Les propos méprisants sont une marque de fabrique de M. Macron mais jusqu'à présent il les avait réservés à ses compatriotes (voir ici).
Lors de son déplacement au Burkina Faso, il a cru bon de les tenir à l'égard du président burkinabé. Alors que celui-ci sortait de la salle au moment où M. Macron répondait à une question sur l'électricité, le président de la République s'est exclamé : « Il est parti réparer la clim ».
Face à la polémique née de ses propos, il tente d'allumer des contre-feux en expliquant que « considérer qu’on ne peut pas faire de l’humour avec un dirigeant africain, ce serait étrange. J’en fais avec des dirigeants européens, je considère le président Kaboré de la même façon. »
Vraiment ? A-t-on jamais entendu M. Macron s'exprimer publiquement de cette façon avec d'autres chefs d’État ? Imagine-t-on le président de la République faire de l'humour en disant de Mme Merkel qu'elle est partie préparer le dîner, de M. Trump qu'il est parti se livrer à du harcèlement sexuel ou du prince ben Salmane qu'il est parti ordonner quelques exécutions ?
Évidemment non ! Car, pour M. Macron, de même qu'il y a parmi ses concitoyens "ceux qui réussissent" et "ceux qui ne sont rien", de même il y a les chefs d’État ou de gouvernement qu'il respecte parce qu'ils sont à la tête de pays puissants et ceux dont il se moque ouvertement parce qu'ils dirigent des pays dominés...