Avec mon livre Collaborations (Éditions La découverte), paru en septembre, j’avais l’ambition d’alerter sur les connexions de plus en plus nombreuses entre les milieux d’affaires et l’extrême droite. Et je dois avouer que l’alerte a été entendue au-delà de ce que je pouvais espérer. D’innombrables associations démocratiques, dont la Ligue des droits de l’homme, de très nombreux syndicats, dont la CGT, la CGT-FO ou encore la FSU, m’ont sollicité pour que je présente devant eux les principales conclusions de mon enquête. De très nombreux libraires, à Paris comme en régions m’ont aussi invité à de multiples débats.
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Mais dans le lot de ceux qui m’ont sollicité, je voudrais aussi mentionner quelques associations démocratiques peu nombreuses, ouvertes à toutes les sensibilités, qui ont pour ambition de faire vivre un débat libre et pluraliste. A Clermont-Ferrand, l’association des « Amis du temps des cerises » est l’une de ces associations atypiques à laquelle je pense, tout comme La Carmagnole, à Montpellier.
En ces temps inquiétants, parce que l’extrême droite est aux portes du pouvoir, et parce que les gauches sont plus que divisées, il est peu de lieux où une confrontation des idées est possible. Peu de lieux de confrontation, fut-elle vive, mais sans anathèmes ni exclusions. Ces associations, creuset de l’indispensable refondation de la gauche, il faut donc les soutenir, autant qu’il est besoin.
Si j’y insiste, c’est que précisément l’une de ces associations a besoin de notre soutien. Il s’agit de la Carmagnole, qui est reconnue d’intérêt général et qui se définit elle-même de la sorte : « La Carmagnole à Montpellier, est une coopérative d’émancipation politique, de solidarités et de cultures. Un point d’appui pour les luttes sociales, écologistes, féministes, antiracistes et démocratiques, un lieu culturel et convivial. Indépendante et pluraliste, elle a accueilli des initiatives de soutien en faveur des peuples palestinien, kanak et Ukrainien. Mais aussi des débats contre la loi Duplomb, l’extrême-droite, l’islamophobie ou l’antisémitisme ainsi que des réunions de soutien aux mouvements sociaux, syndicaux, aux combats féministes, LGBT+ ou antiracistes… »
Invité par cette association, c’est donc l’un des lieux où j’ai pu participer à un échange riche sur les connexions entre les milieux d’affaires et l’extrême droite ; et sur les moyens de conjurer la catastrophe démocratique qui menace.
Au lendemain de ce débat que l’on peut retrouver ici, je pense donc nécessaire de souligner que cette association, si utile dans le débat public, a décidé de lancer une souscription pour financer des travaux indispensables à son développement. Ces travaux, elle en présente l’utilité dans cette courte vidéo.
Alors, si le cœur vous en dit, si vous pensez qu’une telle association doit être défendue et servir d’exemple, pour que, ailleurs, d’autres initiatives pluralistes voient le jour, n’hésitez pas : la souscription, c’est par ici.