Après Je suis un dangereux extrémiste jugé comme tel par tous les macronistes patentés et ++, me voilà mis au banc du NPF par la frange la plus gauchisante (je ne leur reproche pas, je déplore juste le banc inconfortable).
Je devrais plutôt dire écolo-socialiste. J'aurais aimé rester un écolo-socialo-lfiste comme je le fus il y a trois mois à la naissance du NPF et même un lfiste convaincu quand en 2017 après l'échec patent de Hollande devant l'opinion publique, Mélenchon avait représenté la vraie gauche.
Mais voilà qu'à l'intérieur même du NPF en tant que soutien et sympathisant, il me faut essuyer quelques épithètes qui le sont moins (sympathiques) : vendu, fumier, social-traitre, mafieux et raciste … j'en oublie. C'est pas bien grave pour moi mais ça casse un peu l'enthousiasme parce que les laissés-pour-compte risquent d'être in fine les dindons d'une farce moyennement drôle.
Tout ça est d'autant plus démoralisant que notre Président-Mal-Aimé *1, dans son fortin intérieur hésite encore à accepter la défaite d'un macronisme qu'il entend pourtant faire perdurer. Une réussite de la gauche au pouvoir pour le mieux tant attendu d'une population déhéritée et d'une jeunesses impatiente serait pour lui un échec dont il devrait rendre des comptes à ceux qui l'ont fait roi et qui réclament des retours sur investissement. Et pour réaliser son rêve, il cherche, il convoque, il consulte, il exhorte, il élimine, il tamise, il proscrit, il prend notre temps pour trouver (?) la perle rare matignonesque qui en-même-temps conservera une politique ultralibérale en faisant croire à une population conquise qu'il a clairement respecté le choix des électeurs (pourquoi je frissonne à l'idée que Cazeneuve pourrait être retenu ?). Il nous gratifie de sa noble et impérieuse exigence de stabilité dans la gouvernance du pays. La dissolution était donc faite pour trouver une stabilité encore plus stable et si possible immuable à long terme, une entropie à l'envers !
Sommes-nous condamnée à nous incliner, assiste-t-on à un début de mutation de l'espèce humaine par l'adaptation darwiniste au nouveau monde financier qui droitise et qui exclut ?
Néolibéralisme et fascisme puisent aux mêmes racine de la compétition, jusqu'à l'outrance de l'exclusion des moins performants pour l'un et des plus dissemblables ethniquement pour l'autre. Les deux ont le culte de la soumission à une autorité ou à un chef. Aucun des deux n'a intérêt à la disparition de l'autre.
Ps : J'ai toujours pensé que les chefs, il fallait les couvrir avec des larges bords.
Bon, demain est un autre jour, il sera toujours aussi voilé car sans doute rien ne sera dévoilé par le très-haut, maintenant aussi bas que mon moral d'aujourd'hui. Tchao !
*1 Procréation Médicalement mal Assistée d'un gouvernement, après retour de couche et sans règles bien définies.