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Billet de blog 23 mai 2023

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Appel à textes pour notre collection “Racinaires”

« Qui parle de racines a les pieds sur terre, le nez en l’air et son regard court au loin après les ombres... » Vous aurez à nous présenter ces formes de radicalité ordinaire à taille humaine qui ne s’embarrasse pas de l’extrémisme profus que nous présente l’actualité.

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

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Racinaires © Jean-Jacques M’U / ABC’éditions Ah Bienvenue Clandestin·e·s !

La radicalité n’est pas toujours aussi explosive, brutale ou spectaculaire que le laissent trop souvent entendre les voix dominantes de la doxa.

– Ce n’est pas non plus l’immobilisme contemplativement stérile du New Age, loin s’en faut ! – Ni la paralysie passéiste des orthodoxies traditionnelles ni, surtout, le capacitisme élitaire des collapsologues ou bien, encore plus destructeur, l’illusoire course à la catastrophe qu’entretiennent depuis des siècles les partisans du progrès technologique, qu’ils soient industriels ou artisanaux, de masse ou en communautés restreintes, scientifiques ou incantatoires. Non. Traiter le mal à la racine, considérer la racine du mal qui ronge nos sociétés, c’est une démarche en profondeur, comme creuser des galeries souterraines à ce jour toujours inconnues, aux méandres enchevêtrés, aux dédales infinis, aux débouchés insoupçonnés.   

Nous voulons des textes comme on en lit trop peu.

Ce peut être des textes filmiques, un story board ou des livres illustrés, des compositions photographiques noir et blanc ou les didascalies d’une œuvre dramatique muette, ou encore un journal dynamique où les mots et les phrases ne sont pas une simple succession de faits et de gestes inventoriés, mais les vecteurs d’un sens qui capte l’attention à la façon poignante d’un Tchekhov, pour ne citer qu’une figure-phare. De pareils écrits sortiront des formats souvent attendus par les nomenclatures qu’impose le marché libraire.

Il nous apparaît comme évident de vous proposer de nous offrir a contrario des récits et des analyses qui nous entraîneront au plus profond de notre actualité. Des problématiques d’autant plus actuelles que, pour n’en citer que deux, les industries fossiles ou les pratiques zootechniques sont remises en cause ne serait-ce que quant à leurs méthodes dévastant la faune et la flore partout sur notre planète.

Que ces sujets et ces motifs écologues vous inspirent une forme d’écriture puissante et authentique, nous le souhaitons vraiment.

Voilà. On imagine déjà une réappropriation des communs, des sociétés autonomes, le sabordage des modes d’exploitation humaine, la sortie du fonctionnement ultra-mécanisé des robots, des algorithmes et des plateformes informatiques avec leur tout-électronique qui nous assujettit tellement, tellement, sans que nous en ayons une pleine conscience…

Permettez-nous enfin de préparer avec vos écrits de quoi échapper (mais de manière réaliste, faisable, exécutable ; non pas magique) aux impasses ultra-libérales dont, non seulement l’humanité, mais la terre entière doivent pouvoir trouver les moyens d’échapper, tant ces dernières ont la plus extrême nécessité, vitale, de s’assainir, et tant, depuis trop longtemps, elles sont les premières victimes des effets (des méfaits) du capitalisme !

Il a trop été dit qu’écrire serait un acte thérapeutique ou un exutoire. Eh bien : – NON !...

Non ! Nous, nous voulons bien au-delà du soin, du dérivatif ou de l’incantation. Nous voulons une écriture qui n’hésite pas à poser les termes de l’alternative où nos populations se trouvent cruellement soumises, entre survivre et vivre sur les autres. Nos pages feront un sort à ces irresponsables qui maltraitent, polluent, pillent sans y prêter la moindre attention. Guerre aux prédations ! Nous voulons lire des pages qui ne se paient surtout pas de mots, vous savez ? ces jolis mots, ces gros mots que sont par exemple l’héroïsme (sic), l’ancien et le moderne (re-sic), ou la résilience. Ou, pire que tout encore, cette fallacieuse construction romanesque nous faisant passer pour amour, parfois avec un grand A et rimant toujours avec toujours, ce qui n’est jamais, la belle affaire, qu’un contrat, généralement hétérosexuel, érigé en mode de vie standard.

Nous voulons une littérature qui tienne tête frontalement aux pensées en – isme, qui renverse les pôles européocentrés des projections Mercator, qui mette à bas l’idée même de domination sous toutes ses formes y compris sous ses pratiques les plus doucereuses et les mieux occultées (des livres qui traitent le mal à la racine, décidément, oui, c’est ce que nous voulons, avec détermination). Nous établirons avec vos textes les prémices des saisons dont nous avons le plus grand besoin, sachant qu’un écrit ne sort jamais de la parole que pour conduire aux décisions, pour pousser à l’action. Pour s’extraire des carcans que sont les totems et les tabous.

ABC’éditions recherche un second souffle avec la publication de textes « forts »

(« forts » non seulement par le vécu que cherche à transmettre son auteur·e, par sa personnalité incontournable, mais aussi par sa portée conceptuelle – disons le mot : « littéraire » ! tout ce que ce texte peut véhiculer d’intense au-delà de sa seule lecture).

Pour en savoir plus sur les attentes d’ABC’éditions en matière de “littérature vraie”, ce billet est à votre disposition. D'autre part, toute proportion gardée et sans en faire un modèle exclusif, le scénario d’un film comme le dernier en date de Jeanne Herry (Je verrai toujours vos visages), qui traite de la question de la réparation, honorerait notre collection Racinaires (son dossier de presse contient la plupart des idées qui nous tiennent, à ABC’éditions)

Aussi, bienvenue chez nous si votre nouveau texte analyse de manière poussée, avec des arguments contradictoires et nuancés, la situation présentée, ou si vos pages appellent (à) l’imaginaire du lectorat, stimulent sa sensibilité aux espèces vivantes, lui ouvrent de nouveaux horizons, inconnus jusqu’alors, s’il est porteur d’invention, dans le style et dans les images, s’il éveille l’intelligence dans les idées et leurs articulations, s’il récuse les thèmes éculés des passions humaines trop humaines pour s’inquiéter des autres espèces vivantes, oui, cent et mille fois oui, nous avons besoin de ce genre de radicalité-là.

Il n’est plus temps, en effet, de rester aux cadres de ce qui est attendu par les politiques libérales à l’œuvre. Elles sont criminelles, génocidaires, écocidaires. Nous devons trouver les moyens de se tirer de leurs emprises, étouffantes, multiformes, permanentes.

Clairement, on ne cherchera pas plus ici à séduire qu’à convaincre, et, encore moins, à se rendre “accrocheurs” (sic !) ; en revanche, on fabriquera ensemble de la littérature comme une véritable lutte pour la vie et le vivant, mais tout à l’inverse des combats qui se mènent jusqu’à nos jours encore, nous entreprenons des batailles, rangées ou non, pour construire, et non pas pour détruire, des guerillas pour se construire, et pour construire un monde meilleur à l’attention de toutes et de tous, s’il en est encore temps.

Les textes de Racinaires pensent un monde qui ne néglige personne, qui ne dégrade personne, qui n’oublie et qui n’invisibilise personne ; Racinaires sera fait de livres où ressortiront les modalités concrètes mises en œuvre quand il s’agit de respecter et de tolérer tout de bon les êtres et les populations toujours stigmatisées par les classes hégémoniques.

Avant d’envoyer votre texte

Merci de prendre connaissance des informations ci-dessous et de respecter le format de la présentation (voir la rubrique “Format” plus bas).
Attention ! En raison du nombre croissant de manuscrits soumis, nous nous réservons le droit d’exclure les textes qui ne respecteront pas les consignes. N’hésitez pas à poser toutes vos questions en amont.  

Nous acceptons tout type d’écrit, toutes catégories d’écritures et tous les genres de textes – théâtre, poésie, récit, essai, scénario... Cela dit, question contenu, nous refusons la violence gratuite, la vulgarité, les scènes d’horreur, la pornographie... Par contre, nous avons une préférence marquée pour le mélange des genres (une dominante polar avec sous-dominante onirique, c’est lisible).

Contraintes formelles. – Il n’y en a pas ! –. Pour les textes narratifs ou discursifs, la longueur peut aller jusqu’à 500 000 signes espaces comprises (environ trois centaines de pages à 1 500 signes). On aura compris que ce qui nous importe, à ABC’éditions, c’est l’énoncé, son message, son éthique, son esthétique ; vos moyens et vos outils vous appartiennent – intéressez-nous !

Dans tous les cas, l’originalité de votre écriture dépendra de l’accent que vous saurez porter à la variété des points de vue en présence, aux enjeux sociétaux et humains des conflits présentés et sur la pertinence des positions des protagonistes, les nuances concernant les engagements de chacun·e, tant sous l’aspect socio-politique, sociétal ou éthique que sous l’aspect langagier, documentaire ou spéculatif.

Les présentations de manuscrits sont ouvertes jusqu’au 31 décembre 2023. 

Pour chaque présentation, un e-mail de confirmation de réception vous sera envoyé. Si vous ne le recevez pas dans les jours suivant l’envoi de votre texte, veuillez nous contacter via l’adresse de contact ou notre messagerie, il se peut que nous n’ayons pas reçu votre manuscrit. 

Les textes retenus seront publiés en début d’année 2024 (en cas de déferlante, le délai peut être rallongé, merci de votre compréhension). Que notre réponse soit négative ou positive, vous recevrez un e-mail vous indiquant les grandes lignes qu’au sein de notre comité de lecture, nous avons pu dégager de l’écrit que vous nous aurez confié. 

ABC’éditions recherche des manuscrits (romans, nouvelles, théâtre, poésie, essais), ainsi que, ce sera une première chez nous, des polars d’imaginaire (science-fiction et anticipation).

Précisons encore, pour gagner du temps : 

Côté NON (nous sommes résolument contre). Nous n’étudions pas les manuscrits à destination de la jeunesse, les fables morales ou édifiantes visant les jeunes publics, les témoignages « pour transmettre des valeurs » (sic !) ou les romances paranormales ; nous n’acceptons pas non plus les manuscrits de fantasy ou les sagas, et, dans tous les cas, nous rejetons dès leurs premières occurrences tout texte ne présentant aucun recul, aucune distance ou aucune précaution face aux thèses discriminatoires, notamment à caractère sexiste, raciste ou nationaliste, comme nous rejetons a priori les poncifs et les lieux communs, surtout à prétention « libre », « libérale » ou « libertaire » qui s’avèrent souvent n’être que l’aveu de concepts confus, néocolonialistes ou, ce qui ne les sauve pas, à prétexte universaliste ou pseudo-humaniste ; ils ne relèvent en rien de nos préoccupations face aux temps présents. 

Côté OUI (nous sommes favorablement sensibles). Pour la collection Racinaires, deux cas : – soit votre texte répond globalement à notre appel à textes, – soit vous proposez un texte décalé mais avec sa cohérence propre (un univers commun traitant de notre époque, un fil rouge dans la philosophie de l’ensemble, un personnage qui évolue, un thème finement critique de l’extractivisme ou de la société de consommation...).

Dans le premier cas, nous prenons attache avec vous pour envisager les conditions visant à intégrer directement votre texte dans la collection Racinaires ; et, au second cas, deux hypothèses : – ou bien nous nous engageons avec vous dans un échange-accompagnement avec propositions et contre-propositions comme il peut s’en faire dans les ateliers d’écriture ou dans certaines résidences littéraires, – ou bien nous convenons, toujours avec vous, des conditions pour que nous vous représentions en offrant votre texte à des maisons d’éditions amies.

Par Racinaires, nous entendons des textes répondant aux besoins de radicalité sociale et environnementale. Radicaux seraient également les personnages dont les pensées, les paroles et les actes tendent à accomplir un projet de société.

Quelques derniers conseils :

Avant de nous l’envoyer, assurez-vous que votre texte corresponde à notre ligne éditoriale.

Il est bon de relire et faire relire au maximum votre manuscrit pour éliminer le plus de fautes et de coquilles possibles avant de l’envoyer. Une fois dit ceci, nous convenons qu’il n’est pas forcément nécessaire de savoir écrire pour être publié, il faut alors avoir quelque chose à dire qui mérite d’être entendu. Nous ne le répèterons jamais assez :

« Écrire, c’est sortir de la parole ! »

Bien entendu, il reste préférable de soigner le style en même temps que le message, son efficacité, son originalité, sa cohérence ou son adéquation avec les détails et avec l’ensemble de votre texte.

Toujours avant d’envoyer votre manuscrit, donnez à votre texte l’occasion de débats avec vos proches à qui vous l’aurez fait lire, ces débats préalables vous permettront de prendre du recul sur vos pages, de les reformuler éventuellement, de vous mettre à la place de différents lectorats, et, enfin, de peaufiner et terminer votre écrit d’une manière que vous n’auriez peut-être pas imaginée au départ.

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Paramètres d'envois de votre manuscrit © ABC’éditions

Format de votre présentation de manuscrit

Joignez un rapide résumé (pas plus d’une page) de l’intrigue principale à l’envoi du manuscrit, en précisant le nombre de caractères (espaces comprises) et la catégorie où vous pensez que serait rangé votre livre s’il était publié.

Votre document doit être en PDF et/ou imprimé, police Times New Roman (ou autre avec sérif), taille 12 pts, interligne simple.

Merci de nommer le fichier selon ce modèle « NOM PRENOM_Titre du manuscrit » ;

N’oubliez pas de joindre vos coordonnées sur le manuscrit.

N’hésitez pas à poser toutes vos questions en amont par mail ou sur la messagerie  

Envoyez vos manuscrits à l’adresse : manuscritsABC@gmail.com

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