy Plenel 😎.
Négation de son réel http://www.mediapart.fr/journal/france/100308/le-prix-de-la-liberte tout d'abord du réel,
Du réel de cette réunion : http://blogs.mediapart.fr/blog/serge-koulberg/110311/ou-va-le-club-ma-contribution-au-debat-de-la-journee-portes-ouvertes
Du réel de ce combat : http://blogs.mediapart.fr/blog/utopart/010311/plaza-de-mayo-154-jours-plaza-de-todos-les-usa-ne-feront-pas-defaut-la-fina
Du réel de Camedia et de ses projets pour 2013 : http://blogs.mediapart.fr/edition/camedia/article/140113/camedia-des-projets-en-2013
Du réel de ce "déconseiller au besoin de Géraldine Dealcroix : http://blogs.mediapart.fr/edition/decouvrir-mediapart/article/050713/deconseiller-au-besoin
Du réel de cette question de Michel Onfray 😎.
Conférence de Michel Onfray au Théâtre du Rond-Point | Paris – 17/10/13 à 12h30 *** COMPLET !17 octobre 2013 @ 12 h 30 min - 14 h 00 minGratuit
Thème de la conférence : “Le réel n’a pas eu lieu. Le principe de Don Quichotte” -Don Quichotte est le grand roman de la dénégation : il incarne en effet l’homme pour lequel le réel n’a pas eu lieu . Le mécanisme du déni n’est pas explicité, ni même autopsié, mais il apparaît en permanence dans un nombre incroyable de situations. L’image célèbre d’un Hidalgo combattant contre des moulins qu’il s’évertue à prendre pour des géants colle à la peau du personnage et dit avec justesse le mal dont il souffre, sa folie : il ne veut pas voir ce qui est et préfère voir ce qu’il veut. Le monde tel qu’il est ne lui convient pas, il lui substitue le monde tel qu’il devrait être – autrement dit : obéissant à ses caprices, à l’heure de ses fantaisies…
- Entrée libre réservation obligatoire sur le site du Théâtre du Rond Point ou au 01 44 95 58 81
- Ouverture des réservations un mois avant l’événement
DétailsDébut : 17 octobre 2013 12 h 30 minFin :17 octobre 2013 14 h 00 minPrix : GratuitCatégorie de l'événement:Théâtre du Rond-PointMots-clefs de l'événement :17, 2013, caen, don, histoire, michel, nouveauté, octobre, onfray, philosophie, point, populaire, quichotte, rond, theatre, universite
LieuSalle non nommée 2bis avenue Franklin Roossevelt Paris, 75008 France+ Google Map
OrganisateurOrganisateur non nomméCourriel :upcbn14@gmail.com
Je phosphore et, promis, juré, je te tiens au courant 😉.
A bientôt.
Amitié.