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L’argumentaire de l’amendement prête à sourire car, comme d’habitude, les postures idéologiques en mode « chasse aux sorcières » ont des ficelles assez grossières. Les soldes sur les fake news étant permanentes, ces sénateurs auraient tort de s'en priver. Le Printemps de la Psychiatrie a débunké les propos outranciers de l’amendement dans des courriels adressés à des parlementaires.
Ces attaques sur la psychanalyse sont récurrentes. Ca a commencé de façon officielle en 2012 lors des recommandations de la Haute Autorité de Santé sur l’autisme. Hollande était président, Marie Arlette Carlotti était Ministre à la manoeuvre. On se souvient de sa phrase culte dans le Monde du 2 mai 2013 : « En France depuis quarante ans, l’approche psychanalytique est partout, et aujourd’hui elle concentre tous les moyens. Il est temps de laisser la place à d’autres méthodes pour une raison simple : ce sont celles qui marchent, et qui sont recommandées par la Haute Autorité de santé […] N’auront les moyens pour agir que les établissements qui travailleront dans le sens où nous leur demanderons de travailler. ». LOL.
Il faut dire aussi que « la psychanalyse » n’a pas très bonne presse, ni dans les milieux surrationalistes de droite et de gauche , ni dans certains milieux luttant pour l’émancipation.
Disons pour commencer qu’il existe des psychanalyses et des psychanalystes. Que se déclarer psychanalyste, c’est presque aussi problématique que de s’énoncer philosophe. Le titre ne dit pas grand chose de la pratique réelle... Malgré les phrases en mode panique morale (cf. Marie Arlette), la psychanalyse n’est plus hégémonique, depuis un certain temps maintenant. Et c’est tant mieux car les interprétites de comptoir camouflées par des grands concepts plus ou moins tordus ont pu répéter les drames vécus par les personnes qui étaient en demande d’être écoutées et entendues. Tout mouvement minoritaire quand il prend de l'ampleur perd assez vite des pans importants de sa réflexivité, de sa critique interne, de sa dynamique.
Souvenirs d'internes
Lors de mon internat en psychiatrie, je me souviens de la morgue de certains analystes rencontrés qui étaient principalement psychiatres ou psychologues et qui débusquaient au choix : l’Oedipe, la castration, la forclusion, les pulsions alors qu’ils laissaient en plan la culture de l’inceste, le social-historique, le travail sur l’ambiance dans les institutions, les luttes politiques émancipatrices dans la société. Ca en rajoutait dans la violence instituée. Et côté empathie, il pouvait y avoir à redire. Car ces pratiques là, sous couvert d’émancipation, de subjectivation peuvent aussi être des outils d’assujettissement voire d’asservissement à la doctrine. Par ailleurs, cela peut entériner une lecture focalisée uniquement sur l’individu. Et cela peut répéter le crime.
Je me souviens par exemple d’une femme qui était troublée par une processus schizophrénique qui ne lui donnait jamais de répit. Elle n’avait qu’une demande constante et claire : elle voulait être présentée par le psychanalyste de ce service, ce dernier faisait des « présentations de malades » hebdomadaires. Mais il refusait. Un jour, après des semaines et des mois d’attente, le présentateur n’ayant pas de cas « intéressants » à se mettre sous la dent (je ne l’aidais pas car je proposais systématiquement des permissions aux patients dont j’étais responsable les jours de présentation), il proposa à cette femme de venir.
Le lendemain, la voilà apprêtée, heureuse d’être enfin reconnue par les ors de ce service. Elle se pointe dans la salle où se déroule la présentation. Manque de bol, son siège est déjà occupé par quelqu’un d’autre. D’un geste de la main le présentateur la repousse. Elle ne veut pas se faire envoyer paître de la sorte ! Elle vitupère, crie, insulte. Des soignants en blouse blanche la saisissent, le présentateur ne descend pas de son estrade. Elle est ramenée manu militari dans le service. Une injection et une chambre d’isolement plus tard la voilà « calmée ». Pathoplastie (création de surpathologie) à tous les étages.
Son agitation venait directement de la trahison de la parole donnée, trahison dont est responsable en premier lieu cet analyste et dont furent complices l’équipe soignante et le public de la présentation. Trop peu de lien était fait entre la trahison de la parole et ses troubles. A la place, une sémiologie psychiatrique de surface revenait en boucle sur son « intolérance à la frustration ». Quelque temps plus tard, un des patients (grand copain de cette femme) dénonça par son propre délire cette crapulerie d’une façon assez rocambolesque (la police était venue car il les avait appeler pour alerter d’un attentat).
Et c’est là qu’il aurait fallu une fonction analytique (avec inconscient incorporé) pour analyser ce qu’il dénonçait. Ce n’était pas juste « un trouble du comportement », « un délire paranoïde », c’était une interprétation de la perversion institutionnelle qui régnait, perversion bien psychiatrique qui se paraît ici des mots de la psychanalyse. L’attentat avait bien eu lieu contre cette patiente, attentat contre son intégrité psychique, attentat à la pudeur minimale à avoir dans un lieu de soins. Alors il est certain que ces pratiques psychiatriques asilaires qui se font aussi au nom de la psychanalyse : poubelle.
Il est certain aussi que les croyants psychanalystes du « il n’y a plus d’ordre symbolique » qui servent la soupe et qui légitiment les positions réactionnaires valorisant la sainte famille, on peut aussi s’en passer. Tout comme les psychanalystes avec monolecture-bourgeoise-intégrée qui demeurent sourds aux problématiques classistes, validistes, racistes et sexistes de leurs analysants... Et puis, il y a aussi les fans du « hum-hum ». Combien de personnes se plaignent du silence de certains analystes ? Supporter le silence, ça se construit, ce n’est pas donné à tout le monde d’emblée. Donc aborder une personne qui vient voir un psy en se la jouant « le psychanalyste est à la place du mort" d’après Jacquot La Cancoilloitte alors qu’il s’agit dans un premier temps d’être à la place du vivant, de ne pas laisser faire les silences complices des abus vécus et passés par la personne, c’est sûr que ça peut mal passer. Ca peut faire des des dégâts et ça ne redore pas le blason psychanalytique.
Ceci étant dit, on aura bien compris que la défense corporatiste de la psychanalyse et des psychanalystes, je n’en ai rien à secouer. Il en va de même pour la défense corporatiste des professionnels de la psychiatrie. Ca revient souvent à masquer les abus et à prolonger des systèmes abusifs voire pervers qui se retournent contre celles et ceux qui les dénoncent… J’en sais quelque chose.
Aucune théorie, fût-elle la plus émancipatrice possible, n’empêche les abus. La psychanalyse n’échappe pas à cette règle. Il suffit de regarder la presse. Et puis il n’y a pas forcément superposition entre la théorie du soin qu’une personne se donne pour soigner et son tact dans les soins. En réalité, on doit toutes et tous se trouver les outils qui nous parlent pour accompagner au mieux les personnes que l’on rencontre.
Mais pour ma part, j’ai besoin d’une certaine psychanalyse pour ma pratique, pour la pensée. J’ai besoin d’autrices et d’auteurs psychanalystes pour me donner des idées, pour penser le contre-transfert (ce que produit psychiquement en nous la rencontre avec le patient), pour ne pas désespérer, pour rêver à des possibles non encore advenus. Je pense notamment à Sandor Ferenczi, à Sigmund Freud, à Donald Winnicott, à Michael Balint, à Harold Searles et bien d’autres. Je pense aussi à tous les psychanalystes du trauma et de la folie comme Françoise Davoine et Jean Max Gaudillère, Gisela Pankow, Heitor De Macedo, Pierre Delion, Radmila Zygouris, Patrick Chemla, Pierre Delaunay, Philippe Réfabert, Pierre Kammerer et tant d’autres que nous avons eu la chance de croiser à Utopsy et ailleurs. Nous avons besoin de lieux pour penser la psychanalyse aujourd’hui et la question politique comme avec les soirées "Psychanalyse et Révolution » qui se sont tenues à la librairie Libertalia il y a quelques temps.
# Aère ton Sénat!
Revenons à nos moutons et à nos sénateurs. Ici, les attaques sénatoriales se font au nom de la Science, des sacro-saintes Economies et de la Haute Autorité de Santé. C’est marrant comment on utilise la science quand on veut faire des économies sur les services publics… Par contre, bizarrement, quand c’est pour sauver la planète, on s’en tape. Les scientifiques du GIEC publient des rapports à la scientificité peu douteuses contrairement à nos sénateurs, mais là il n’y a plus personne… Allo Duplomb ? T’écoute ?
C’est sûr que c’est compliqué d’investir les deniers publics dans ces cas là… Et puis c’est un crève coeur… C’est d’autant plus dur si les potes pétés de thunes avec leurs entreprises et leurs multinationales ne se font pas de fric! Investissement à perte qu’ils doivent se dire .… Alors qu’avec un bel amendement comme ça, rédigé à la 6-4-2, finito les pratiques d’écoute qui ne rapportent pas un rond ! Place aux méthodes brevetées qui engrangent des sous-sous à chaque utilisation. Un bien beau marché intégré en perspective. C’est sûr que le père Freud, il a filé son truc en open access... Pas très malin le marchand de rêves !
On a déjà raconté ailleurs comment cette guerre centrée sur « les chapelles » psychologiques et psychiatriques (ici la psychanalyse versus d’autres approches) n’est en réalité qu’un leurre visant à masquer la privatisation des services publics, leurs transformations en plateformes créant de nouveaux marchés privés et aboutissant, in fine, à une privation de soins pour le plus grand nombre.
Si on était vraiment sur les arguments scientifiques, alors on aurait entendu parler de toutes ces études qui démontrent les bienfaits des thérapies psychanalytiques (jointes à la fin de ce texte). On aurait aussi fait la différence entre les suivis de thérapie et les outils pour penser les mouvements psychiques au sein des institutions : mouvement de la personne vis à vis d’elle-même et dans sa relation avec ses proches, mouvements de groupes, mouvements institutionnels etc.
Derrière l’interdiction de la psychanalyse se fait jour une autre dimension, celle du rapport de notre société à ce qui échappe, à l’immatériel, à l’insu, au déraisonnable, au non rationnel (voire à l’irrationnel). La psychanalyse apporte un élément de compréhension de certains phénomènes qui se passent à l’arrière plan de notre conscience : l’inconscient. Il faut dire qu’à l’époque de la pleine conscience, des kits de bien-être, de la santé mentale positive et d’un certain nombre de bêtises attenantes, ce n’est pas à la mode de parler du conflit, du négatif, du tragique de l’existence, de ce qui se répète dans nos vies, de ce qui nous hante, des spectres qui agissent nos histoires, nos traumas, nos exils, nos guerres.
Ce qui est plutôt plébiscité c’est un devenir « technicien de surface cérébrale »… Sauf que ça laisse en plan pas mal de dimensions existentielles... L’existence étymologiquement c’est ce qui hors de soi. Et, en réalité, il y a pas mal de choses en nous qui sont hors de nous. Notre travail de psychiste à affaire à ces histoires là, tout le temps. Quand on pète les plombs on est hors de soi, c’est le hors de soi en nous qui parle. Donc dans la configuration technicien de surface cérébrale, il s’agirait de ne plus être attentif au hors de soi? De ne plus se pencher sur le sens sous-jacent ? Juste le «gérer » ? Voire de développer dès le plus jeune âge « les compétences psycho-sociales » (CPS) pour cette bonne gestion de soi ?
Psychiser les troubles
Minute papillon. Ca serait intéressant de lire l’ouvrage de Fleur Caix qui vient de paraître aux éditions du Champ Social « Et toi, tu fais ça à ta fille ». Fleur est pédo-psychiatre, elle raconte comment elle a été sourde à l’inceste d’une jeune fille qu’elle a rencontrée alors qu’elle prenait son premier poste après l’internat de pédo-psychiatrie. La gamine montrait ce que personne ne voulait voir ni entendre. Il fallait un appareil psychique pour décrypter l’histoire. Cet appareil psychique c’était l’équipe de cet hôpital de jour qui l’accompagnait au quotidien qui encaissait à la place des abuseurs de cette jeune fille. Sans une ouverture sur ce que le soignant joue dans la rencontre avec un patient, sur ses propres failles qui le traversent, sans une réflexion d’après-coup sur le refus inconscient d’accueillir l’autre en souffrance quand ça entaille trop sa propre psyché, sans tout cela, en réalité, on ne soigne pas grand-chose et pas grand monde.
Et surtout, on aura tendance à mettre sur le dos des patients nos propres impasses. Ca fera des épidémies de résistances pathologiques, de personnes "cas complexe - sans solution". On essentialisera sur le dos des patients ce qu’ils essayent de nous dire sans même le savoir eux-mêmes (l’inconscient donc). Ca passera par leurs passages à l’acte, par leurs symptômes, par des pensées suicidaires, par des délires. On naturalisera sur les gamins leurs agitations qui tentent de faire connaître les traumas, les agressions, les incestes vécus, les catastrophes. On naturalisera les échecs, on plaidera à la mauvaise éducation thérapeutique des patients, à leur peu de plasticité cérébrale voire on criera au "déficit cognitif". Alors que côté déficit, Fleur Caix montre bien qu’il y aurait à dire sur la formation des soignants, sur l’empathie des institutions... Et côté manque d’éducation, voire manque de correction, il y aurait aussi à redire aussi du côté des tutelles et de professionnels.
Dans ce cadre là, la psychanalyse ça permet de se poser des questions sur sa propre pathoplastie. Si je ne supporte pas ce patient, c’est parce qu’il est insupportable ou parce que je n’y arrive pas ? Si le traitement médicamenteux ne marche pas, c’est parce que le patient est résistant ou parce qu’il manque une dimension relationnelle et/ou sociale que je n’ai pas suffisamment prise en compte ? Si un patient s’agite dans un service de psychiatrie, c’est parce qu’il a des pulsions agressives et / ou parce que l’ambiance de soin n’est pas rassurante et que du coup ça produit une transformation de l’angoisse en agitation ? Et si ce patient est bipolaire, que des personnes de sa famille sont bipolaires, c’est parce qu’il y a une hérédité, un gène (qu’est-ce que ça change ? Il n’y a pas de thérapie génique à ce que je sache) ou est-ce qu’on peut aussi faire l’hypothèse que les troubles présentés sont à mettre en regard de catastrophes existentielles qui ne datent pas d’hier et qui se transmettent dans le silence des non-dits intergénérationnels (cf. le livre d’Adèle Yon). Et là, on va retomber sur du lourd qu’il va falloir accueillir et qui se passe souvent sur plusieurs générations… Ca va demander une disponibilité et une vigilance des soignants pour entrer dans cette danse macabre. D’ailleurs, une bonne illustration de ces histoires-là, c’est la série « Empathie » de Florence Longpré. La psychiatrie qui soigne c’est celle qui s’intéresse aux patients en tant que porteurs d’une histoire singulière brisée et à reconstruire. Celle qui ne fait pas l’impasse sur ses propres folies.
C’est sûr que c’est plus commode de pas s’emmerder avec tout ça et de penser que les soins psys c’est sur une courte durée et pour le reste allez voir ailleurs si j’essuie. Et d’ailleurs si on ne s’emmerde pas avec tout ça, que l’on s’auto-transforme en « technicien de santé mentale » comme peuvent le dire certains psychiatres, il ne faudra pas se plaindre que chatGPT fasse mieux le boulot, que la machine soit plus empathique, plus à l’écoute. Mais pour que l’IA nous remplace, il faut une étape préalable : que l’on se robotise. (D’ailleurs, un petit exercice pour se décoloniser l’imaginaire colporté par ce terme d’intelligence… Dans l’ouvrage paru en 2023, « la capital algorithmique », les auteurs Jonathan Durand Folco et Jonathan Martineau rappellent qu’un informaticien italien Stefano Quintarelli a proposé en 2019 de rebaptiser l’IA en : System Approches to Learning Algorithms and Machines Inferences, soit SALAMI).
Désolé la compagnie mais les machines SALAMI, ça manque du manque comme le développe Frédéric Neyrat dans « Traumachine. Intelligence artificielle et techno-fascisme », ça n’a pas d’inconscient... Le SALAMI, il peut juste faire du renforcement positif. Bon, parfois ça peut se terminer par un suicide lors d’une « relation" intense avec un chatbot, mais c’est juste « un trou dans la raquette » comme le disent les gestionnaires.
Tout comme l’intelligence seule ne suffit pas sans du tact, du corporéisé, du vivant incarné, le tout conscient (qu’il porte sur les comportements et / ou sur les cognitions) ne viendra pas non plus à bout de toutes les souffrances humaines. Evacuer une partie de l’existence humaine revient à s’amputer d’un certain rapport au sensible. Est-ce désirable?
Une façon de rester humble serait de continuer les recherches existentielles avec le plus d’outils possibles, de la façon la plus hétérogène possible. Faire hospitalité à la radicale altérité d’autrui, à nos étrangetés, à nos failles. Voilà un petit programme (de soins) pour la suite...
En attendant, on met à l’amende l’amendement !
Mathieu Bellahsen, le 17 novembre 2025
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