Gilets jaunes et vestes retournées
Quelques lubies politiques et médiatiques à l’épreuve de la complexité
Lors de leur quatrième journée de protestation nationale, samedi 8 décembre, les gilets jaunes ont rassemblé environ 135 000 personnes dans toute la France. Cependant que la mobilisation se stabilise, la contestation a pris un tour violent et parfois quasi insurrectionnel, comme si le mouvement hésitait entre structuration du conflit et explosion de colère. Dans ce contexte d’incertitude et de tension extrême, Emmanuel Macron a dévoilé, lors d’une allocution télévisée lundi 10 décembre, une série de mesures destinées à répondre à certaines des revendications exprimées : augmentation du smic, annulation partielle de la hausse de la CSG pour les retraités, versement (facultatif) d’une prime de fin d’année et défiscalisation des heures supplémentaires sont annoncés pour 2019. Rien ou presque, cependant, sur la crise démocratique et sur la gouvernance.
Sur les plateaux, les experts ès gilets jaunes se sont succédés pour juger de la crédibilité et de la portée de ces mesures à l’aune de leur propre théorie sur le mouvement en cours : jacquerie - qui désigne les révoltes paysannes dans la France d’Ancien Régime[1], révolte des plouc-émissaires, fronde de la France périphérique ou de la France d’en bas, revanche des citoyens de base.
Au-delà de leur violence symbolique et de leur condescendance, ces propos répétés ad nauseam urbi et orbi disent sans aucun doute moins de choses sur les gilets jaunes que sur les représentations sociales et spatiales de leurs auteurs. Aussi, s’il faudra des enquêtes approfondies et le recul de l’analyse pour comprendre ce qui se joue précisément dans ce mouvement, il semble utile de déconstruire dès maintenant un certain nombre de prénotions, voire de lubies qui saturent le débat public depuis trop longtemps.
La mondialisation est inégalitaire : bienvenue au XXIème siècle !
Il y a encore un an, la majorité des commentateurs politiques, ainsi qu’une large partie de la presse nationale se félicitaient des premières mesures et annonces du gouvernement : suppression de l’exit tax, destinée à juguler l’évasion fiscale de chefs d’entreprise ; transformation de l’impôt sur la fortune en impôt sur la fortune immobilière, ne taxant désormais que les biens immobiliers ; instauration d’un prélèvement forfaitaire unique sur les revenus du capital à 30% ; baisse progressive de l’impôt sur les sociétés. A longueur d’éditoriaux et d’émissions, on chantait les louanges d’une action « cohérente » et « courageuse » destinée à soutenir l’entrepreneuriat et à relancer l’investissement, au service des nouveaux totems de l’action publique néo-libérale : compétitivité, attractivité, excellence[2].
Les mêmes réclament aujourd’hui, dans les mêmes colonnes et sur les mêmes plateaux, une « inflexion notable », sinon un « revirement » des politiques mises en œuvre depuis 18 mois. Ainsi, sans sourciller, Edouard Tétreau, ancien conseiller d’Emmanuel Macron, analyste financier et éditorialiste au Figaro, appelait lundi 3 décembre sur France24 le président à un véritable « u-turn » (demi-tour) politique susceptible de le placer dans le sillage de Bill Clinton (sic).
Pourtant, de nombreux chercheurs avaient annoncé dès la fin 2017 les risques de déstabilisation sociale liés à ces mesures[3]. Plusieurs travaux d’économistes et de sociologues montraient, en effet, que seuls les 5% des Français les plus riches sortiraient gagnants de l’année 2018. Inversement, la plupart des ménages des classes moyennes verraient leur pouvoir d’achat stagner, tandis que le niveau de vie des 5% de familles les plus pauvres diminuerait en raison de la hausse de la fiscalité écologique et des prix du tabac, ainsi que du coup du rabot sur les APL.
Plus généralement, alors que les responsables politiques, à commencer par le président de la République, semblent « abasourdis » par le mouvement des gilets jaunes[4], on a l’impression presque surréaliste qu’ils découvrent en 2018 que la globalisation est sélective et inégalitaire, socialement, statutairement et spatialement ! Si la croissance se poursuit, quoique lentement, tous les individus et tous les territoires n’en profitent pas de la même façon, bien au contraire. A rebours des mythologies sur les « premiers de cordée » ou sur le « ruissellement », elles-aussi largement déconstruites par les chercheurs[5], les richesses économiques créées ne sont pas redistribuées de manière équitable comme par magie - ou par la grâce d’une quelconque « main invisible » (Adam Smith). Seuls de puissants mécanismes de redistribution permettent, partiellement, de filtrer les effets de la mondialisation et d’organiser les transferts de ceux qui en tirent en profit vers ceux qui en sont exclus. Ce n’est pas un hasard si, partout en France et quelles que soient leurs revendications, les gilets jaunes en appellent à l’aide de l’Etat.
Ici se trouve le véritable u-turn : le déploiement d’une économie mondialisée, libérale et concurrentielle conduit, partout dans le monde, à une aspiration plus forte à la régulation et à la protection des plus fragiles – bien au-delà d’un simple retour au protectionnisme. Devenues des gros mots en 2008, ces notions sont désormais le socle commun sur lequel les démocraties à économie de marché reconstruisent leurs bases après les crises. N’est-il pas temps de l’assumer avec humilité et résolution à la fois ?
L’exercice du pouvoir est élitaire et vertical : bienvenue en France !
Comment expliquer ce degré d’aveuglement ? Nous proposons ici, de manière non exhaustive et encore moins catégorique, trois pistes d’interprétation.
1/ La première s’inscrit dans une tendance mondiale de transformation profonde des modalités de l’information : d’une part, on assiste à une forme de dissolution de la parole dans l’instantanéité, qui entrave fortement la capacité à formuler - et à entendre - des analyses distanciées et nuancées ; d’autre part, l’émergence des nouveaux médias conduit à mettre sur un pied d’égalité l’ensemble des sources et des supports (réseaux sociaux, presse, enquêtes, blogs etc.), brouillant ainsi les frontières entre expertise, information, interprétation, point de vue et dans certains cas purement et simplement fake news.
2/ La deuxième, plus spécifique à la France, est la discréditation de l’expertise académique. Les nouveaux apôtres de l’anti-intellectualisme (qui confine parfois à la paresse intellectuelle) et autres théoriciens du « primat de l’expérience sur l’expertise »[6] considèrent, en effet, que les travaux scientifiques n’ont guère de valeur et qu’ils sont en tout état de cause plombés par les biais idéologiques de leurs auteurs. Plus largement, pour plusieurs raisons, notamment le quasi-monopole du pouvoir exercé par les hauts-fonctionnaires et la dévalorisation sociale et économique tant des diplômes académiques que du statut d’enseignant-chercheur[7], les scientifiques français sont marginalisés dans le débat médiatique et politique national – ce qui range au rayon des fumisteries leur assimilation aux « élites » par quelques grincheux qui ont visiblement quelques comptes (et complexes) à régler. Au contraire, en Allemagne, en Grande-Bretagne, aux Pays-Bas, l’expertise académique est non seulement reconnue mais recherchée ; les cadres des collectivités, les élus et souvent même les ministres sont issus de l’université. Ils contribuent à diffuser une culture de la confrontation des idées, de la recherche de la validité empirique et de l’auto-évaluation, qui n’est sans doute pas étrangère à l’efficacité de leurs politiques publiques.
3/ La troisième est placée plus directement au cœur des protestations des gilets jaunes. Elle prend la forme d’une double crise du système politico-institutionnel français : crise de la représentation démocratique, d’une part, illustrée par l’asséchement des corps intermédiaires et la montée en puissance des initiatives « par le bas » ; crise du pouvoir politique d’autre part, incarnée par la défiance généralisée envers les partis et la colère, sinon le dégoût qu’inspire la connivence entre élites politiques, économiques et intellectuelles, issues des mêmes milieux et des mêmes écoles (Sciences-Po, ENA, Polytechnique, HEC). Cette crise est d’autant plus forte qu’Emmanuel Macron avait placé sa campagne sous le signe du renouvellement des pratiques politiques. Or, à l’exception de l’entrée au Parlement de figures nouvelles, rajeunies et féminisées, les modalités d’exercice du pouvoir sont marquées par une grande continuité, sinon par une interprétation encore plus rigoriste et jacobine de la constitution de la Vème République : mise en scène d’une présidence « en majesté » ; hyper concentration de la prise de décision dans les cabinets ; soumission des élus à l’exécutif ; gestion managériale et déshumanisée des réformes ; prises de parole surplombantes voire méprisantes. Tout indique que les Français, dans leur immense majorité, ne supportent plus cette culture à la fois monarchique et technocratique[8]. La haine à l’égard d’Emmanuel Macron, illustrée et alimentée à la fois par les propos outranciers de certaines personnalités d’opposition comme François Ruffin[9], en est la cristallisation violente.
L’insécurité est d’abord économique et non culturelle : bienvenue chez « le peuple » !
Il y a un mois encore, les deux apôtres de la réécriture de l’histoire (Éric Zemmour) et de la géographie (Christophe Guilluy) françaises ne cachaient pas leur enthousiasme face à l’irruption des gilets jaunes[10]. En effet, le mouvement semblait consacrer, de manière éclatante et définitive, le succès d’une représentation déjà bien établie dans les champs politique et médiatique : celle d’une France coupée en deux entre métropoles dynamiques intégrées et territoires « périphériques » rassemblant le gros du « peuple », méprisés et laissés pour compte. La contestation en cours ne serait finalement que l’expression de la revanche des seconds à l’égard des premiers[11].
Las, cette mythologie s’est écroulée au fur et à mesure des évolutions du mouvement et des premiers résultats des enquêtes réalisées par des chercheurs, sur la base d’échantillons significatifs, sur ses participants et leurs motivations[11bis].
1/ Comme en atteste une note des renseignements généraux[12], les premiers gilets jaunes sont, pour la plupart, originaires de l’agglomération parisienne, métropole mondiale située au sommet de la « France d’en haut ». Plusieurs coordinateurs nationaux du mouvement habitent même le Val-de-Marne et le Val-d’Oise. Et pour cause : si les Franciliens utilisent un peu moins leur voiture et réalisent des trajets un peu plus courts que le reste des Français, ils passent en moyenne 75 minutes par jour dans leur véhicule, contre 45 minutes pour les habitants de l’espace rural ! En somme, dans le Grand Paris, le budget-temps compense largement les moindres coûts liés aux déplacements.
2/ Les figures charismatiques des gilets jaunes sont marquées par une grande diversité sociale et résidentielle : ce sont aussi bien des chefs d’entreprises du Nord que des ouvriers de La Seyne-sur-Mer, des petits commerçants du périurbain toulousain que des employés du centre de Moulins, des retraités bretons que des jeunes cadres franciliens à la recherche d’un logement ; en somme, une véritable mosaïque socio-professionnelle très loin des images caricaturales d’une France coupée en deux.
3/ La cartographie des lieux de blocage tenus par les gilets jaunes[13] montre que l’immense majorité des communes concernées est située au sein des grandes aires urbaines et non des campagnes les plus enclavées. Bien sûr, on ne manifeste pas toujours là où l’on habite. Mais précisément : le mouvement reflète moins des frontières infranchissables que le rôle central des interdépendances territoriales dans les pratiques sociales des Français[14]. Ainsi, les gilets jaunes de la « périphérie » manifestent bien souvent là où ils ont fait leurs études, où ils vont faire leurs courses le week-end, où ils emmènent un proche à l’hôpital ou leur famille au cinéma. De même, les violences du 1er décembre ont concerné aussi bien Paris, en raison de l’infiltration de nombreux casseurs - issus de manière inédite aussi bien de l’extrême-gauche que de l’extrême-droite -, mais aussi Toulouse, Bordeaux et Nantes, métropoles régionales parmi les plus dynamiques du pays, l’hyper-centre de Marseille (qui concentre certains des quartiers parmi les plus pauvres de France) et jusqu’au Puy-en-Velay, fief de Laurent Wauquiez, qui a bénéficié comme aucune autre ville moyenne des dispositifs d’action publique territoriale depuis une quinzaine d’années.
4/ Bien qu’étant plurielles et encore peu stabilisées, les revendications des gilets jaunes convergent vers des enjeux de justice fiscale, sociale et spatiale : augmentation des bas salaires, revalorisation du pouvoir d’achat, égalité face à l’impôt, maintien des services publics sont les seuls mots d’ordre partagés par l’ensemble des manifestants et de leurs représentants[15]. Or la fragilité sociale traverse les territoires autant que les origines ou les générations : bien qu’étant enracinée au cœur du monde urbain et non de la « France périphérique » (2/3 des résidents français sous le seuil de pauvreté vivent dans le centre d’une grande ville ou dans sa banlieue), elle se déploie dans les campagnes isolées comme dans les couronnes périurbaines des agglomérations intermédiaires. De même, elle concerne aussi bien des familles du Pas-de-Calais frappées par le déclin industriel de la région que des agriculteurs du Berry lourdement endettés ou des travailleurs précaires de la banlieue lyonnaise. Le mélange des uns et des autres au sein du mouvement des gilets jaunes, ainsi que l’absence quasi totale de revendications de type identitaire (malgré des tentatives de manipulation grossières[16]), montrent que les visions binaires et/ou ethnicisées des divisions des classes populaires relèvent avant tout de la récupération idéologique. En effet, l’opposition entre « bons pauvres » et « mauvais pauvres » permet de faire un tri arbitraire pour réduire le nombre de ceux qui « méritent » d’être aidés. Mais cela n’a jamais réglé leurs problèmes.
Du « pays des aveugles »[17] à la fin des rois borgnes
Le primat de l’insécurité économique sur la supposée « insécurité culturelle » est sans aucun doute l’une des grandes leçons du mouvement en cours. Dans ces conditions, il faut un certain art du funambulisme intellectuel pour continuer à interpréter les gilets jaunes à l’aune de quelques obsessions géographiques et/ou culturalistes qui saturent le débat public depuis longtemps - mais dont les promoteurs (d’Élisabeth Lévy à Natacha Polony, en passant par Alain Finkielkrault), dans un classique du retournement de stigmates, se présentent comme des victimes de la « censure » (sic)[18].
Ces postures s’effritent à mesure que la fragilité de leurs fondements est mise en lumière. Ainsi, de très nombreux experts, élus, techniciens des collectivités ou simples citoyens engagés font part de leur lassitude face aux grilles de lecture simplistes et n’offrant aucune solution en matière de développement territorial[19]. Ils aspirent à autre chose que La mondialisation pour les nuls ! Ils demandent des données empiriques identifiées qui permettent regarder la réalité en face, dans sa complexité, et non des chimères fantasmées !
Dans le même temps, des dizaines de travaux de sciences sociales, menés sur le terrain par des chercheurs de toutes les générations, issus de multiples disciplines et affranchis de toute affiliation idéologique, sont largement diffusés sur les réseaux sociaux, dans la presse nationale et régionale, dans les mairies, dans les agences d’urbanisme et jusqu’au Sénat[20]. Leurs auteurs font parfois l’objet d’insultes et de menaces, provenant pour la plupart des milieux de la droite réactionnaire et radicale, ce qui en dit long sur le degré de « brutalisation » du débat public[21], mais aussi sur les effets délétères du mélange des genres entre expertise et idéologie. Toutefois, les retours positifs sont massifs et témoignent bien d’un changement profond des attentes et des mentalités.
Finalement, personne n’a le monopole des gilets jaunes, de la représentation du « peuple » ou de la défense des « territoires ». Et surtout pas quelques intellectuels médiatiques soufflant sur les braises de la contestation à des fins essentiellement commerciales. Après la dissolution de la « gauche caviar », la crise des gilets jaunes consacre l’impasse des réacs foie gras, qui prétendent glorifier les racines « gauloises » et l’identité terrienne du pays, tout en contemplant depuis les quartiers huppés de la capitale et avec une superbe condescendance ce qu’ils appellent la « France d’en bas ».
Au-delà de l’annonce quelque peu désuète et velléitaire d’un « état d’urgence économique et sociale », c’est désormais au gouvernement, aux élus, aux médias, aux chercheurs, aux citoyens de prendre leurs responsabilités et de créer les scènes et les moments de discussion qui permettront de forger collectivement les réponses aux crises qui fragilisent et divisent notre pays. D’ores et déjà, les initiatives se multiplient, des projets voient le jour, des solutions innovantes en matière de cohésion territoriale se dessinent[22], des appels à un nouveau « contrat social » sont lancés. Cette énergie, cette mobilisation, cette aspiration au changement peuvent être converties en puissante force réformatrice. Et contribuer à refaire des supposés « réfractaires » les principaux artisans de leur destinée commune.
[1] Rappelons à toutes fins utiles que la France comptait 1,6% d’actifs agriculteurs-exploitants en 2016.
[2] Voir https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-01724699
[3] Voir, par exemple, cette note de l’Observatoire français des conjonctures économiques [https://www.ofce.sciences-po.fr/pdf/pbrief/2018/Pbrief30.pdf] ou ce poste de blog de Thomas Piketty [http://piketty.blog.lemonde.fr/2017/12/12/trump-macron-meme-combat/].
[4] Voir https://www.lemonde.fr/politique/article/2018/12/03/le-monde-politique-abasourdi-face-a-une-crise-inedite_5391916_823448.html
[5] En la matière, les travaux du sociologue Jean Ziegler font référence. Pour une synthèse accessible, voir cette note de l’économiste Antoine Belgodere (université de Corse) : http://www.optimum-blog.net/post/2018/04/30/La-th%C3%A9orie-du-ruissellement-existe-t-elle
[6] Dont Alain Finkielkraut est l’un des principaux représentants, comme en témoigne avec humour ce post de blog dans Mediapart : https://blogs.mediapart.fr/farid/blog/150417/alain-finkielkraut-multiculturaliste
[7] Avec un doctorat et au minimum huit années d’études supérieures, le salaire net d’un maitre de conférences en début de carrière est d’environ 1750 euros. Rapporté au salaire moyen, il s’agit d’un des plus faibles de l’ensemble des pays de l’OCDE.
[8] Voir https://www.lemonde.fr/politique/article/2018/12/08/les-gilets-jaunes-se-sont-sentis-ignores_5394523_823448.html
[9] Voir https://www.liberation.fr/debats/2018/11/26/lettre-ouverte-a-un-president-hai-bis_1694415. Aucun président de la République, aussi méprisant soit-il, ne mérite d’être haï. Si haine il y a, elle doit être dirigée contre l’injustice et la misère sociale.
[10] Voir https://planetes360.fr/zemmour-naulleau-21-novembre-2018-hd/
[11] Voir par exemple http://blog.lefigaro.fr/rioufol/2018/11/gilets-jaunes-le-reveil-de-la-.html
[11bis] Voir notamment https://www.lemonde.fr/idees/article/2018/12/11/gilets-jaunes-une-enquete-pionniere-sur-la-revolte-des-revenus-modestes_5395562_3232.html
[12] Voir http://www.lefigaro.fr/social/2018/11/14/20011-20181114ARTFIG00006-qui-sont-les-gilets-jaunes-qui-manifesteront-samedi.php
[13] Voir https://www.alternatives-economiques.fr/france-gilets-jaunes-une-france-urbaine-2711201887083.html
[14] Voir https://laviedesidees.fr/La-couleur-des-gilets-jaunes.html
[15] Voir https://www.lci.fr/social/en-direct-gilets-jaunes-acte-4-samedi-8-decembre-des-representants-recus-a-matignon-la-balle-est-dans-le-camp-de-macron-dit-jacline-mouraud-2103673.html
[16] Voir https://www.huffingtonpost.fr/2018/12/05/le-pacte-de-marrakech-agite-les-gilets-jaunes-et-entraine-son-lot-de-fake-news_a_23609338/
[17] En référence au titre d’un article de L’Express qui discréditait de manière scandaleuse, sur la base d’arguments d’autorité et de procès d’intention, les interventions des chercheurs en sciences sociales dans le débat public : https://www.lexpress.fr/actualite/societe/christophe-guilluy-au-pays-des-aveugles_2040661.html
[18] Ainsi, Christophe Guilluy, dont Michèle Tribalat a récemment dénoncé l’« exécution médiatique » [http://www.micheletribalat.fr/440995003] a cumulé une trentaine de passages médiatiques en moins d’un mois pour assurer la promotion de son nouvel essai - en réalité une troisième version, toujours plus caricaturale, du même livre paru en 2014 (La France périphérique). La réception a été dithyrambique, de RMC à France Inter, de RTL à Europe 1, de Valeurs actuelles à L’Express, de Marianne au Figaro, pour finir à la Grande Table de France Culture aux côtés du nouveau prix Goncourt ; en somme, au cœur même de ce microcosme élitiste parisien qu’il ne cesse de vilipender par ailleurs !
[19] Voir, entre autres : https://abonnes.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2018/12/05/gilets-jaunes-france-des-villes-contre-france-peripherique-une-these-simpliste_5393021_4355770.html ;
https://www.liberation.fr/debats/2018/12/04/pour-en-finir-avec-le-mythe-de-la-france-peripherique_1695943 ; https://www.franceinter.fr/emissions/l-edito-politique/l-edito-politique-22-novembre-2018 ; https://www.lexpress.fr/actualite/politique/gilets-jaunes-qu-entend-on-par-france-peripherique_2050054.html
[20] Voir, entre autres : https://www.lesinrocks.com/2018/10/21/idees/insecurite-culturelle-france-peripherique-de-quoi-le-succes-des-theses-de-christophe-guilluy-est-il-le-nom-111136512/ ; https://www.alternatives-economiques.fr/france-peripherique-succes-dune-illusion/00087254 ; https://www.letemps.ch/monde/jour-emmanuel-macron-recule
[21] Voir https://laviedesidees.fr/Internet-et-la-brutalisation-du-debat-public.html
[22] https://theconversation.com/la-crise-des-gilets-jaunes-revele-lhistoire-dune-france-qui-disparait-107842