Est-ce le manque ou le fait de ne pas être manqué qui me tourmente ainsi ? Est-ce de l'intérêt sincère ou simplement l'égoïsme de combler ce vide ?
Dans ce désert de pensées, où le silence assourdissant souffle comme un vent continu, mon oasis n'est peut-être qu'un mirage. Il y fait si chaud, réchauffé par mon amour, et si froid, glacé par l'ambiance qui m'entoure. Je scrute l'horizon, cherchant cette étoile lointaine, brillante, inatteignable. Mais elle est si rare, souvent à son Nadir, enfermée dans ses pensées, invisible sous l'horizon.
En son absence, tout m’échappe, c’est le silence qui me rattrape.
Puis, soudain, un sourire Quasar m'éblouit de ses savoirs, une éclaircie dans ce ciel assombri. Ce moment est fugace, et la lumière s'enfuit aussitôt, comme pour se protéger d’un monde trop dur. Je sais que je ne suis pas la cause de ce retrait, mais je n'en suis pas non plus la solution. Je ne suis rien. Alors, je marche dans ce que je crois être la bonne direction.
Les jours se confondent en heures, les heures en instants, et le flot des doutes, des questions, ralentit, puis fige le temps. L’amour, toujours, revient, avec son fardeau de tourments.
J'investis alors dans l'autre tout ce que j'ai de plus immense : mon âme, mes aspirations, mon ambition, ma passion brute, autant que ma vulnérabilité. À mes yeux, cela n'a jamais semblé excessif, et pourtant, je suis convaincu qu'elle le ressent, qu'ici et maintenant, le peu que je suis est souvent trop. Au point que, loin de consoler, j’ai l’impression de consumer cette étoile, contraint d’épuiser ceux que j'aimerais apaiser.
Cette pensée me désespère, j'aimerais faire mieux, c'est un vœu pieu.
À tenter de suivre cette étoile, je crois que je m'égare. Je crains de découvrir, au fil des jours, avec la rudesse de l'expérience, que l'on se lie à l'autre sur un vaste malentendu. La confiance s’érode plus vite que ne le font les genoux alors je continue à marcher dans cette direction, ne jamais abandonner, même sans âme, ni flamme.

Agrandissement : Illustration 1

CC.