Calendrier de l’Avent 2023. Chaque jour, une chanson. « J’écoute uniquement les chansons parce qu’elles disent la vérité. Plus elles sont bêtes, plus elles sont vraies. D’ailleurs, elles ne sont pas bêtes. » (Fanny Ardant dans La Femme d’à côté de François Truffaut).
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Vera Lynn est une chanteuse britannique qui a eu 103 ans pendant la pandémie et puis nous a laissés. Sacrée centenaire, sacrée chanteuse. Britn’expire pas si vite !
C'est fou, cent ans. Elle était l'aînée de Charles Trenet. Jusqu’à ses 103 ans elle fut très née. Qui vivra ? Vera !
Pendant la pandémie, c’est une de ses chansons que la reine a citée lors de son allocution historique. We’ll meet again. Quelle punch Lynn !
Une chanson célèbre en Angleterre where it means hymne. Ancrée dans la mémoire collective. Écrite par Ross Parker et Hughie Charles. Interprétée en 1939 par Vera Lynn. Chanson parmi les plus célèbres de la Seconde Guerre mondiale. Chantée avec fraternité, espoir et un Novachord.
Au milieu des décombres, chanter. Un moral, ça se remonte, une nation ça se cimente.
On ne sait pas (encore) qui a soufflé cette citation à la Reine (ou, pour les antimonarchistes, a couiné à l’oreille de la queen). « Don't know where, don't know when ». Mais on est déjà sûr qu’elle n’était pas sourde, la reine.
À un "We will survive" remaniée d’une Gloria Gaynor, elle a préféré We will succeed.
Chantée en 1939, ce fut une chanson très appréciée des soldats anglais, notamment des aviateurs. Toujours curieux d'airs à découvrir, dans le ciel, et heureux de retrouver des airs connus, au sol et à la radio.
Quel punch, Lynn. À 92 ans, elle était numéro du Top 50, terrassant les Arctic Monkeys. À 100 ans, elle fut en tête des charts anglais avec une compil de ses chansons. La première centenaire à décrocher ce titre.
La Queen offrit à Vera Lynn une nouvelle ligne dans son curriculum. Un retour dans l'arène musicale. Dame ! Pendant la Pandémie. Pour lutter contre l’échec sanitaire, il fallait bien chercher. L’icône de la 2nde guerre mondiale redevenue icône internationale et internetionale à cliquer.
On entend la chanson dans Docteur Folamour de Kubrick. Or How I Learned to stop Worrying and Love the Bomb. Intéressant de voir chez certains hommes politiques ce Fol amour recommencé de la guerre et des bombes.
En 1979, Vera Lynn a vu son prénom devenir le titre d’une chanson de l’album « The Wall » des Pink Floyd. « Does anybody here remember Vera Lynn / Remember how she said that / We would meet again / Some sunny day »
Devant cette épidémie qui nous pompait l’air, il fallait bien une chanson qui nous pop ! l’air.
Vera Lynn disait : »A song which I never tired of singing ». Et nous de l’écouter.
Elle a été de nombreuses fois reprises, notamment par Sinatra, Johnny Cash et les Dropkick Murphies, groupe dont je parlais ici.