Nous, citoyens engagés, porteurs d’une vision d’un Congo libre, juste et prospère, déclarons ce qui suit :
1. Notre indignation
Nous refusons de rester spectateurs face à l’effondrement moral, institutionnel et économique de notre nation. Le silence est complice. L’indifférence est une trahison.
2. Notre constat
- Le peuple congolais vit dans la misère, sans accès digne à l’eau, à l’électricité, à la santé ni à la sécurité.
- Les dirigeants actuels, déconnectés des réalités du terrain, gouvernent sans rendre de comptes.
- Le dialogue inclusif, pourtant vital, est ignoré avec arrogance.
3. Notre vision
Nous rêvons d’un Congo :
- Où chaque voix compte, du village le plus reculé à la diaspora la plus lointaine.
- Où les ressources du pays servent le peuple, et non une élite prédatrice.
- Où la jeunesse est formée, valorisée et responsabilisée.
4. Nos exigences
- L’organisation immédiate d’un dialogue national inclusif, sans exclusion ni manipulation.
- La transparence dans la gestion des ressources publiques.
- La fin de l’impunité pour les crimes économiques et politiques.
- La refondation des institutions sur des bases démocratiques et participatives.
5. Notre engagement
Nous nous engageons à :
- Informer, sensibiliser et mobiliser nos communautés.
- Soutenir les initiatives citoyennes porteuses de changement.
- Refuser la peur, le découragement et la résignation.
Ce manifeste est un appel. Un cri. Une promesse. Le Congo ne tombera pas. Il se relèvera, porté par ses enfants.
Pour cela, il faut que ceux qui ont l’« auto-reconnaissance d’élites[i] »[ii] dans la communauté congolaise prennent conscience de la gravité de la situation et se soucient aussitôt de leur devoir ainsi que de leur responsabilité pour jouer, enfin, le rôle qui leur incombe : celui d’opérer le dégagisme des incompétents, des prévaricateurs, des ethnocrates et des corrompus à la tête du pays…
Eclairage,
Chronique de Lwakale Mubengay Bafwa
- Le Congo n’est pas en crise. Il est en otage !
- Pas d’eau. Pas d’électricité. Pas de sécurité. Trop, c’est trop !
- Chaque enfant qui meurt de faim est un échec politique !
- Ce manifeste est une arme. Utilise-la. Diffuse-la. Défends-la !
[i]. Dans une communauté donnée, l’élite est ce qu'il y a de meilleur. Donc, ses membres les plus brillants, les plus talentueux, les plus vertueux qui, par ces qualités, sont destinés à prendre conscience que c’est à eux qu’il revient l’assignation de guider, de gouverner l'ensemble de la communauté. (L-M Bafwa, « Au faîte de l’infamie, Tshilombo doit dégager ; promouvoir Kanambe est une vilénie », Le Club de Mediapart, 21 mai 2025.
[ii]. Par l'auto-reconnaissance, nous entendons la conscience de soi-même, l’aptitude à identifier et comprendre ses propres capacités, qualités, compétences, ses propres forces ; à les de reconnaître soi-même, sans dépendre d’une quelconque validation externe, pour les valoriser, développer, appliquer et mobiliser au profit des causes sociales.
Et, pour l’« auto-reconnaissance d’élites », l’accent est à mettre sur un processus individuel d’acceptation et légitimation de son rôle d'élite. Ce qui implique la prise en compte du temps, énergie et émotions mobilisés pour s'acquitter bénévolement de cette mission. In fine, cela permet aux élites ainsi mobilisés, de mieux prendre soin d'eux-mêmes et de comprendre qu'ils ont également besoin de soutien, même s'ils n'en ont pas le statut juridique, de solliciter cette reconnaissance socialement. Des initiatives d’« auto-reconnaissance d’élites » et de leur mobilisation corrélative sont déjà parlantes dans le domaine du journalisme : « journalistes engagés ». A l’instar du Docteur Dennis Mukwege, Kerwin Mayizo, Patrick Mbeko, Timothée Tshaomba Shutsha ou Fabien Kusuanika, les modèles d’élites conscientes et mobilisées dans la cause congolaise sont déjà et désormais légion !