Les billets maudits, y a personne qui les lit.
Ou pire : une personne seulement. Le billet devient un piteux miroir le long de l'autoroute de l'information. Le lecteur regarde le billet et il ne voit que lui qui le lit.
Le billet maudit, y a personne qui l’élit. Ou alors Meilleur Billet aux mots le plus mal dits.
On aime les poètes maudits. On les mettrait même au Panthéon, eux qui rêvaient, les poches crevées, d'auberge à la Grande-Ourse.
On n’aime pas les billets maudits. Les billets d’où-tu-parles-toi-?
Mal fagoté, mal dit, malédiction.
Les billets maudits s’accumulent, s’empilent.
Sans commentaire. Comme on enterre. No comment : taire.
Le billet prend une valise. Avec le silence pour tout bagage. Dans la jungle des mots, Liliane !!!
Le visiteur : Je recommanderai pas.
L’auteur : Je recommencerai pas.
Le visiteur n’a pas envie de lire.
L’auteur a de l’ire à l’envi.
Maudit soit le billet maudit !
Du billet non lu considéré comme un des Beaux-Arts. Ici, un billet maudit : https://blogs.mediapart.fr/lepistolero/blog/250920/1949-le-festival-du-film-maudit