La crapulerie consiste à ignorer :
1°) l’amoindrissement entropique de la chaleur qui fait le confort de nos immeubles en hiver, autrement dit sa valeur quasi nulle
2°) le fait qu’elle peut être obtenue moyennant une consommation quasi-nulle de ressources énergétiques, grâce aux chauffages par cogénération,
3°) le fait que tous les systèmes de chauffages actuellement boostés par la propagande officielle sont incompatibles avec une gestion rigoureuse des ressources énergétiques
A - La phrase-clé concernant « l'amoindrissement entropique » nous est donnée immédiatement par Google quand on lui pose la question :"Amoindrissement entropique"
« L'amoindrissement entropique de l'énergie-chaleur fournie à un immeuble en hiver est proche de 100 %, typiquement 98 %, ce qui signifie qu'avec le meilleur moteur thermique imaginable, déjà 98 % de l'énergie-chaleur en question est définitivement non-convertible en énergie mécanique ou électrique »
[ajouter: c'est le supplément d'énergie électrique consommée, en comparaison avec celle qui serait consommée par la meilleure pompe à chaleur imaginable: la pompe à chaleur idéale de Carnot]
Le moteur de recherche y ajoute la présentation d’articles postés tout récemment dans les blogs de Mediapart :
1°) « Gaspillages entropiques : l’histoire interdite », j175
citation :
« Pour prouver que tous les chauffages traditionnels sont incompatibles avec une gestion rigoureuse des ressources énergétiques, il a fallu faire intervenir finalement « L’amoindrissement entropique de la chaleur, en % »
2°) Google ajoute également: le lien vers l’article tout récent intitulé« L’AMOINDRISSEMENT ENTROPIQUE de la chaleur », j167
« .. Un tract actuellement en cours de diffusion invite les profs de physique-chimie des lycées à OSER l’expression : « FAUSSE équivalence de la chaleur et du travail » »
Le tract en question, en cours de diffusion, j167-O11, est ici:
http://alrg.free.fr/2021-MONOPAGES/j167-O11-amoindrissement-entropiq-i10.pdf
B – Quand on prend en compte l’amoindrissement entropique de la chaleur, le rendement d’un chauffage électrique n’est plus 100 %, mais typiquement UNE CINQUANTAINE DE FOIS plus faible
Dans le cas standard où la chaleur est contenue dans des locaux à chauffés à 22°C = 295 kelvins, l’amortissement entropique de la chaleur, A, est donné, en %, par la formule :
A = (1 – (DeltaT / 295))
Il dépend donc de l’écart de température, DeltaT, entre l’intérieur et l’extérieur des locaux que l’on chauffe.
a) La formule montre que A = 1 = 100 % quand DeltaT = 0.
Autrement dit, la chaleur contenue dans de la matière à une température PRESQUE EGALE à celle du milieu environnant a une valeur NULLE : elle peut être fournie gratuitement par le milieu environnant. ["PRESQUE égale" parce que l'échange de chaleur nécessite une différence de température]
b) En prenant comme exemple le cas où DeltaT = 5°C, autrement dit le cas où la température extérieure est de 17°C, le calcul donne :
A = (1 – (DeltaT / 295))
= 1 – 5/295
= 1 – 0,017
= 98,3 %
Conclusion : en passant de la forme « énergie électrique » à la forme « chaleur contenue dans de la matière à 22°C, l’énergie en question passe d’un amoindrissement nul à un amoindrissement s’élevant à 98,3 %: l’énergie perd 98,3 % de sa valeur. Pour fournir ce même chauffage de 100 joules, une pompe à chaleur idéale de Carnot consommerait seulement 1,7 joule d'énergie électrique]
En dépit de son rendement énergétique de 100 %, qui traduit l’absence de pertes d’énergie, un chauffage électrique représente par lui-même un énorme gaspillage lié à une baisse de qualité de l’énergie. Cette perte s’élève même à 100 % lorsque l’énergie électrique sert à chauffer de la matière à la même température que l’air environnant
C – Davantage de clarté est obtenu avec l’utilisation de l’amoindrissement entropique, en %, immédiatement parlant, à la place de la mystérieuse grandeur « entropie », en joules par kelvin, une unité trop écartée de celles utilisées dans la vie courante : le kilowattheure et le degré Celsius
Mais on peut aboutir à la même conclusion, en faisant intervenir la fameuse entropie, la grandeur découverte grâce à la merveilleuse machine imaginaire qui n’en produisait pas : la machine de Carnot, à la fois pompe à chaleur idéale et moteur thermique idéal
On va alors vérifier la phrase suivante, qui peut être soit une définition de l’entropie, soit sa propriété caractéristique:
L’entropie S = Q / T d’une énergie-chaleur contenue, reçue ou cédée par de la matière à la température T, c’est la grandeur qui, multipliée par la température T de l’échangeur le plus froid dont on dispose, donne la partie de cette énergie qui est irrémédiablement dégradée en chaleur
On a vu que l’amoindrissement entropique, A, en % se calcule immédiatement en utilisant la formule :
A = (1 – (DeltaT / 295))
Dans cette formule, (DeltaT / 295) et A sont deux grandeurs dont la somme est égale à 1 = 100 %. Dans cette formule:
1°)
(DeltaT / 295)
= 0,017
= 1,7 % mesure le pourcentage d’Energie Mécanique Idéalement Récupérable : d’EMIR : c’est le rendement r du moteur idéal de Carnot fonctionnant entre un échangeur de chaleur chaud à 22°C et un échangeur de chaleur froid à 17°C :
r = (T1 – T2) / T1
= DeltaT / T1
= DeltaT / 295
Pour que la formule soit immédiatement utilisable, on a remplacé T1 par sa valeur numérique pratique: 295 (en kelvins, correspondant à la norme pratique 22°C). Et, grâce à l’utilisation de l'écart de température DeltaT, on n’a pas à faire intervenir T2, dont la valeur est T1-DeltaT
2°)
A = (1 – (DeltaT / 295))
= 1 - r
mesure le pourcentage d’Energie Définitivement Dégradée en chaleur : d’EDD
Grâce à l’utilisation des pourcentages, on évite d’utiliser les grandeurs familières aux scientifiques, mais peu parlantes concrètement, que sont le joule et le kelvin
En adoptant alors 22°C = 295 kelvins comme température de l’échangeur chaud de la machine idéale de Carnot, le calcul de l’amoindrissement entropique infligé par le chauffage électrique montre immédiatement l’énormité des pertes entropiques qu’il entraîne, par la mesure du pourcentage : 98,3 %
D - Autre démarche aboutissant au même résultat, en faisant intervenir l'entropie S = Q / T de la chaleur obtenue :
Quand de la matière à la température T1 contient, reçoit ou fournit Q = 100 joules de chaleur, l’entropie de cette chaleur a pour valeur:
S = 100 / T1 (en J/K)
Si l’on dispose d’un échangeur froid à la température T2, cette chaleur possède encore une Energie Mécanique Idéalement Récupérable:
EMIR = r x Q, avec r = rendement du moteur idéal de Carnot, = ((T1-T2)/T1, donc
EMIR = Q x ((T1-T2)/T1
L’Energie Définitivement Dégradée en chaleur cédée à l’échangeur froid a donc pour valeur :
EDD = Q – EMIR
= Q - Q x ((T1-T2)/T1
= (Q x T1) - Q x ((T1-T2)/T1
= Q x [(T1 – T1 + T2) / T
= Q x T2 / T
= (Q/T) x T2
EDD = S x T2
On a donc bien:
"L’entropie S = Q / T d’une énergie-chaleur contenue, reçue ou cédée par de la matière à la température T, c’est la grandeur qui, multipliée par la température T de l’échangeur le plus froid dont on dispose, donne la partie de cette énergie qui sera irrémédiablement dégradée en chaleur"
Et alors:
Ici, numériquement : quand 100 joules d’énergie électrique sont transformés en 100 joules de chaleur dans de la matière à la température de 20°C = 295 kelvins, la production d’entropie est de :
S = Q / T
= 100 / 295
= 0,339 (joule par kelvin), d'où
Valeur de l'Energie Définitivement Dégradée en chaleur:
EDD = (100 / 295) x 290
= 98,3 (joules d’EDD, pour une énergie totale Q = 100 joules)
Pour avoir des valeurs plus parlantes, on passe à l’amoindrissement entropique A, en %
A = EDD / Q
= 98,3 /100
= 98,3 %
Ce qui correspond bien à la valeur calculée plus haut
E - Comment éviter ce gaspillage :
C'est un rappel: voir dans la panoplie de 21 articles d’une page citée ci-après :
Ce gaspillage de plus de 90 % de l’énergie consommée se retrouve dans tous les chauffages boostés par la politique énergétique actuelle, y compris les chauffages par pompes à chaleur. Pour l’éviter, il est nécessaire d’utiliser pour le chauffage de la chaleur présentant déjà beaucoup d’entropie, c’est à dire, concrètement, de la chaleur obtenue par cogénération : production combinée de chaleur et d’électricité
Conclusion : en ce qui concerne les ressources énergétique consommées, le vrai rendement du chauffage électrique est donc dérisoirement faible. L’illusion soigneusement entretenue d’une perfection qui serait obtenue avec le rendement 100 % des chauffages électriques est une crapulerie anti-écologique
Voir par ailleurs :
1°) Une panoplie de 21 articles d’une page sur cette question peut être chargée ici :
http://alrg.free.fr/2021-MONOPAGES/i942-O03-PANOPLIE-GASPI-11p-i10.pdf
2°) « les trois rendements d’un transformateur d’énergie » f016 « Les trois rendements d'un transformateur d'énergie : a) rendement énergétique b) rendement maximum théorique c) rendement relatif », 7 pages, avril 2011 f016-b04. C’est le rendement relatif qui est toujours inférieur à 100 %. Document rédigé initialement à l'intention de l'encyclopédie contributive Larousse. http://www.alfograf.net/ortograf/images/tract/f016-b04-7p-rendements-larousse.pdf et aussi après sauvegarde sur 2024/04 : http://alrg.free.fr/2021-MONOPAGES/f016-b04-7p-rendements-larousse.pdf Cet article a également été posté sur le forum de l’union des professeurs de physique chimie. Il y était à l’adresse : http://udppc.asso.fr/forum/viewtopic.php?t=1230 mais il a été censuré depuis : les censeurs de la rédaction l’ont jugé dangereux et sans intérêt
3°) "Les deux rendements de la machine idéale de Carnot"
4°) et 5°) Deux articles sont des appels au débat, avec le même titre provocateur : « Politique énergétique et corruption : Jean-Marc Jancovici aussi » :
- le premier, i862, a été publié dans les blogs de Mediapart en janvier 2024 :
- le deuxième, i879, publié en août 2024, fait cinq pages, il contient divers schémas, tirés du fascicule : « MIEUX UTILISER L’ENERGIE. Chauffons nous gratuitement avec des rejets thermiques », publié quarante ans plus tôt!!! Cet article est ici :
http://alrg.free.fr/2021-MONOPAGES/i879-O01-entropie-meteques-s-abstenir-i10-5p.pdf
6°) d794 « Chauffage : le vieil idéal du rendement 100% est dépassé depuis longtemps », 3 pages, mai 2010, d794-a05 http://www.alfograf.net/ortograf/images/tract/d794-a05-3p-chaufaj-rendmen-100p100-depassed-tract.pdf
Autre réinformation : panoplie de 48 articles d’une page :
http://alrg.free.fr/2021-MONOPAGES/j089-LES-4-DZ-j085-a-j089.pdf
Louis Rougnon Glasson, 9, rue Volta 25500-MONTLEBON
louis.rougnon-glasson@laposte.net tél 0381674364
doc j176-B décembre 2024
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