Militant des droits de l'enfant
Ancien membre du Conseil National de la Protection de l'Enfance
Mes livres : Dans l’enfer des foyers & Si les enfants votaient
Une professeure a été poignardée dans sa classe. Celui qui l’a attaquée n’est qu’un enfant placé de quatorze ans, entre la vie et la mort après avoir retourné le couteau contre lui. Rien n’est plus révélateur de nos aveuglements collectifs que le sort des enfants placés handicapés : ce sont les plus vulnérables, les plus invisibles. Quand un enfant confié à la République bascule jusqu’à devenir dangereux pour lui-même et pour les autres, c’est qu’il a été abandonné bien avant.
Le témoignage de Françoise Gullung révèle un mécanisme propre aux institutions : quand des enfants ne sont plus perçus comme des sujets de droit, la violence institutionnelle s’installe et perdure. La société délègue la gestion de ces enfants et détourne le regard. On sait. On sait depuis des décennies. Ce qu’il manque, ce n’est pas de l’information. C’est la volonté d’arrêter de détourner le regard.