Autant de questions que les humains se posent depuis des lustres sans qu'aucune réponse ne les satisfasse. D'aucuns croient en une volonté divine, en oubliant que les dieux, qu'ils soient plusieurs ou uniques, ne sont que des créations des hommes pour répondre faussement aux questions justes qu'ils se posent. D'autres, depuis les écrits d'un certain K. Marx pensent que la structure économique dominante est tellement folle qu'elle sombrera nécessairement pour laisser place à une autre structure, socialiste, communiste, plus juste, plus équitable.
Or qu'avons-nous connu et à quoi assistons-nous ?
La révolution russe dont nous allons fêter le centième anniversaire a accouché d'un système léniniste, puis stalinien qui a complètement trahi le marxisme lui-même en le figeant dans une doctrine qu'il n'a jamais été. Révolution qui s'est produite dans un Empire tsariste en voie de développement et qui donne "tout le pouvoir aux soviets", du moins dans les discours et pour peu de temps. Une nouvelle nomenklatura prend la place de l'ancienne aristocratie. L'Empire tsariste se voit puni par les pseudo-démocraties bourgeoises qui ont mis la planète à feu et à sang. Il y a de la revanche dans l'air, des frustrations, des espoirs déçus et les bagnes tsaristes deviennent vite l'archipel du goulag, tandis que les paysans paient le prix fort de l'industrialisation, de la modernité à marches forcées.
Pendant ce temps-là, les "démocraties" font une pause en signant une série de traités où les empires britannique, français épuisés et l'empire US devenu the first one, préparent la prochaine guerre mondiale en humiliant une Allemagne vaincue qui "paiera" les dégâts commis, pourtant d'un commun accord.
N'a-t-on pas assisté, en 1914, depuis plus d'une décennie à des prolongations du service militaire ? N'y a-t-il pas eu course aux armements ? L'empire allemand n'a-t-il pas exigé une plus grande place au soleil, soit d'avoir aussi son empire colonial que les autres lui ont refusé ? L'école de la République n'a-t-elle pas préparé les esprits à une revanche, à une reconquête de l'Alsace et de la Lorraine ? Le Vatican n'a-t-il pas béni les désirs des empires allemand et austro-hongrois, autrement plus fréquentables que cette "fille aînée de l'Eglise" qui lui a imposé la séparation de l'Eglise et de l'Etat ? Notre présent part de cette époque. La mondialisation a été enfantée dans la Ière Guerre Mondiale par la rapacité du système capitaliste donnant ainsi raison à la pensée de K. Marx que la presse aux mains des financiers, que les socio-démocrates ont éliminée de leur manière de voir afin de camoufler la vérité de notre présent au nom des "droits de l'homme".
Or, si, en effet, les dictatures pseudo communistes sont injustifiables, les pseudo-démocraties que nous subissons le sont tout autant. A 74 ans je ne me souviens pas avoir vécu une seule journée de ma vie sans qu'il y ait eu, quelque part sur notre satellite, une guerre en cours.
Le système dominant est bien le capitalisme mondialisé, privé ou d'état. Même la Chine s'y est convertie. Son président vient de l'encenser à Davos. Dans un régime communiste ou prétendu tel, les paysans, les ouvriers, les salariés n'ont qu'un devoir : obéir, "au nom du prolétariat" ! Quant aux milliardaires chinois, ils ne le restent que tant qu'ils sont soumis à la volonté du pouvoir politique et le servent.
Ce qui unit les élites, c'est la financiarisation de l'économie. Soit l'accumulation frénétique du capital. "In GoLd we trust" serait moralement plus honnête. On le voit bien avec M. Trump, quintescence du système en place, mais dont les fantaisies, pour ne pas dire la folie, risquent de précipiter sa déchéance, voire d'enflammer le satellite Terre. L'horloge pré-apocalyptique nous place à moins de 3 minutes d'une guerre atomique généralisée depuis son arrivée.
Quant aux conséquences écologiques du système en place, à l'inexorable augmentation exponentielle de la population mondiale que ralentit l'éducation, c'est la survie de l'espèce humaine qui se trouve directement menacée.
Trump vient de nommer un super climato-sceptique au département de la recherche et de la science. Les scientifiques sont en train de sauvegarder dare-dare leurs données de crainte que leur nouveau "patron" ne les oblige à les effacer. Comment peut-on envisager le futur si l'on nie la réalité du présent ? Que M. Trump soit un danger pour les USA, bof ! ils l'ont voulu, ils l'ont, c'est leur problème. Mais ce que ces fous de fondamentalistes refusent d'admettre ce sont les conséquences de leurs actes. A partir du moment où l'on prend au pied de la lettre ce qui écrit dans la bible, ce bouquin écrit à plusieurs mains, sur plusieurs siècles et qui n'est que de la littérature, on obéit au commandement "divin" : "Croissez et multipliez, la terre, les animaux et les plantes vous appartiennent". C'est la disparition accélérée de l'espèce humaine que ces pro-life, partisans de la peine de mort et pro-armes nous concocte.
Il est donc plus qu'urgent que les intellectuels de cette planète s'élèvent contre de telles aberrations. L'heure est à un surcroît de connaissances, d'explications, de raison, de pensée scientifique. L'heure est à une remise en question du système écomomico-politique dominant. Je ne crois pas que nous soyons inéluctablement condamnés à subir les évènements. Prenons nos responsabilités, révoltons-nous, proposons des solutions nouvelles, opposons-nous à la doxa de ceux qui font l'opinion, instruisons-nous, tirons des leçons de notre passé, redonnons aux humains une chance de Renaissance reposant sur un humanisme généreux, respectueux des uns et des autres, débarrassons-nous des solutions violentes pour régler nos problèmes, haïssons les guerres, aimons la vie, jouissons-en en épicuriens, soit en en fuyant les excès. Le bonheur ne consiste pas à accumuler des fortunes et des choses indéfiniment.
Donnons du sens à l'histoire en pensant aux générations futures et condamnons fermement ceux qui pratiquent le "Tout Pour Ma Gueule" et "Après nous le déluge !" Pas facile, je le sais. Mais vital.