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Souvenons-nous, dans sa vidéo, la jeune française Laura Prioul qui accuse sans le nommer le chanteur marocain Saad Lamjarred de viol et de violences avait balayé d'un revers de main toutes les fausses rumeurs qui circulaient à son sujet depuis presque un an.
Faisant pour la première fois son apparition en public depuis qu'elle avait porté l'affaire devant la justice, sa sincérité et sa bonne foi ne faisaient aucun doute.
Déterminée à aller jusqu'au bout pour faire éclater au grand jour la vérité afin que justice lui soit rendue, elle avait notamment insisté sur un détail dans sa vidéo ( 12mn 45) :
"Écoutez-moi bien. Je n'accepterai jamais d'argent pour retirer ma plainte ".
Avec du recul, sa phrase, à bien l'examiner, semblait être comme la réponse à une requête.
Lui a-t-on proposé de l'argent en échange du retrait de sa plainte ? Telle est la question qui se pose aujourd'hui. Car si tel est le cas, ce serait un aveu clair et net de culpabilité.
Les lois françaises sont, pour rappel, on ne peut plus claires à ce propos : Un retrait de plainte au pénal moyennant une transaction financière est totalement illégal.
Et combien même une victime putative retire sa plainte ( comme cela a été le cas pour la Franco-Marocaine qui accusait elle aussi le chanteur de viol et de violences), le Procureur peut se garder le droit d'engager des poursuites même en l'absence de plainte formelle.
Saad Lamjarred serait donc théoriquement toujours poursuivi et par la Franco-Marocaine et par Laura Prioul. On en saura sûrement davantage dans six ou sept mois, quand le procès aura finalement débuté.
Pour rappel, le chanteur avait déjà été interpellé en février 2010 suite à une affaire de viol et de violences. Une jeune femme américaine d’origine albanaise prénommée Armella l’accusait de l’avoir frappée et violée à New York, avec le même "modus operandi" à chaque fois de prédateur sexuel, après qu’elle ait refusé ses avances .
À l’époque, le chanteur, encore un parfait inconnu du public, avait été poursuivi par un tribunal de New York pour « agression et viol ». Libéré sous caution avant d’être jugé, il en avait profité pour fuir.
Recherché pour le délit de fuite, pour les crimes de viol et violences par Interpol sur ordre des autorités fédérales américaines, un arrangement à l’amiable avait été conclu avec la victime américaine pour qu’elle retire sa plainte.
Les lois françaises étant différentes des lois américaines, ce type d’arrangement bien que possible est totalement interdit en France.
Docteur Rachid BARBOUCH
Instagram: rachid_barbouch_officiel