Je viens de publier sur Kobo la troisième livraison de ma version voulue "quasi-automatisable" des sonnets de Shakespeare, soit les 66 premiers sonnets du Barde.
Le but du jeu n'est pas d'en proposer une énième version plus ou moins raffinée mais de se projeter dans un avenir relativement proche où les systèmes de traduction automatique seront capables de proposer des traductions assez correctement rimées et rythmées de la poésie versifiée.
Il s'agit donc de simuler ce que sauraient faire des systèmes automatiques en termes de ressources transformationnelles recours aux synonymes, restructurations syntaxiques diverses) tout en relevant les cas qui resteront, à mon avis, hors d'atteinte de l'automatisation.
Mes traductions quasi-automatisables sont donc accompagnées de notes expliquant pourquoi tel ou tel mot ou telle ou ou telle construction biscornue n'ont aucune chance d'être traduits correctement même par des systèmes plus puissants que ceux d'aujourd'hui, du fait de l'insensibilité des machines à l'implicite contextuel.
Par une récente expérimentation sur un seul quatrain j'ai montré il y a quelques mois que les systèmes les plus avancés que sont ChatGPT et DeepSeek sont encore assez loin du compte, même si les progrès de l'automatisation de la traduction à partir de l'anglais depuis quelques années sont réellement impressionnants (quoiqu'ils le soient beaucoup moins s'agissant de langues-sources moins répandues comme le russe ou l'italien) au point qu'on doit se poser la question de la disparition complète du métier de traducteur technique à partir de l'anglais (activité qui constitue l'essentiel du fond de commerce traductorial dans l'environnement économique actuel) à horizon d'une dizaine d'années.
En attendant, voici deux sites où vous procurer mes traductions volontairement "bridées" techniquement des sonnets de Shakespeare:
https://www.kobo.com/us/en/ebook/les-sonnets-de-shakespeare
https://www.fnac.com/livre-numerique/a19720931/Michel-Delarche-Les-Sonnets-de-Shakespeare