kliniswoo (avatar)

kliniswoo

Ingénieur et jardinier

Abonné·e de Mediapart

78 Billets

0 Édition

Billet de blog 12 juin 2024

kliniswoo (avatar)

kliniswoo

Ingénieur et jardinier

Abonné·e de Mediapart

Vive Macron !

Je sais être beau joueur: je dois remercier ce type de m'avoir rappelé pourquoi je ne dois pas aller voter. C'est qu'au second tour, malgré l'obstination feinte de la gauche, les Français auront à choisir entre le FN-RN et le FN-Macron.

kliniswoo (avatar)

kliniswoo

Ingénieur et jardinier

Abonné·e de Mediapart

Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Ce garçon est à la tête d'une révolution, il faut le dire.

Comme dans une guerre entre factions mafieuses ayant pris le contrôle d'un mouvement populaire, la violence est à la fois un outil et un objectif. Produire de la violence, c'est s'assurer le pouvoir à la fois par élimination directe et par dissuasion future.

La révolution des imbéciles a ça d'extraordinaire que, plus on cherche à l'arrêter, plus elle grossit ses rangs. On cherche les victimes, mais les victimes sont les bourreaux, tantôt suicidaires, tantôt en meutes contre plus faible, avant de succomber à une meute plus grande. Mais Macron, en bon parrain, n'en a cure. Pour l'instant il croit à sa survie et il tire sur tout ce qui bouge, peu importe les balles perdues. En fait, les balles perdues font même partie de la stratégie de la peur. Une ou deux victimes innocentes rappelleront aux téméraires qu'il ne faut même pas se trouver dans les parages. 

Que ceux qui rigolaient à l'idée d'un effondrement se rassurent: il était déjà là. Que ceux qui parlent de l'effondrement de la France ou de l'Occident en se présentant comme un rempart de guerriers dont la haine serait l'épée salvatrice, se disent qu'ils seront emportés par la tornade. Et ce n'est pas leur souffle distillé dans une haleine fétide qui aura été le géniteur d'un désastre qui les dépasse. Ils 'en sont les simples brins de paille ballotés au gré d'une histoire qui ne pouvait que finir mal.

Le progrès, disaient-il.

Les conserveurs ont violé et continuent à souiller cette Terre au nom du progrès, les progressistes se contenant de mesurer si la dose letale est atteinte ou pas. 

Macron est la synthèse des deux: puisque les mots n'ont plus de sens, il est un conservateur progressiste. N'est-ce pas là une définition même du fascisme, tiens ? 

Cette semaine je me suis relu et je me suis rendu compte à quel point ce fut ridicule de croire que les mots pourraient servir. Il fut un temps où j'essayais de porter des raisonnements argumentés et assez touffus. J'ai vu aussi comment, au fil du temps, je n'ai plus eu envie d'expliquer. Il n'y a plus rien à expliquer.

Dans Kirikou on entend cette phrase: "ils se lamentent, ils se lamentent...". On se lamente, je me lamente, mais nous avons oublié d'entrer en résistance. Non pas contre le FN, Macron, LFI, le PS ou tous ces groupes d'accapareurs qui parlent en notre nom, mais dont la seule satisfaction c'est d'avoir échafauder des minables stratégies pour être en première page (oui, le titre de cet article pourraient rentrer dans cette catégorie). Non, il faut, que dis-je, il fallait entrer en résistance contre la connerie. La notre d'abord. Mais à vouloir faire société à tout prix dans l'unique but de préserver la table pleine de victuailles, nous avons déshonoré la chance d'être nés. Nous sommes tous devenus des petits bourgeois aigris à l'idée qu'on puisse nous piquer un grain de raisin ou une miette de pain.

Je me répète. Alors même que j'admets que cela soit inutile, je me répète. Mais c'est le principe du chapelet que je décris dans le "Manuel de survie à notre bêtise". Il faut trouver les moyens de se remémorer. C'est la leçon que nous a offert magnanimement Macron ce matin: on avait oublié qu'il n'est que l'avant-garde du fascisme et, en égrenant pour une énième fois la perle de l'autorité, il nous a mis cette baffe salutaire qui, au soir du deuxième tour, nous fera rester à la maison lorsqu'il s'agira de choisir entre caca-brun et brun-caca.

Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

L’auteur n’a pas autorisé les commentaires sur ce billet