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Billet de blog 22 septembre 2024

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Le 22 septembre, aujourd'hui, je m'en fous

Ou la tentation du vide, celle des désabusés de la société et de la vie promise par les méprisants ...

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Illustration 1

Aujourd'hui c'est l'automne. La nature se couvre de rouille, la vie s'étiole en chacun de nous, la conscience universelle du bien et du mal se fane avec la floraison d'un despotisme consenti, le romantisme se désenchante sur l'autel d'un matérialisme débridé. C'est l'automne d'un monde qui ne sait pas encore que ses années sont comptées à l'aune des folies humaines.

Alors ? colère, révolte, indignation ?

Les guerres endeuillent d'un sang infertile presque toutes les contrées du monde, les massacres des palestiniens, la démence poutinienne, les conflits africains qui massacrent et qui affament et tant d'autres conflits barbares dans la répression des tyrans et dans le silence du monde. Tout cela m'indiffère, c'est tellement loin !

Les famines s'agravent, qui touchent maintenant plusieurs centaines de millions de personnes sur terre, c'est triste mais qu'y puis-je ? Diminuer ma ration de pommes de terre ? Alors que c'est si facile de ne pas y penser !

La démocratie défaillante partout dans le monde. Et en France, dans notre république obsolète, si ma liberté m'est dictée par un chef suprême, incontestable, tout puissant et irresponsable car désigné comme tel par un suffrage prétendument universel, que puis-je faire pour la garder un chouia personnelle et émancipée ? Ah oui je peux et je l'ai fait : le bulletin dans l'urne … vous aussi sans doute. Notre devoir de citoyen ! Mais le monarque a décidé que ce choix collectif était mauvais et que pour le bien du pays, il était impérieux de l'ignorer. S'indigner, se révolter ? À quoi bon, le chaos tout seul finira bien par dénouer en pire une situation insoluble dans les guérillas partisanes aussi cupides que malsaines. Et puis les grands médias de désinformation nous convaincront qu'un équilibre de gouvernance stable a été instauré selon le souhait des français ... au moins jusqu'à la nouvelle crise sans doute assez proche.

D'ailleurs, on vient de l'apprendre, tous les sous-chefs on été choisis. On n'est là ni dans la dentelle, ni dans la poésie. Sans détailler j'en choisis un au hasard qui a fait des quatre pattes pour en être. Vous avez aimé Darmanin, vous aller adorer son successeur : Taïaut, taïaut et Retailleau. C'est bien le pire mais je m'en tape, d'autres lui feront la peau.

Le déréglement n'est pas que climatique, il nous avance d'une saison, c'est déjà l'hiver pour une population qui anticipe des lendemains rigoureux. Moi je sors juste un gros pull.

Et puis …

Les nouveaux interdits de la sphère individuelle et qui chagrinent un peu. Malgré l'age qui réprouve mais le cœur qui incite et qui chavire encore à l'apparition d'un visage avenant, « Celle qu'on voit apparaître Une seconde à sa fenêtre Est si gracieuse et fluette Qu'on en demeure épanoui » cette envie sobre et galante de dire simplement vous êtes jolie nous est interdit par la censure féministe qui voit en chaque homme un violeur potentiel. Tant pis, je ne regarderai que les moches barbus !

Et puis, tonton Georges le disait déjà: "il est des jours où Cupidon s'en fout", ils vont se multiplier et vous devrez faire, mesdames, de gros efforts de séduction pour hameçonner le nigaud qui se laissera prendre dans vos filets.

Mes opinions et positionnements politiques avoués Je suis un dangereux socialiste m'ont vallu dans les fils de commentaires, des remontrances très colorées qui ont toujours glissé sur mon ego comme une goutte d'eau sur un canard. Aujourd'hui ne fera pas exception et si la morgue soulage mes détracteurs, qu'ils ne s'en privent pas et sans limite de durée.

Et encore … et enfin

La camarde me poursuit d'un zèle imbécile et me fait des clins d'oeil racoleurs qui me laissent de marbre, celui dont on fait les tombes ... en ce 22 septembre, je lui fait un vigoureux bras d'honneur. Je sais bien qu'elle aura le dernier mot mais justement j'en profite encore en plaignant les amputés qui n'ont même pas ce plaisir.

Bon, la tentation du vide, la posture du bravache qui s'en tamponne, combien de temps vais-je pouvoir la tenir ? En attendant le terme, sachez que je suis totalement imperméable à vos critiques.

Mais je salue quand même celles et ceux qui auront l'humeur et l'humour de ne pas me croire !

Avec l'aimable participation posthume de Georges Brassens

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