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Billet de blog 20 juillet 2016

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Internet outil de propagande pour les incitateurs aux actes de terrorisme. Que faire?

Quels contrôles, quels moyens pour ces contrôles dans l'utilisation de ce qui devient une arme des plus efficaces, quand elle est utilisée d'une façon redoutable par les incitateurs à la haine et aux massacres de vies? Je ne suis pas liberticide, la liberté d'expression m'est très chère mais pouvons nous crier STOP aux attentats et nous dispenser de nous poser la question?

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

 Préambule: J'aime la critique et les débats d'idées mais j'ai une profonde aversion pour les insultes ou les sarcasmes à mon endroit comme envers d'autres. Insultes et sarcasmes n'ont comme objectif de décrédibiliser à peu de frais en se dispensant de tout argumentaire et sont donc plus qu'improductifs: ils sont contre-productifs. Je ne suis pas liberticide et je pense être agnostique. Je précise ces deux points pour donner quelques indications sur ce que certains appellent mon "cadre de référence" et éviter ainsi, si c'est possible, toute interprétation hâtive de mes propos. Mon souci, comme bien des rédacteurs de blogs, est d'alimenter une réflexion et pas d'asséner les vérités (ai je le privilège d'en détenir?).

En commentaire au billet de Liliane Baie du 18/07 Tueurs ou terroristes (à lire à mon humble avis), je posais la réflexion suivante: INTERNET est utilisé par Daesh comme une arme: nous manquons d'informations sur ce point: quelle stratégie pour éviter que ce ne soit trop simple? On nous dit que les contacts se font par INTERNET , qu'il ne serait même plus nécessaire d'aller en Syrie et que la radicalisation est si rapide qu'elle n'est pas détectable à temps... cela fait très peur. Il convient d'intégrer Internet dans notre stratégie et cesser de le voir uniquement comme un outil bon pour le commerce. Dites nous si l'Etat français travaille à détecter voir empêcher (ce serait le mieux), les contacts faciles avec Daesh sur internet. Expliquez nous comment obtenir et où sur l’ordinateur de nos enfants , les traces d'une connexion sur les sites suspects.

Louis StO 19/07/2016 13:02 fait état dans le fil du billet précité, d'une émission qui mettait en évidence l’extrême pauvreté des moyens mis à la disposition de l'unité en charge de détecter d’éventuels djihadistes sur le Net; donc cela existe et l'émission datant de 2011 le moyens ont peut être évolués… mais à quelle hauteur et comment? D'après une autre émission, les moyens donnés à la gendarmerie semblent bien équivalents à ceux donnés à la CNIL chargée de veiller à ce que l’informatique soit au service du citoyen et qu’elle ne porte atteinte ni à l’identité humaine, ni aux droits de l’Homme, ni à la vie privée, ni aux libertés individuelles ou publiques.

Je comprends la réponse de Juliette BOUCHERY dans le billet de Liliane Baie.  Je profite tous les jours des avantages d'internet. Mais force est de constater que certaines organisations utilisent cet outil pour diffuser des informations qui vont à l'encontre de l'identité humaine puisqu'elle visent à éliminer tout ceux qui ne sont pas somme vous et qualifiés de mécréants.  Je redoute comme Juliette «que les terroristes poussent nos dirigeants à lui couper les ailes.». Mais je ne peux faire abstraction des ailes néfastes existantes. Alors, certes, se pose la question du QUI les coupent? Là est toute la question. Mais au-delà du terrorisme, ayant des adolescent(e)s je me suis enquise de l'accès aux sites pornigraphiques. Il suffit de répondre oui à la question: êtes vous majeur, et vous avez accès aux sites porno, sadomazo les plus dangereux sur la construction de la sexualité d'un jeune et je ne parle pas de l'image de la femme …. Idem pour l'accès à des vidés violentes…

Quand un outil vous donne accès au pire comme au meilleur n'est il pas indispensable de s'assurer de sa bonne utilisation? N'est ce pas le cas pour la réglementation des ventes d'armes. La comparaison est elle sotte? Daesh  utilise Internet pour inciter les esprits faibles ou déjà emprunts de violences à tuer aveuglément tout en leur offrant un statut de héros dans leur monde.

Non je ne souhaite pas l'application des censures faites en Arabie Saoudite ou en Chine ; Non je ne suis pas liberticide; Mais oui je veux nous donner tous les moyens pour empêcher le plus possible un nouveau drame, y compris celui qui consiste à mieux maîtriser Internet.

Un dernier point: il ne faut pas craindre que le gouvernement aille trop loin, il ne s'en donne de toute façon pas les moyens (voir la réponse de Louis StO 19/07/2016 13:02). J'ai déploré aussi la façon dont les les manifestants qui voulaient intervenir autour du COP21 ont été réprimés au nom de la lutte contre le terrorisme. Tout comme celle qui avait été réservée à une manifestation d'avocats . Tout comme celle mise en olors des manifestations contre la loi travail. Et pourtant Internet est en utilisation libre. La liberté d’utilisation d'Internet n'est pas et ne sera jamais un indice de démocratie d'un pays.

Enfin Internet a un autre travers dont personne ne semble trop s'inquièter : le fichage de vos goûts, de vos centre d'intérêts tels qu'ils ressortent de vos petites ballades sur le Net; et ce sans qu'il soit nésesssaire que les données restent bien longtemps sur votre disque dur. C'est autrement plus liberticide et avec un effet retard très dangereux…. Je vous laisse imaginer ce que pourrait donner l'utilisation de ces fichiers par un petit dictateur…

Les ventes de Mein Kampf ont été jusqu'au 1/01/216 très limitées car encadrées. En 1979 la cour d'appel de Paris autorisait la vente du livre, compte tenu de son intérêt historique et documentaire mais sous certaines conditions: le livre devait être vendu dans sa version originale en français et ne pouvait donc pas être réédité. Ensuite, Mein Kampf devait être accompagné d'un texte de huit pages en tête d'ouvrage mettant en garde le lecteur sur le caractère haineux et raciste des propos tenus et rappelant les crimes du régime hitlérien. Des conditions qui sont rem exclusivité aux NEL. Depuis le 1/01/2016, le livre est tombé dans le domaine public (il peut être réédité) et les ventes papier ont explosées. Mais avant 2016, Internet a permis la diffusion massive de ce livre sans plus de précautions: doit on s'en réjouir au regard du contenu de ce livre, de ce qu'il a engendré et à la lumière des événements récents?

Toujours en commentaire dans le billet de Liliane Baie, Axel J met en avant, et je partage sont point de vue, les réactions saines du gouvernement norvégien après le massacre d'Utoya: "Face à la violence et à la haine, nous allons opposer plus de paix, plus de liberté, plus de démocratie". Moi aussi, j'ai aimé cette réaction; elle ne me semble pas incompatible avec une surveillance accrue des visites sur les sites qui poussent aux crimes; Avoir peur de ce contrôle c'est constater une réelle «difficulté» de nos dirigeants dans l'écoute à des fins démocratique des citoyens. Il est donc important de leur faire comprendre à quel point leur dérive est importante pour qu'elle nous amène à redouter que notre démocratie prenne soin de nôtre sécurité et de celle des plus faibles ou plus pervers d'entre nous.

Enfin et surtout, j'ai toujours une pensée pour les parents de ces jeunes qui terminent kamikazes. Sauf à penser qu'ils soient au courant et qu'ils aient encouragés leurs enfants sur cette voie (je ne peux l'envisager), on ne peut qu'imaginer leur extrême douleur. En tant que parent, j'essaie de veiller sur mes enfants en entretenant le plus de discussions possibles sans être trop intrusive. Mais personne ne me semble à l'abri et c'est aussi à ce titre que je souhaite avoir toutes les informations utiles sur les signes qui peuvent permettre de déceler un «basculement» et demande les moyens de contrôle simple des traces sur un ordinateurs. Je ne suis pas liberticide mais en charge de prévenir mes ados des dangers de certaines fréquentations y compris sur le net. Et par amour pour eux, je pense être capable en cas de doute, de contrôler les traces sur leur ordinateur, avec pour seule motivation de leur éviter le pire surtout si ce pire peut les amener à quitter ce monde en entraînant avec eux d'autres vies.

Pour éviter toute ambiguié et conclure en poésie, je médite souvent le poème de Kalil Gibran: vos enfants ne sont pas vos enfants

Et une femme qui portait un enfant dans les bras dit,
Parlez-nous des Enfants.
Et il dit : Vos enfants ne sont pas vos enfants.
Ils sont les fils et les filles de l'appel de la Vie à elle-même,
Ils viennent à travers vous mais non de vous.
Et bien qu'ils soient avec vous, ils ne vous appartiennent pas.

Vous pouvez leur donner votre amour mais non point vos pensées,
Car ils ont leurs propres pensées.
Vous pouvez accueillir leurs corps mais pas leurs âmes,
Car leurs âmes habitent la maison de demain, que vous ne pouvez visiter,
pas même dans vos rêves.
Vous pouvez vous efforcer d'être comme eux,
mais ne tentez pas de les faire comme vous.
Car la vie ne va pas en arrière, ni ne s'attarde avec hier.

Vous êtes les arcs par qui vos enfants, comme des flèches vivantes, sont projetés.
L'Archer voit le but sur le chemin de l'infini, et Il vous tend de Sa puissance
pour que Ses flèches puissent voler vite et loin.
Que votre tension par la main de l'Archer soit pour la joie;
Car de même qu'Il aime la flèche qui vole, Il aime l'arc qui est stable.

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