Mérôme Jardin (avatar)

Mérôme Jardin

Abonné·e de Mediapart

205 Billets

2 Éditions

Billet de blog 24 février 2018

Mérôme Jardin (avatar)

Mérôme Jardin

Abonné·e de Mediapart

Stéphane Édouard : culture du viol, virilisme et pleurnicheries

Sexisme, culture du viol, invectives, intimidation judiciaire et parodie de science d'un côté ; échec médiatique, échec des méthodes « scientifiques » prônés de l'autre. Voici Stéphane Edouard, homme d'influence fragile.

Mérôme Jardin (avatar)

Mérôme Jardin

Abonné·e de Mediapart

Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Illustration 1

« Je suis invité par l'Université Paris-Dauphine à leur prêter mes lunettes du sociologue© dans le cadre de leur évènement (...) Ps : je suggère à tout groupuscule d'hystériques qui considérerait de perturber l'événement, d'aller amicalement se faire enculer. »

C'est en ces termes que Stéphane Édouard annonce sa participation à un événement organisé par la Master MTI (Management de la technologie et de l'innovation). Cette formation est chapeautée par l'université Paris Dauphine (qui accueille l'événement), l’Institut National des Sciences et Techniques Nucléaires et les MINES ParisTech. Ces institutions cautionnent-elle la violence vulgaire, le sexisme et l'homophobie de leur intervenant dont la rigueur scientifique est par ailleurs nulle ? Il semblerait que non :

Illustration 2

L'appel à « se faire enculer » est en effet sexiste et homopĥobe, comme je l'ai rappelé dans le billet précédent (voir à ce lien). L'expression « groupuscule d'hystériques », lui, est un cliché sexiste désignant des féministes (voir à ce lien un glossaire des termes sexistes de la langue française). Quant au signe de copyright à « sociologue », il fait référence au DEA de sociologie que S. Édouard brandit dès qu'il peut, et à une plainte que ce coach en drague masculiniste a intentée à l'encontre du journal Vingt minutes et qui implique le sociologue Jean-Claude Kaufmann (voir cette brève de Libération ).

Illustration 3

Rappel des faits

En 2016, Stéphane Édouard est recruté comme « expert » par une boîte de production qui enregistre la première saison de l'émission de téléréalité de M6, Mariés au premier regard . L'enjeu est d'unir deux inconnu-es – hétéros bien entendu – en ayant pris soin de vérifier leur compatibilité par des « tests scientifiques ». Selon le producteur de l'émission, S. Édouard participe à l'élaboration de ces tests. Il commentera l'émission. Sur les quatre couples unis dans la première saison, aucun ne tiendra.

En novembre 2016, à quelques jours de la diffusion de la première, 20 Minutes publie un article. La journaliste rappelle que S. Édouard est avant tout un coach en drague qui monnaie ses conseils, et les appuie sur des idées pseudo-scientifiques au contenu sexiste et entretenant la culture du viol. L'article cite un certain nombre de productions du coach en drague que je vous laisse découvrir (voir à ce lien) et se conclut par des remarques du sociologue Jean-Claude Kaufman. Le chercheur remet en cause la validité scientifique des « tests de compatibilité » de l'émission et affirme : « Un coach ayant fait des études de sociologie c’est très bien mais quand il parle de ses thèses scientifiques, c’est de l’arnaque. »

Après avoir demandé un droit de réponse où il estime que les citations faites de ses productions sont hors contexte, il a porté plainte.

La falsification scientifique

Le 20 février, les soutiens de JC Kaufman diffusaient un texte du sociologue s'inquiétant de ce procès : S. Édouard « n'a jamais eu aucun échange avec la communauté académique ». C'est par sa « réaffirmation d'une identité plus masculine » qu'il a pu « se constituer un réservoir de fans » : « c'est sur cette base d'une identité masculine retrouvée et antiféministe qu'il participe par ailleurs à des sites radicaux et d'extrême-droite. »

JC Kaufmann estime avoir fait un modeste travail d'alerte en dénonçant « l'usurpation du mot « science » et l'image que l'on voulait donner de la science. » Il appelle des universitaires à prendre au sérieux ce qui est plus qu'un fait divers, et à proposer des contributions écrites qui pourront être lues au procès sur des sujets comme le détournement de la démarche scientifique de l'émission de M6 ou des questions comme « Dans quelles conditions et dans quelles limites peut-on se revendiquer de la démarche scientifique ? » ou « Pourriez-vous dresser le constat de la non-organisation actuelle du monde académique pour contrôler ce qui se dit en son nom dans les médias, et soutenir en conséquence les initiatives des lanceurs d'alerte contre les abus les plus criants. ».

Il articule ainsi sa défense personnelle avec des questions de fond sur la place de la science dans la société et dans le monde médiatique. Les débats pourraient être passionnants, ils sont indispensables et risquent d'être conflictuels. Mais Kaufmann prend acte que l'absence d'organisation sur le sujet fait le lit de falsificateurs de la science comme Édouard.

Une arnaque ?

Au cœur de la plainte se trouve le mot « arnaque » : « quand [un coach ayant fait de la sociologie] parle de ses thèses scientifiques, c’est de l’arnaque. » Une arnaque est une escroquerie, une tromperie visant à s'assurer un profit.

Que S. Édouard ait attendu un bénéfice du show, il le reconnait lui-même dans une vidéo qu'il a publiée le 18 février 2018 et où il fait « le point sur son procès » : l' « épreuve » qu'il aurait subie lui aurait fait perdre « une partie potentielle de l'agrandissement de ma clientèle que j'espérais avec cette émission. » (16'18).

S. Édouard espérait donc un bénéfice, mais a-t-il utilisé la tromperie ? Il dispose d'un DEA de sociologie, mais qui ne garantit pas la rigueur scientifique. Et on a du mal à trouver un élément plaidant en faveur d'une démarche rigoureuse de sa part :

  • Présentée par M6 comme une « expérience sociale et scientifique », l'émission est à ce titre un échec. Aucun couple de la saison 1 n'a tenu, comme le documente la presse spécialisée, et comme Stéphane Édouard devrait, s'il suivait une démarche scientifique, le reconnaitre. Les tests de personnalité qu'il a cautionnés et l'expertise pseudo-scientifique qu'il a livrée sont donc prise en défaut. La science progresse en reconnaissant ses erreurs, ce que ne fait pas S. Édouard a propos de cette « expérience scientifique » télévisuelle.
  • En admettant qu'il espérait une augmentation de sa clientèle, S. Édouard avoue involontairement un conflit d'intérêt incompatible avec une démarche scientifique. C'est peut-être la raison pour laquelle il ne met pas en avant l'échec scientifique de ses thèses sur la saison 1 de l'émission : ce serait une bien mauvaise publicité pour les services qu'il monnaie. Difficile de voir la moindre science là-dedans.
  • S. Édouard n'a publié aucune défense scientifique prouvant la validité de sa démarche. Ses seules réactions sont un droit de réponse, une plainte – il en a le droit – ou une fiche de lecture sur un livre de JC Kaufmann. Le reste est un discours victimaire (celui de la vidéo du 18 février), alors que c'est lui qui porte plainte et s'en prend au droit d'informer et à un lanceur d'alerte ; et des invectives. Un scientifique digne de ce nom appellerait-il son contradicteur « le Père Kaufmann » comme le fait S. Édouard dans un post sur Facebook le 20 février ? Publierait-il une vidéo à l'introduction complotiste, le 23 février, où il tutoie son interlocuteur, l'attaque sur son physique, lui montre l'intérieur de sa botte pour lui expliquer qu'il ne s'est pas « chié » dedans après l'appel de Kaufmann à un soutien universitaire ?
Illustration 4
  • Le coach multiplie les aphorismes sans jamais les étayer. Sur quelle étude peut-il affirmer, afin d'invalider les plaintes pour viols à l'encontre de stars comme Bill Cosby que « les stars reçoivent des groupies dans leur loge, et en général c'est pas pour jouer aux échec  » ? Sur quelles observations et avec quelle méthode a-t-il produit un visuel affirmant : « « Quand une femme prononce explicitement le mot « alcool » dans une invitation, l'idée du sexe n'est jamais loin. » ? Étant donné la gravité de telles affirmations, la culture du viol qu'elles entretiennent, on attendrait d'un scientifique la moindre preuve. S. Édouard n'en apporte pas – en dehors de son diplôme.
  • De telles affirmations sont d'ailleurs parfois contredites par l'observation de faits. Dans sa vidéo du 18 février, S. Édouard affirme que les féministes sont « des relais, étant des chiennes... non pas de garde, mais de combat ayant des relais médiatiques puissants jusqu'au.... jusque dans les grandes instances évidemment. » (13'01) Une fois de plus, le détenteur d'un diplôme de sociologie ne cite aucune source. Le 18 février, le jour même où il publie cette vidéo, les médias informaient de la démission d'Astrid de Villaines de la chaîne LCP, suite au retour de son agresseur Frédéric Haziza. On attend que que S. Édouard, en scientifique rigoureux, mette en cohérence le réel avec son affirmation.
  • L'article de 20 minutes cite une ancienne vidéo dans laquelle S. Édouard présente sa vision du statut de scientifique : « Ma certification de docteur je ne la tiens pas d’une université, je la tiens de vous et des commentaires que vous faites sur mes analyses depuis plus de 10 ans. Je suis un sociologue élu par la démocratie […] plébiscité parce que j’ai raison dans les analyses. » D'une part, l'échec des couples dans l'émission prouve que S. Édouard n'a pas raison dans ses analyses. D'autre part, la validation de travaux scientifiques ne peut pas passer par un système d'élections mimant la démocratie. A ce compte, Galilée aurait été brûlé, les travaux de Darwin détruits, le créationnisme serait une théorie alternative valable, tout comme les impostures négationnistes d'un Faurisson (il est vrai que, contributeur au site antisémite d'Alain Soral, une telle chose ne devrait pas trop gêner S. Édouard.). La contestation de l'entre-soi des scientifiques ne peut se faire sur une base démagogique qui conditionne la validité d'une thèse à sa capacité à plaire au plus grand nombre. La validation scientifique reste conditionnée à l'approbation des pair-es, par exemple par la publication de travaux dans des revues à comité de lecture – ce que n'a certainement pas S. Édouard.

Titulaire d'un DEA de sociologie, le coach en drague n'est pas supposé ignorer que tous ces éléments contreviennent au caractère scientifique des démarches dont il entend faire la publicité. Il sait donc qu'il ne peut tenir de telles positions et afficher un statut scientifique à sa participation à une émission dont il espère un profit. Le statut de scientifique est bien usurpé. Le terme d'arnaque est donc justifié.

Le sexisme et la culture du viol confirmés

Une fois le vernis pseudo-scientifique enlevé, le sexisme des propos du coach n'a plus rien pour le justifier. On l'a déjà vu avec ses préjugés sur le viol par des stars. On peut encore le revoir dans les explications qu'il donne dans sa vidéo du 18 février.

L'article de 20 minutes cite une vidéo dans laquelle S. Édouard commente ainsi la mention par un homme du viol de sa compagne en soirée : « j’aimerais bien avoir le film (...) Enfin le film on va me prendre pour un pervers, mais j’aimerais bien avoir la reconstitution […] avec les dialogues exacts. » Un tel voyeurisme, que S. Édouard prend avec la dérision qu'il suppose ironique (« on va me prendre pour un pervers ») choque.

Dans son point sur le procès en cours, S. Édouard affirme qu'il a simplement demandé des preuves avant de « sonner l'halali sur des présumés coupables » (9'). Il fait ainsi passer son voyeurisme premier et sa fascination perverse pour un respect de la présomption d'innocence. Mais le respect de la présomption d'innocence impose-t-il de transformer les victimes désignées en chasseresses qui vont « sonner l'halali », et les personnes accusées en pauvre gibier massacré ? Là encore, un tel ton est bien plus celui d'un sexiste disqualifiant la parole de victimes de viol ou de violences sexuelles que d'un sociologue qui affirme à plusieurs reprises faire preuve d'empathie.

Dans son point d'information, S. Édouard revient plus précisément sur deux vidéos citées dans l'article de 20 minutes pour prouver son sexisme. En en rediffusant des extraits, il entend montrer la diffamation que constituerait l'article. Dans l'un, à un client qui indique aimer les « bimbos » avec beaucoup d'hésitation, on entend S. Édouard expliciter les paroles de son interlocuteur d'abord en utilisant le terme de « divas », puis en lui demandant : « t'aimes bien les petites salopes, quoi. » Exactement comme l'indique 20 minutes. S. Édouard nous met au défi de trouver dans la vidéo l'expression « les femmes sont des salopes ». Mais rien de tel n'est écrit dans l'article.

Illustration 5

Dans l'autre vidéo, S. Édouard commente l'expression « dresser les femmes ». 20 minutes n'en citait que le titre, assez peu critique : « Comment dresser sa femme ? ». Le coach se plaint que ses propos n'aient pas été rapportés. Il est vrai qu'il critique l'expression, qualifiant son auteur de « blaireau » et ses propos d' « assez cons », avant de se reprendre : « assez maladroits » (11'15). Mais c'est parce que leur auteur « desservait la cause à laquelle il prétendait œuvrer » (11'29), et non parce que ses propos étaient dégradants pour les femmes. « Dès que tu veux regarder la vérité, c'est beaucoup plus subtil que ces articles » (11'36). « Ce parallèle ne sert pas la cause et nous fait passer pour des connard» (11'53). C'est donc bien la cause viriliste et l'image de ses promoteurs qui intéresse ici le coach, et non l'image des femmes. S. Edouard reproche au fond à cette personne d'avoir été trop franche. Il conteste donc à l'expression son caractère trop simpliste, mais ne revient à aucun moment sur le fond, qu'il approuve donc tacitement. Au reste, quand on intitule une vidéo avec une question aussi violente sans la remettre en cause, on ne fait pas semblant ensuite de la condamner.

Le sexisme et la culture du viol sont donc bien confirmés. Ils s'accompagnent de tout le reste, homophobie (« allez-vous faire enculer ») ou encore la lesbophobie, quand il parle de PMA dans une vidéo diffusée par le site d'Alain Soral :

Illustration 6

Noyant son introduction dans du vernis spinoziste pour prétendre ensuite utiliser le vocabulaire de la grande entreprise, il ne fait que parler de GPA et reprendre tout le vocabulaire de la Manif pour tous afin de s'opposer à l'égalité des droits.

L’establishment

Des Le Pen à Macron, tout le monde est anti-système, anti-establishment. Stéphane Édouard ne fait pas exception à ce système anti-système. Sa vidéo du 23 février s'ouvre par une tirade contre le « demi-monde » incarné par JC Kaufmann, qui aurait (post du 20 février) tenté de « monter l'establishment de la sociologie » contre le coach en drague. On retrouve les termes de « demi-monde », « sonner l'halali », etc. Dans sa vidéo du 18 février, il est régulièrement question des « médias dominants » que seraient 20 minutes, Télérama, etc.

On connait la musique. On sait d'où elle vient. Se revendiquer anti-système, c'est pouvoir se permettre d'être raciste, sexiste, homophobe, antisocial et ne pas en assumer les conséquences. Les constantes allusions aux journalistes, notamment à celle qui l'a interviewé, à leur emploi, au fait qu'ils et elles ne sont par définition pas au chômage, sont inspirées par Alain Soral qui estime que  « Un journaliste soit c'est au chômage soit c'est une pute ».

Ce discours anti-système se heurte pourtant au désir sans cesse affirmé par S. Edouard d'être reconnu comme sociologue en brandissant un diplôme universitaire. Que vaut la subversivité affichée d'un discours contre le système quand il est tenu par une personne désespérée de ne pas être assez reconnue par le système ?

Comment ne pas rire d'un viriliste pleurnichant sur les « médias dominants » alors qu'il s'est précipité pour répondre à une offre d'emploi d'une émission de téléréalité pour M6 ? Voyons comme il parle du processus de recrutement, à quel point il est anti-système : « Comme je suis plutôt pas mauvais, voire plutôt un tueur en entretien d'embauche, je les ai quasiment tous réussi dans toute ma vie à part un ou deux toute catégorie confondue parce que j'ai de l'empathie, ma part de « F » me permet de deviner qu'attend l'autre, ce qu'il comprend et de lui servir et en plus je montre de la curiosité, je pose des questions pertinentes et j'arrive avec des documents écrits, c'est ça les clés de l'entretien d'embauche, et ça vaut également dans les milieux artistiques et culterllo-mondains, donc j'ai tué l'entretien d'embauche » (vidéo du 18 février, 3'28).

Écoutez M. anti-establishment parler de la soirée de lancement (7'16) ; ou encore de la promotion (des « valses de Vienne » avec les journalistes : quelle audace dans l'anti-establishement !).

Observez-le, enfoncé dans ses contradictions, s'aligner sur la communication de crise du système médiatique : « Étant sous contrat, n'étant pas un traître, évidemment je le plie à la communication de crise. Si j'avais su que je me ferais dégager comme une merde, bien entendu j'aurais géré ma communication de crise différemment mais on peut être à la fois tragique sur certains aspects et parfois un tout petit peu utopiste sur la nature humaine. » Et tenu par un contrat bien juteux avec le « système ».

Homme d'influence fragile

Aucune contradiction ne semble donc arrêter Stéphane Édouard, y compris dans l'affichage de ses propres limites.

Car qui pourrait encore avoir confiance dans des méthodes « scientifiques » dont l'échec a été diffusé dans une émission de téléréalité aux heures de grande écoute, échec que la plainte en cours et le procès vont encore plus médiatiser ?

Quelle valeur a l'influence d'un « homme d'influence » (c'est le nom du service de coach en drague qu'a choisi Stéphane Edouard) qui, selon ses propres dires, se fait virer « comme une merde » d'une émission ? Qui reconnait donc qu'il n'a pas eu l'influence nécessaire pour sauver son poste ?

Quelle est la valeur de ce virilisme tellement peu sûr de lui qu'il s'effraie de cette simple publicité ?

Illustration 7

Quel virilisme triomphant se dégage d'un de ses promoteurs qui ne sait pas faire face à un simple article de journal ou à une pétition féministe (voir à ce lien) autrement que par la banalité complotiste : « Les féministes étant des relais, étant des chiennes... non pas de garde, mais de combat ayant des relais médiatiques puissants jusqu'au.... jusque dans les grandes instances évidemment et étant elle-même vecteurs d'influence chez les influenceuses, les influenceuses étant lues par des femmes du quotidien entre guillemets » (vidéo du 18 février, 13'01) ?

Qui souhaite réellement avoir les conseils en influence d'un tel looser ?

Les portraits de S. Edouard sont des captures d'écran de ces deux dernières vidéos.

Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.