Certes, l'Assemblée nationale est instable. Les dernières secousses politiques viennent cependant du gouvernement ; la poursuite de la fuite en avant ? En l'absence d'un mouvement social violent, chercheraient-ils à le provoquer... ? ( Cf https://blogs.mediapart.fr/jrm-morel/blog/070925/la-rentree-d-e-borne-preparer-sa-sortie-ou-leur-sortie ).
Enfin, je souhaite bien du courage aux professionnels de la satire politique : sitôt créée, déjà périmée ! Ma p'tite chanson d'hier itou. Elle ne verra pas le discours prévu pour mercredi...
( Note : certains ajustements restent à faire ; c'est un premier jet assez vite expédié ).
Discours de politique générale de S. Lecornu…
Sur l’air de « Emmenez-moi… » d’Aznavour.
Matignon, l’ambition et l’envie
Me rongent les os.
J’arrive le melon élargi
Pas b’soin de chapeau.
Il m’aime mon président
Me donnant son cœur
Votre gouvernement
Ses coffres emplis d’or,
Un mirage…
Le prestige du pouvoir
Le destin du pays
Ce sont des histoires
Une vaste comédie !
Quel carnage…
Moi qui n’ai connu toute ma vie
Que la dett’ de l’Etat
J’aimerais combler le déficit
En tapant dans l’tas…
Censurez-moi, au bout du budget
Censurez-moi, Ô élus des Français,
Il me semble que leur misère
Doit pouvoir faire mes affaires !
Les lambris et les lustr’ en cristal
C’est mon quotidien.
Je regarde les jardins et le ciel
Un verre à la main…
Je perds la notion des choses
Et bois à leur santé
Car les plumer ça s’arrose
Me voilà bourré !
C’est le rêve…
Je reçois tous les partis,
Les partenaires sociaux,
Ce qui compte à Paris,
Et les prends pour des veaux !
C’est la grève…
Quand Fitch dit « A », Moodys dit « B »
Je fais dans mon froc…
Moi je cherche encore dans quoi sabrer,
Restent vos allocs’…
Censurez-moi, au bout du budget
Censurez-moi, Ô élus des Français,
Il me semble que leur misère
Doit pouvoir faire mes affaires !
Un beau jour à la frontière russe
Des Mig passent le son.
C’est toujours la meilleur’ des ruses :
« Allez tous au front ! »
La symphonie des canons
Des balles et des cris
C’est toute la nation
Qui paie et qui revit !
J’ai gagné…
Quand les fils éventrés
Implorent femme et mère
Ministres et banquiers
Ont de quoi être fiers :
Vous payez !
Je fuirai laissant là mon passé
Sans aucun remords,
Indemnisé, le cœur libéré
En chantant très fort
Censurez-moi, au bout du budget
Censurez-moi, Ô élus des Français,
Il me semble que leur misère
Doit pouvoir faire mes affaires !