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Billet de blog 10 juillet 2017

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C'est confirmé : le Premier ministre ne sert à rien

Quand le Président prend le contrepied de son Premier Ministre...

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On allait voir ce qu'on allait voir. Lors du premier Conseil des ministres, le 18 mai, Emmanuel Macron avait clairement fixé les règles de fonctionnement entre lui et son Premier ministre: le Président « fixe la stratégie, donne un cap, un sens, est le garant des institutions » et le Premier ministre « arbitre sur le court et le moyen terme » (voir ici).

Dans sa déclaration de politique générale du 4 juillet, Édouard Philippe annonçait que la réforme de l'ISF entrerait en vigueur en 2019 et que celle de la taxe d'habitation serait mise en œuvre sur la durée du quinquennat.

Il ne s'est pas écoulé une semaine depuis ces annonces et l'on apprend que ces deux mesures seront finalement inscrites au budget pour 2018, au terme d'un arbitrage rendu par le Président de la république dimanche soir (voir ici).

Ah bon ? Le Président n'aurait-il donc pas eu le temps d'arbitrer avant la déclaration d’Édouard Philippe ? Le "court et le moyen terme" se limitent-ils à une semaine dans l'esprit du premier ? A moins que le second, n'ayant pas encore complètement assimilé la "pensée complexe" du Président (voir ici) n'ait tout bonnement cru qu'il lui appartenait effectivement d'arbitrer, y compris en remettant en cause les promesses électorales du candidat Macron. Un grand naïf, notre Premier ministre ! Pour ce qui est de donner un cap, il semble surtout que le skipper de l’Élysée soit entrain de tirer des bords... 

Mais il fallait bien cela pour que les généreux et influents donateurs de la campagne d'Emmanuel Macron (voir ici) puissent rentrer dans leurs frais dès 2018. L’exonération de l'ISF pour les investissements en valeurs mobilières ne pouvait donc attendre. Pour compenser les 3 milliards d'euros de perte de rentrées fiscales, il faudra tailler un peu plus dans la dépense publique. La belle affaire: celle-ci ne sert qu'à payer des fonctionnaires et autres assistés, bref, des gens "qui ne sont rien".

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