La scène , rapportée notamment par cet article du Progrès, s'est déroulée près de Lyon, la semaine dernière:
" Il est environ 15 heures, quand un homme sort d’un bureau de tabac du bourg de la commune en jetant son masque chirurgical au sol. Un geste inapproprié que des témoins, deux frères âgés d’une vingtaine d’années, lui font remarquer. Un reproche que l’homme en cause n’apprécie guère. De là, une altercation éclate dans la rue. Le ton monte.
Finalement, les deux jeunes reprennent leur chemin à pied en direction de chez eux dans le bourg de la commune. On ne connaît pas exactement les circonstances des faits, mais quelques instants plus tard, l’homme revient à la charge et cette fois-ci au volant de sa voiture. Il n’hésite pas à les renverser volontairement au niveau de rue du Bief, une petite voie à sens unique, près de la mairie.
« Un acte d’une telle violence est dramatique et consternant »
Fauchés, ils restent à terre, alors que le chauffard prend la fuite. Sérieusement blessés, ils sont pris en charge par les sapeurs-pompiers puis transportés aux urgences du Centre hospitalier Lyon-Sud. Malgré tout, leur pronostic vital n’est pas engagé. Selon nos premières informations, l’individu en fuite a été identifié. Il n’habite pas la commune. Il est activement recherché par la gendarmerie de Brignais en charge de l’enquête.
« Un acte d’une telle violence est dramatique et consternant, foncer avec une voiture sur des personnes est un geste criminel », confie Serge Bérard, maire de Brignais. "
(extraits de l'article du Progrès mis en lien)
Acte isolé ?
Pas du tout.
On se rappelle ce chauffeur de bus frappé à mort pour avoir demandé à deux passagers de porter leur masque.
On se rappelle ce client d'une laverie frappé très violemment, à coups de bâton, par un groupe d'hommes, pour la même raison.
On se rappelle cette infirmière rouée de coups, dans un bus, toujours pour la même raison.
J'avais consacré un premier billet à ces violences.
Depuis, les agressions se multiplient.
On en trouvera quelques exemples dans cet article publié par Ouest-France.
" Les faits se sont déroulés jeudi 30 juillet, dans la soirée. Après avoir rappelé à une passagère le caractère obligatoire du port du masque dans les transports, la conductrice d’un bus de Martigues a reçu une gifle.
(...)
Un jeune homme de 17 ans est soupçonné d’avoir frappé un conducteur de bus qui lui avait demandé de porter un masque, mardi 28 juillet à Orléans. Il a été mis en examen « pour violence sur personne chargée d’une mission de service public », a annoncé le parquet d’Orléans.
L’agresseur présumé a été interpellé et été placé sous contrôle judiciaire par le juge des enfants, avec interdiction d’entrer en contact avec la victime et d’utiliser les transports en commun de la métropole d’Orléans (Tao).
Le conducteur de Tao (groupe Keolis) s’était vu prescrire quatre jours d’ITT (incapacité totale de travail) en raison, notamment, d’une blessure à un œil.
Selon le parquet, le chauffeur avait fait remarquer au mineur que le port du masque était obligatoire dans les transports en commun. Le jeune Orléanais, encore jamais condamné par la justice, avait alors remonté son T-shirt au niveau de son visage et s’était dirigé vers le fond du bus. Il était revenu quelques instants plus tard, cette fois avec un masque, pour asséner plusieurs coups au conducteur, avant de prendre la fuite.
Le 28 juillet, à Montpellier, des employés du service de sécurisation des trains de la SNCF ont essuyé les insultes d’une passagère récalcitrante. Sans titre de transport et sans masque, cette Parisienne a dû être expulsée de la gare.
Elle a proféré des insanités pendant plusieurs minutes, donnant lieu à neuf pages de retranscription après visionnage des images de la caméra-piéton d’un des agents, selon le quotidien régional Midi Libre .
Déjà connue des services de police pour des faits d’outrages et de violences, elle a écopé d’une convocation devant le tribunal correctionnel et a été verbalisée pour le non-port du masque.
La scène remonte au 20 juillet. Ce lundi-là, un agent de sécurité qui surveillait l’entrée d’un magasin de vêtements a demandé à des clients de mettre correctement le masque qu’ils portaient avant d’entrer.
Mais l’un d’eux a refusé de se plier à la règle et la situation a dégénéré en course-poursuite. Le client a attrapé un cendrier sur une table et porté un coup sur le crâne du vigile qui s’en est tiré avec plusieurs points de suture. (...)
Le 8 juillet, trois jours après l’agression de Philippe Monguillot, un homme était entré alcoolisé et sans masque dans un bus à Gaillac (Tarn). Il avait proféré des menaces de mort à l’encontre de la conductrice qui lui demandait de respecter l’obligation. "
(Exemples extraits de l'article de Ouest-France mis en lien)
Comme les islamistes, les anti-masques ont leurs doctrines, diffusées par une multitude de sites complotistes liés à la "fachosphère".
Ils ont leurs Gourous, dont les videos délirantes, propageant des mensonges absolument hallucinants sur la prétendue dangerosité des masques, sur l'inexistence de la pandémie, qui ne serait qu'une invention des puissants, sont quotidiennement postées sur les "réseaux sociaux" et sur les sites de partage.
Aux Etats-Unis, c'est en brandissant des armes à feu que les anti-masques, qui défendent aussi la "liberté "de porter une arme, se rassemblent pour manifester.
Cette incessante propagande haineuse, qui fait croire à un complot dirigé par Bill Gates, par Macron ou par je ne sais qui, pour obtenir la soumission du bon peuple, produit ses effets, contondants, et parfois meurtriers, dans la vie réelle.
Au point où nous en sommes arrivés, il faut donc se poser la question : n'assistons-nous pas à la naissance d'un véritable terrorisme anti-masques ?