La vidéo et disponible ici : https://www.youtube.com/watch?v=Sw6BXNwbXlw
Votre vidéo est sans doute la meilleure information que j'ai dénichée sur ce sujet d'actualité.
Une réserve méthodologique toutefois, quand vous évoquez l'analogie des modalités de répression. Avec des formules à l'emporte pièce comme celle de J.-M. Apathie ( oserais-je le barbarisme "apathide" ), on pourrait dire que les cavaliers Francs de Charlemagne ont patrouillé façon SS Panzer divizion Das Reich en Saxe, ou encore que les Pharaons ont exploité et mis à mort des esclaves pour jeter les bases d'un Reich millénaire.
Une analogie est toujours une application du théorème de Thalès. Dans les usages littéraires, sur trois rapports de la comparaison, deux sont explicites, le dernier est implicite. Avec J.M. Apathie, le comparé est la colonisation algérienne ( armée fr. / peuple alg. ), le comparant est Oradour ( Das Reich / peuple d'Oradour ) ; reste la logique de comparaison ( méchants oppresseurs / gentilles victimes ).
On peut avoir beaucoup d'érudition historique ( et ce chroniqueur mobilisait des connaissances que je n'avais pas, ce qui est très ordinaire en histoire ), mais comme vous le dites, il se fourvoie dans le champ mémoriel... Mais aussi historique. Sa logique d'analogie n'est pas historienne, même si je la caricature un peu, car on ne saurait confronter des modalités du passé avec celles de l'avenir ( = "anachronisme", justement nommé par vos soins, mais peu expliqué ici ). Seuls les anthropologues se permettent ce type d'âneries, car ils postulent des lois universelles de l'humain, là où l'historien les conditionne au contexte ( comme dans n'importe quelle science expérimentale ).
Quitte à aborder la confrontation des mémoires française et algérienne, ces développements peuvent être opportuns :