Perpétuer la mémoire historique des victimes des répressions staliniennes en URSS et la transmettre aux générations futures, pour défendre les droits humains dans les régimes autoritaires.
Paris - France
Selon les défenseurs des droits humains, en Russie, plus de 1700 personnes sont actuellement poursuivies pour des motifs politiques. Beaucoup d’entre elles sont détenues dans des conditions souvent assimilables à de la torture, sans aide médicale, condamnées à de longues peines d’emprisonnement. Aider les prisonniers politiques est plus nécessaire que jamais.
Alors qu'Oleg Orlov a été condamné à deux ans et demi de prison ce 27 février, nous publions son « dernier mot » prononcé lors de son procès. « Je suis jugé pour un article dans lequel j’ai qualifié le régime politique établi en Russie de totalitaire et de fasciste. Certain·es pensaient que j’exagérais. Aujourd’hui, il est évident que je n’exagérais pas. L’État contrôle à nouveau non seulement la vie sociale, politique et économique, mais revendique un contrôle total sur la culture, la pensée scientifique, envahit la vie privée. »
Visé par des poursuites judiciaires, l’opposant au régime de Vladimir Poutine a décidé de rester en Russie pour continuer à y dénoncer ouvertement la guerre et défendre les droits et libertés, témoigne l’historien Nicolas Werth, spécialiste de l’Union soviétique et de la Russie.
Victime d’attaques sans précédent de la part des autorités russes, L'ONG Memorial, qui agit depuis plus de trente ans, tant dans le domaine de la perpétuation de la mémoire des répressions soviétiques que dans la défense des droits et des libertés, est menacée de liquidation.