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Pouvoir politique et crise permanente : Quand l'exception devient la règle.
Le sentiment de vivre en situation de crise constitue l’un des grands sentiments du XXe siècle – et, entre pandémie et terrorisme, que dire du XXIe ?
Le retour du confinement qui se généralise dans toute l’Europe se doublant en France d’attentats chroniques et d’une surveillance policière accrue, l’état d’urgence s’ajoute à l’état d’urgence pour plonger le pays dans une atmosphère inédite. En matière de sécurité des lois d’exception sont intégrées dans le fonctionnement normale de la justice, en matière sanitaire des décisions engageant nos vies quotidiennes sont prises au nom de la science par le gouvernement avant d’être votées par le Parlement qui n’est plus censé que les entériner. Les états d’urgence se suivent, ponctuent un temps suspendu au rythme des vagues du virus et des attentats aussi impossibles à prévoir l’un que l’autre mais néanmoins garantis, et chacun se réveille le matin avec le sentiment de vivre de manière permanente en situation exceptionnelle.
Dans cette atmosphère que Natacha Polony qualifiait récemment de « crépusculaire », à juste titre, et qui ne pourra qu’empirer au vu des dégâts économiques qui s’annoncent, peut-être est-il temps de se pencher sur la notion d’exception, sur ce qu’elle signifie dans la gestion du pouvoir.
Voir aussi Juan Donoso Cortés , inspirateur de Carl Schmitt.
Democracy de Léonard Cohen (sur Dailymotion)
Des analystes évoquent l'hypothèse selon laquelle la mobilisation des électeurs et l'élection de J. Biden serait une illustration d'un regain ou d'un éveil de la " décence minimale " de Kant et de la " common decency ". Voir ég. L'économie morale de la foule
Géraldine Muhlmann - Professeur agrégé des universités en science politique - expose sur France culture qu'Emmanuel Macron a toujours été libéral et autoritaire et qu'il est étonnant que personne ne l'ait relevé.