Que n’a-t-on entendu en provenance de l’Élysée et du Quai d’Orsay après l’annonce le 16 septembre dernier de la rupture du contrat de fourniture de sous-marins à l’Australie ! « Coup dans le dos », « rupture de confiance entre alliés », « trahison ».
Le président de la République avait convoqué un Conseil de défense et demandé le rappel de l’ambassadeur de France aux États-Unis. Puis il avait attendu plusieurs jours avant de s’entretenir au téléphone avec Joe Biden.
Et ensuite ? Interdiction de survol du territoire français par les avions militaires US ? Sortie de l’OTAN ?
Non. Rien. Quelques bonnes paroles et puis cette rencontre entre les deux présidents hier à l’ambassade de France au Vatican. Joe Biden y est arrivé avec une heure trente de retard. Histoire de bien faire comprendre qui est le mâle dominant dans cette affaire.
Le président des États-Unis a bien voulu concéder une manière de faire « maladroite » et « un manque d’élégance » envers Paris. Puis il a eu des mots doux pour son interlocuteur en faisant part de sa « grande affection » à l’égard de la France, « le plus vieil allié des États-Unis grâce auquel nous existons ».
Joignant le geste (humiliant) à la parole, Joe Biden a alors tapoté la main d’un président français pétrifié. Lequel a répondu qu'il fallait se « tourner vers l’avenir ».
Fin de la comédie. Après avoir jappé et avoir mordillé les rangers de l’oncle Joe, le caniche va gentiment retourner à la niche. Comme prévu.

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