Gilles Balbastre & Yannick Kergoat
Pas de danger qu’il soit programmé sur une quelconque chaîne de télévision, privée ou publique dans l’immédiat. Un brûlot !
Documentaire qui relève de la santé civique, et qui devrait être projeté dans tous les lycées avec débats et discussion.
On y rit. Jaune. Mais c’est drôle. C’est fin.
Cela exige de ne pas tout prendre au premier degré. Ce n’est donc ni populiste, ni populaire, même s’il ne faut pas oublier que le populo n’est pas complètement idiot. Il n’y a qu’à voir comment il résiste à la meute des présentateurs, spécialistes vedettes de la télévision, de la presse écrite et radiophonique.
Toujours les mêmes, défendant avec une constance de bête brute la même idéologie, se trompant sur leurs prédictions, (A. Minc, D. Cohen etc) ce qui ne les empêche nullement de continuer à sévir avec la même arrogance, la même fatuité, la même morgue.
Dénonciation salutaire de la collusion entre ce monde de la « désinformation » et le monde de la finance.
Rappel sur ceux qui tiennent en mains la presse : Lagardère, Dassault, Bolloré, Bouygues.
Comme on ne mord pas la main qui vous nourrit, l’on comprend mieux pourquoi, parfois l’on se prend à avoir des envies de leur envoyer un pain en pleine tronche devant leurs tours de passe-passe.
Les habitués de TF1 n’ont jamais su que Bouygues travaillait comme un malpropre sur le site de l’EPR de Flamanville.
Pas besoin de rappeler que ceux qui sont démasqués, Duhamel, Poivre d’Arvor, Chabaud, Chazal, Elkabach and co n’ont pas apprécié. Normal.
Même Edwy Pleynel a eu un bout de pellicule en travers de la gorge. Voir son excellent article ci-joint qui ne parle pas QUE du film.
http://blogs.mediapart.fr/blog/edwy-plenel/020112/pour-memoire-le-faux-proces-du-journalisme
Attention ! Pas de confusion des genres. Ce n’est qu’une partie de la presse qui est dénoncée. Sa partie paillettes et bling-bling, ses vedettes.
Les grands reporters, les journalistes d’investigation, les apprentis journalistes qui font leur travail et parfois au péril de leur vie, ne sont pas visés par le pamphlet.
Ils sont d’ailleurs les premières victimes de cette meute de voraces qui défendent indéfectiblement les intérêts de la finance et des politiciens. Carrières bloquées, reportages refusés, édulcorés, piétinés, salopés, placardisés.
Et puis, il existe aujourd’hui, une presse numérique dont on ne nous parle pas. Une presse où les consommateurs sont aussi acteurs avec plus ou moins de talent. Mais ce n’était pas le sujet du film.
Il va falloir se dépêcher d’aller le voir, ça m’étonnerait qu’on en fasse un best seller.
Pourtant, il est rafraîchissant et juste si j’en juge par ce que nous venons de vivre.
La prestation de J-L Mélenchon a été « étrangement » traitée par la presse. Voir l’article suivant :
Cqfd.