Chauffage au bois : du côté des soi-disant écolos, c’est nul. Du côté des pédagos, c’est encore pire
Depuis des dizaines d’années, tout ceux qui se présentent comme étant des défenseurs de l’environnement sont incapables de prendre en compte la nécessité LOGIQUE de développer en priorité les chauffages par cogénération, en raison des énormes gaspillages entropiques qui sont systématiques liés à tous les autres types de chauffage.
La seule explication possible de cette incapacité de compréhension rejoint les propos du lanceur officiel d’alerte Jean-Paul Brighelli avec son livre : « La fabrique du crétin. Mort programmée de l’école française »
L’enseignement français actuel fabrique donc en abondance des perroquets sans complexe, juste bons pour avoir bonne mine devant les caméras
A - En mettant dans Google : « cogénération au bois », on découvre toute une gamme de cogénérateurs fabriqués et utilisés en Allemagne.
L’intérêt écologique primordial de ces cogénérateurs au bois aurait dû être pris en compte de façon prioritaire dès la mise en place du Grenelle de l’environnement par Sarkozy en 2007 et encore plus avec les débats actuels sur la fameuse transition énergétique
(Voir à ce sujet: "Le Grenelle de l'environnement en 2007, c'était une farce de Sarkozy fraîchement élu": https://blogs.mediapart.fr/louis-rougnon-glasson/blog/081223/grenelle-de-l-environnement-2007-c-etait-une-farce-de-sarkozy-fraichement-elu )
Mais cette possibilité de produire de l’électricité tout en se chauffant au bois est méconnue dans toute la propagande officielle française
B - Pour découvrir tout l’intérêt de ladite petite cogénération au bois, il suffit de mettre dans Google : « cogénération au bois Mediapart »
On découvre alors l’article tout récent intitulé :
« Impossible chauffage par petite cogénération au bois : black out et corruption. Le chauffage par petite cogénération au bois devrait impérativement se développer pour des raisons écologiques, mais il est totalement inexistant en France, en raison de calculs politiciens qui ne sont pas nets du tout »
« Logiquement, la seule explication que l’on puisse trouver à cette faute écologique n’est pas glorieuse pour notre fonctionnement politique : la nomenklatura au pouvoir ne veut pas entendre parler de petite cogénération, parce que ceux qui en bénéficieraient ne seraient plus dans une situation de dépendance énergétique »
C - La nécessité de développer la cogénération pour des raisons écologiques avait été montrée déjà en 1984 dans un fascicule intitulé :
« Mieux utiliser l’énergie. Chauffons nous gratuitement avec des rejets thermiques »
a) La quatrième de couverture affirme :
« lorsque de la chaleur passe d’un corps chaud sur un corps tiède, il y a un « gaspillage » !
« L’énergie perd 95 % de sa valeur théorique lorsque la chaleur cédée par la flamme de votre chaudière est reçue par l’air de votre appartement (tous les systèmes de chauffage – traditionnels, et, à plus forte raison électriques, représentent donc un énorme gaspillage) »
« La production combinée de chaleur et d’électricité permettrait de disposer d’autant de chaleur et d’autant d’électricité en consommant deux fois moins de ressources énergétiques »
b) Ce fascicule montre notamment la possibilité de chauffer toutes les grandes villes avec une perte quasi nulle d’énergie électrique, simplement en récupérant les rejets thermiques des centrales nucléaires.
Voir les pages 2-3 et 5-6 de l’article intitulé :
« Politique énergétique : métèques s’abstenir. Ce qui manque encore en 2024 aux excellents propos de Jean-Marc Jancovici avait été écrit il y a quarante ans déjà, mais c’était par un métèque », i879, janvier 2024 :
http://alrg.free.fr/2021-MONOPAGES/i879-O01-entropie-meteques-s-abstenir.pdf
c) Cette possible valorisation des rejets thermiques pour le chauffage à partir des centrales nucléaires a été reprise dans les années 1990 dans un article publiée dans la revue « Energ’hic » diffusée alors par un certain M. Pronost à Voisins-le-Bretonneux (78)
A partir de là, elle a été reprise dans un sujet d’examen à l’Ecole Supérieure de l’Energie et des Matériaux (ESEM) rattachée à l’université d’Orléans
Ce sujet a été ensuite repris dans un sujet d’examen à l’IUT Génie Thermique de Grenoble, et c’est ainsi que j’en ai eu connaissance par des amis qui avaient un fils dans cet IUT
D – Par ailleurs, à l’occasion du Sommet de Paris sur le climat, Mediapart a révélé un rapport de l’Ademe qui n’a jamais été publié officiellement. Voir l’article intitulé :
« Energie : le rapport caché sur une France 100% renouvelable », avril 2015
Le secret autour de ce rapport est par lui-même une preuve de la violation des règles du débat démocratique dans le pays qui se targue d’être celui du grand principe voltairien de la liberté d’expression
Mais le rapport lui-même ainsi révélé montre encore une ignorance totale de ce que sont les gaspillages entropiques
En effet, dans le cas de référence adopté par les auteurs de ce rapport :
« la production se décompose entre
- 63 % d’éolien,
- 17 % de solaire,
- 13 % d’hydraulique
- et 7 % de thermique renouvelable (incluant la géothermie). ». (et rien de plus)
Cette révélation de Mediapart amène alors les conclusions :
- l’intérêt de la cogénération et la nécessité de la développer ont déjà été magistralement ignorés par l’Ademe en 2015, avant de l’être à nouveau par Jean-Marc Jancovici en 2021
- contrairement à Jancovici, l’Ademe défend l’éolien contre le nucléaire, sans avoir la moindre idée des conséquences possibles des champs d’éoliennes sur les dérèglements climatiques
E - Pour la bonne bouche, les soi-disant écolos n’ont pas attendu 2024 pour montrer à quel point ils sont victimes de « la fabrique du crétin », dénoncée par JP Brighelli, c’est à dire d’un enseignement français qui les a transformés en perroquets
Voir pour cela les commentaires de l’article intitulé :
« Chauffage et politique énergétique : l'évidence interdite des gaspillages entropiques », daté de fin 2013, dans les blogs de Mediapart :
Le commentaire du pseudonymé CHRISTOPHE67 est particulièrement sympathique: citation :
« Il se trouve que je comprend un peu certains phénomènes physiques, notamment en thermique et thermodynamique »
La suite de son commentaire prouve au contraire que le malheureux n’y a rien compris du tout et qu’il a été formé par des enseignants en dessous de zéro
Notamment, la différence entre
- « chaleur haute température », fournie par les gaz d’une flamme à plus de 1500°C ou même encore par des échangeurs de chaleur des centrales nucléaires aux alentours de 300°C
- et « chaleur basse température », c’est à dire en dessous d’une frontière assez floue située autour de 100°C,
est régulièrement prise en compte par les professionnels de l’énergie
Concrètement,
- la première est transformée en énergie mécanique ou électrique dans des moteurs thermiques, avec un rendement toujours nettement inférieur à 100 %. La différence entre l’énergie fournie est celle obtenue se perd dans le milieu environnant
- la seconde est parfois fournie par des pompes à chaleur, dont l’intérêt est qu’elles ont un COP (= rendement) toujours nettement supérieur à 1 = 100 %. Le supplément d’énergie qui permet ce rendement supérieur à 100 %, c’est de la chaleur de valeur nulle, car extraite du milieu environnant
En 2013, ces commentaires de Christophe 67 et d’Alain Thevenot [« Que dire devant autant d'ineptie! »] dans les blogs de Mediapart, avaient au moins le mérite d’être un début de débat, dans une stratégie du silence déjà généralisée
En en remettant une couche avec le fameux "rendement", Christophe67 nous donne une précieuse indication sur l’entre-soi avec lequel les gens bien fabriquent des troupeaux d’imbéciles
Selon lui, en effet, je serais pénalisé par :
« un rejet des définitions scientifiques communément admises (rendement par exemple), qui permettent pourtant d'échanger des points de vue sur la base de définitions communes des mots »
Dix ans plus tard, j’espère que Christophe67 est en pleine santé et qu’il profite pleinement des plaisirs de la vie. C’est grâce à ce début de débat où il a mis en avant les opinions de milliers de non-communiquants, si j’ai été amené à rédiger récemment, par exemple, le tract intitulé :
« Chauffages traditionnels : rendement 100 % = gaspillage 95 % »
F - Pour conclure brièvement :
Le système éducatif français fabrique allègrement des soi-disant écolos qui sont à la fois les champions du saccage de l’environnement et des champions pour faire croire le contraire
Ortograf-FR (Louis Rougnon Glasson) février 2024 doc i916, Gaspillage d’énergie vs cogénération au bois : côté « écolos », c’est nul, côté pédagos, c’est pire.
.