La Convention sur la sûreté nucléaire pose dans son préambule le principe d’une « véritable culture de sûreté dans le monde entier » et l’obligation de « faire le nécessaire pour que la responsabilité première de la sûreté d’une installation nucléaire incombe au titulaire de l’autorisation correspondante ». Cette disposition oblige donc chaque État partie à la respecter pour ses installations comme celles des autres pays. Les Etats-unis ont ratifié cette convention en 1999. Trump, en ordonnant le bombardement de sites nucléaires, a violé cette convention comme Poutine en Ukraine lorsqu’il bombarde la centrale de Zaporijia ou de Tchernobyl.
Au-delà de la violation de cette convention sur la sûreté nucléaire dont se moquent pareillement Trump et Poutine, Emmanuel Macron, qui souhaite faire prévaloir la diplomatie va-t-il dénoncer l’agressession de l’Iran par Benjamin Netanyahou et Donald Trump ? Comme c’est le cas de l’agression de l’Ukraine par Poutine, autre similitude des trois dirigeants russe, israélien et états-unien.
L’agression de l’Iran est contraire à la prohibition de l’usage de la force de l’article 4.2 de la Charte des Nations-unies. Cette dénonciation d’Emmanuel Macron, comme celle du génocide à Gaza, sont le préalable nécessaire pour asseoir la crédibilité de son offre de médiation à rétablir la paix au Moyen-orient, ce qui n’est qu’une vaine parole sinon.
L’entrée en guerre des Usa fait, qu’avec la Russie, deux membres permanents du Conseil de sécurite sur cinq violent la Charte des Nations-unies et méprisent leur obligation d’en garantir l’efficacité.
Ce comportement disqualifie le privilège des membres permanents du Conseil de sécurité, notamment leur droit de veto.
À moins que les trois autres membres permanents sachent se montrer plus respectueux du droit international aux yeux de la communauté internationale. La crédibilité de ces trois membres permanents est le défi qu’ils doivent relever et que leur pose le comportement internationalement illicite manifeste de Trump, Poutine et Netanyahou.
Sans réaction efficace de ces trois membres, la qualité de membre permanent ne se justifie pas ou plus. Si tant est qu’elle se soit une fois justifiée.
Ces cinq membres permanents sont des fabricants d’armes. Leur manque de volonté et leur incapacité à prévenir les conflits soulèvent la question du conflits d’intérêts. Un commerçant n’est pas le mieux disposé à mettre un terme à des guerres qui lui garantissent des profits.
Une solution pour pallier cet obstacle économique à la paix serait que la communauté internationale adopte un traité sur la responsabilité internationale des pays fabricants d’armes ; par lequel ces pays sont appelés en garantie à dédommager les victimes de guerre du fait de l’usage des armes dont ils tirent profit, soit en les produisant directement, soit en vendant des licences.
D’autre part, l’actualité remet en cause le fonctionnement du Conseil de sécurité, l’existence de membres permanents, du fait de leur inutilité pour la communauté internationale ou de leur forfaiture. Le comportement illicite des Etats-unis et de la Russie impose une révision du fonctionnement du conseil de sécurité, fondé sur une égalité des voix des membres et des décisions prises à la majorité.
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Donald Trump dit le contraire des agences de renseignement Us sur le programme nucléaire iranien
Trump a affirmé que Téhéran était proche de se doter de l’arme nucléaire. Des accusations avancées par Israël, mais qui ne correspondent pas aux informations du renseignement américain.
Il y a un peu plus de trois mois, lors d’une audition devant une commission du Congrès, Tulsi Gabbard, directrice du renseignement Us déclarait ceci : « L’analyse de nos services est que l’Iran n’est pas en train de construire l’arme nucléaire. Et le guide suprême Khamenei n’a pas autorisé la reprise du programme d’armement nucléaire qu’il a suspendu en 2003. »
« Je me fiche de ce qu’elle a dit »
Il y a quelques jours, à bord d’Air Force One, Donald Trump a cependant balayé les conclusions de Tulsi Gabbard et de ses équipes au motif : « Je me fiche de ce qu’elle a dit », et affirmé que Téhéran se dotait d’une arme nucléaire, adoptant le discours de Benyamin Netanyahu.
Pendant ce temps en Palestine :
Les distributions organisées depuis fin mai par la GHF, organisation privée soutenue par Washington et Israël, ont été marquées par des scènes chaotiques et meurtrières.