Dans un précédent billet (voir ici), je me posais cette question : serions-nous en marche vers une forme de démocratie populaire, avec ses partis satellites ayant pour objet de montrer un semblant de pluralisme ? Eh bien, à l'occasion de la séance du 28 juin, les marcheurs de l’Assemblée Nationale ont accéléré le pas.
Les députés devaient se prononcer sur les nominations au bureau de l’Assemblée Nationale (vice-présidents, secrétaires et questeurs). Sous les précédentes législatures, et conformément aux usages démocratiques, ces postes étaient repartis sans difficulté entre la majorité et l'opposition.
Hier, deux postes de questeurs auraient dû être attribués à la majorité et un à l'opposition. Le groupe LREM présentait donc deux candidats et le groupe LR présentait un candidat. C’était sans compter avec le groupe des "Constructifs" qui, se prétendant dans l'opposition (alors qu'il votera la confiance au gouvernement), a aussi présenté un candidat, lequel a été élu contre le candidat LR ... avec l'appui du groupe LREM.
Les communicants du régime ne cessent de vanter le "renouvellement des pratiques politiques". Avec la constitution d'un groupe croupion à l’Assemblée auquel la majorité attribue les postes réservés à l’opposition, le renouvellement est en effet en bonne voie.