Étrange quand même dans la bouche de la Maire de Lille de parler de « loup » quand on se souvient que Dominique Strauss-Kahn fut son ami, lui, l’homme qui faillit être président de la République, l’homme dont le destin politique fit faillite et qui tomba de son piédestal le 15 mai 2011 pour tentative de viol sur la personne d’une femme de chambre, une certaine Nafisatou Diallo, dans l’hôtel Sofitel, à Time Square, où résidait alors le patron du FMI, dans une suite à 3000 dollars la nuit. Ce coup de tonnerre fournit d’ailleurs la matière de mon premier billet le 3 juin 2011 dans la partie Club de MDP : https://blogs.mediapart.fr/pierre-caumont/blog/030611/le-jour-du-seigneur
Étrange de la part de Martine Aubry, qui n’avait jamais soupçonné que celui qui passait pour « l’homme qui aimait les femmes », Dominique Strauss-Kahn, était en réalité un prédateur sexuel. Alors parler de « loup » au sujet de programme d’Emmanuel Macron quand on n’a pas vu pendant si longtemps le tigre qui sommeillait chez son ami Strauss-Kahn, Dominique Shere Khan, friand de venaison femelle, ça laisse songeur quant à la capacité de discernement de Martine Aubry. J’écris cela le lendemain de la journée mondiale de la femme, en pensant à la fameuse locution d’origine latine « L’homme est un loup pour l’homme », présente chez Pline l’Ancien, reprise par Schopenhauer et enfin par Freud, dans Malaise dans la civilisation, en me disant que, au vu des agressions sexuelles dont les femmes sont victimes de la part des hommes, il ne serait pas inutile de compléter la formule en disant : « L’homme est un loup pour l’homme, et le mâle un loup pour la femme. »